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Néanmoins, tout le monde s’accorde à dire que les tendances de croissance pré-Covid sont à renvoyer aux calendes grecques. Tant que les chaînes de valeurs, d'approvisionnement et de production seront bouleversées, les frontières fermées et le chômage quasi-généralisé.
Qu’on le veuille ou pas, l’incertitude est à son extrême et est, intimement, liée à l’efficacité du vaccin face à un virus en mutation et aux coûts d’ajustement-restructuration des dommages collatéraux que ce dernier aurait occasionnés.
Ne perdons surtout pas de vue que la pandémie avait stimulé les risques « dormants » de toute une décennie d'accumulation mondiale de la dette et aurait aussi porté ses niveaux à des pics historiques, rendant ainsi de nombreux espaces économiques, extrêmement vulnérables aux tensions qui prévalent sur les marchés financiers.
Un chiffre pour planter le décor.
Déjà, à l’échelle mondiale fin décembre 2020, les mesures budgétaires pour confiner, déconfiner, reconfiner… et soutenir les entreprises et les ménages, avaient atteint près de 14 000 milliards de dollars dont 6 000 milliards au titre de garanties, de prêts et d’injections de capitaux. Les estimations les plus récentes évoquent un surcroît de quelque 2 200 milliards de dollars par rapport à octobre 2020 et une dette publique moyenne avoisinant deux mois plus tard, les 98 % du PIB.
Aussi, faut-il garder à l’esprit que dans de nombreux pays émergents ou en développement ce soutien s’est traduit par un creusement de la dette et des déficits publics.
Ce n’est pas tout.
Une grande partie de leur soutien concentré en début de période arrive à échéance.
Acculés à trouver le juste équilibre entre apporter un surplus de soutien à court terme et maintenir la dette à un niveau soutenable à plus long terme, ces mêmes pays mettent en jeu leur souveraineté économique, celle sanitaire est déjà « confisquée ».
Par Noureddine BATIJE
Qu’on le veuille ou pas, l’incertitude est à son extrême et est, intimement, liée à l’efficacité du vaccin face à un virus en mutation et aux coûts d’ajustement-restructuration des dommages collatéraux que ce dernier aurait occasionnés.
Ne perdons surtout pas de vue que la pandémie avait stimulé les risques « dormants » de toute une décennie d'accumulation mondiale de la dette et aurait aussi porté ses niveaux à des pics historiques, rendant ainsi de nombreux espaces économiques, extrêmement vulnérables aux tensions qui prévalent sur les marchés financiers.
Un chiffre pour planter le décor.
Déjà, à l’échelle mondiale fin décembre 2020, les mesures budgétaires pour confiner, déconfiner, reconfiner… et soutenir les entreprises et les ménages, avaient atteint près de 14 000 milliards de dollars dont 6 000 milliards au titre de garanties, de prêts et d’injections de capitaux. Les estimations les plus récentes évoquent un surcroît de quelque 2 200 milliards de dollars par rapport à octobre 2020 et une dette publique moyenne avoisinant deux mois plus tard, les 98 % du PIB.
Aussi, faut-il garder à l’esprit que dans de nombreux pays émergents ou en développement ce soutien s’est traduit par un creusement de la dette et des déficits publics.
Ce n’est pas tout.
Une grande partie de leur soutien concentré en début de période arrive à échéance.
Acculés à trouver le juste équilibre entre apporter un surplus de soutien à court terme et maintenir la dette à un niveau soutenable à plus long terme, ces mêmes pays mettent en jeu leur souveraineté économique, celle sanitaire est déjà « confisquée ».
Par Noureddine BATIJE