Dépassement du plafond
La plus importante levée en devise du Maroc
Tout est devenu plus clair lorsque l’Argentier du Royaume s’est donné les moyens de recourir à davantage de financement en devises en faisant adopter par le Parlement le projet de loi 26.20 portant approbation du décret-loi relatif au dépassement du plafond des emprunts extérieurs.
L’argument avancé, depuis, est que cette procédure de dépassement est à inscrire dans le cadre des mesures urgentes de lutte contre l’impact Covid-19 sur l’essentiel des secteurs vitaux de l'économie nationale ainsi que sur les réserves en devises.
Depuis, un chiffre est à retenir.
L’argument avancé, depuis, est que cette procédure de dépassement est à inscrire dans le cadre des mesures urgentes de lutte contre l’impact Covid-19 sur l’essentiel des secteurs vitaux de l'économie nationale ainsi que sur les réserves en devises.
Depuis, un chiffre est à retenir.
Le chiffre à retenir
Emanant de la Direction du Trésor et des Finances Extérieures en sa qualité de gardien des grands équilibres macro-économiques, émetteur d'emprunts intérieurs et extérieurs et ordonnateur des dépenses afférentes au service de la dette directe de l'État, ce chiffre situe à environ de 23,4 milliards de dirhams le montant global que le Trésor avait tiré , entre le 1er avril et le 30 septembre 2020 .
Sans compter bien évidemment les 30 milliards de dirhams au titre de la Ligne de précaution et de liquidité (LPL) mis à la disposition de Bank Al-Maghrib.
Sans compter bien évidemment les 30 milliards de dirhams au titre de la Ligne de précaution et de liquidité (LPL) mis à la disposition de Bank Al-Maghrib.
L’argument est tout autre
Aujourd’hui, la démarche est la même et l’argument est tout autre.
Pour détendre la pression sur la liquidité intérieure et, éventuellement, laisser plus de marge au financement de la relance de l'économie, le Maroc, accompagné par Barclays, BNP Paribas, JP Morgan et Natixis, émet la plus importante levée en devise de son histoire.
Le 8 décembre et après une absence de 7 ans, il opère un retour sur le compartiment dollar et émet un emprunt obligataire sur le marché financier international d’un montant global de 3 milliards de dollars sur trois tranches avec des maturités allant jusqu’à 30 ans.
La 1re tranche d’une maturité de 7 ans, portant sur un montant de 750 millions de dollars. La 2e tranche d’une maturité de 12 ans, portant sur un montant de 1 milliard de dollars. La 3e tranche d’une maturité de 30 ans, portant sur un montant de 1,25 milliards de dollars.
Pour détendre la pression sur la liquidité intérieure et, éventuellement, laisser plus de marge au financement de la relance de l'économie, le Maroc, accompagné par Barclays, BNP Paribas, JP Morgan et Natixis, émet la plus importante levée en devise de son histoire.
Le 8 décembre et après une absence de 7 ans, il opère un retour sur le compartiment dollar et émet un emprunt obligataire sur le marché financier international d’un montant global de 3 milliards de dollars sur trois tranches avec des maturités allant jusqu’à 30 ans.
La 1re tranche d’une maturité de 7 ans, portant sur un montant de 750 millions de dollars. La 2e tranche d’une maturité de 12 ans, portant sur un montant de 1 milliard de dollars. La 3e tranche d’une maturité de 30 ans, portant sur un montant de 1,25 milliards de dollars.
Préfinancement du Trésor
A en juger par des propos attribués à la directrice du Trésor et des finances extérieures qui est chargée aussi de la coordination de la politique monétaire avec les autres instruments de la politique macroéconomique, l’équivalent des 27 milliards de dirhams mobilisés au titre de cet emprunt constituent "un préfinancement du Trésor". D’autant, plus qu’en 2021, les besoins bruts du Trésor sont déjà estimés à plus de 120 MMDH.
La dette du Trésor explose
Au terme de l’exercice en cours, il est prévu que le déficit budgétaire s'établisse à 7,5 % du PIB, et ce, au moment où le ratio de la dette du Trésor ramenée au PIB explose à 76,1 % du PIB.
A rappeler, une fois de plus, qu'il s'agit de la deuxième sortie du Trésor sur le marché financier international en moins de trois mois. Le 24 septembre 2020, le Trésor avait levé 1 milliard d'euros sur 5 ans et demi et 10 ans. Une levée qui, apparemment, n’avait servi qu’au remboursement d’une tombée équivalente durant le même mois.
Il reste donc à espérer que cette nouvelle levée puisse renflouer les réserves en devises et atténuer par la même occasion les pressions de liquidité sur le marché domestique et freiner aussi l’appétit du Trésor qui coûte de plus en plus cher.
Noureddine BATIJE
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