« L’homme est une corde tendue entre l’animal et le Surhomme, une corde au-dessus d’un abime. »
Friedrich Nietzsche
« Près de l'abîme, le destin humain est de tomber. Près de l'abîme, le destin du surhomme est de jaillir, tel un pin vers le ciel bleu. »
Gaston Bachelard
Friedrich Nietzsche
« Près de l'abîme, le destin humain est de tomber. Près de l'abîme, le destin du surhomme est de jaillir, tel un pin vers le ciel bleu. »
Gaston Bachelard
Si le sujet gène, c’est qu’on n’en parle pas assez ?
C’est aussi que nous avons plus de questions que de réponses.
Dans un précèdent article, je voulais utiliser l’adjectif « meilleur » pour désigner un citoyen démocrate et solidaire. On m’en a dissuadé pour éviter la confusion avec ce que l’on appelle l’homme augmenté.
L’homme augmenté , que ce soit par nano-biotechnologie ou par neuro-augmentation, ce n’est plus de la science-fiction , c’est une proche réalité, c’est demain.
Faire des hommes plus forts, plus rapides, plus intelligents, plus connectés, « durant » ou vivant plus et en meilleure santé, repousser les limites de la souffrance et de la mort…les développements technologiques portent la promesse d' « un » être « meilleur ».
L'homme du futur serait nous promet-t-on, le dépassement de l'homme du présent, de ses limites et de sa finitude. Un vieux rêve des humains qui prend naissance dans cette nouvelle course entre l’hommes et les technologies qu’il a lui-même développées mais qui prendrait forme dans la course entre les États unis et la Chine populaire.
Le rachat de CONTROL LABS, par Facebook en 2017, était une sorte d’alerte. Cette société avait inventé un bracelet capable de comprendre les signaux nerveux ; adieu aux claviers…
L’immixtion des géants dans le domaine de l’informatique physique continue :
Les géants du GAFAM auraient- ils envie de se brancher à nos cerveaux ? Rendre l’expérience totalisante ne risque-t-il pas de devenir un projet totalitaire ?
Si les hommes et leurs les institutions démocratiques ont perdu depuis longtemps le contrôle du complexe technoscientifique, la menace pour l’existence naturelle et pour l’existence subjective est plus sérieuse avec les GAFAM qui maitrisent déjà une bonne partie de notre existence.
C’est aussi que nous avons plus de questions que de réponses.
Dans un précèdent article, je voulais utiliser l’adjectif « meilleur » pour désigner un citoyen démocrate et solidaire. On m’en a dissuadé pour éviter la confusion avec ce que l’on appelle l’homme augmenté.
L’homme augmenté , que ce soit par nano-biotechnologie ou par neuro-augmentation, ce n’est plus de la science-fiction , c’est une proche réalité, c’est demain.
Faire des hommes plus forts, plus rapides, plus intelligents, plus connectés, « durant » ou vivant plus et en meilleure santé, repousser les limites de la souffrance et de la mort…les développements technologiques portent la promesse d' « un » être « meilleur ».
L'homme du futur serait nous promet-t-on, le dépassement de l'homme du présent, de ses limites et de sa finitude. Un vieux rêve des humains qui prend naissance dans cette nouvelle course entre l’hommes et les technologies qu’il a lui-même développées mais qui prendrait forme dans la course entre les États unis et la Chine populaire.
Le rachat de CONTROL LABS, par Facebook en 2017, était une sorte d’alerte. Cette société avait inventé un bracelet capable de comprendre les signaux nerveux ; adieu aux claviers…
L’immixtion des géants dans le domaine de l’informatique physique continue :
Amazon et ses assistants personnels connectés Google avec son Nest home Facebook avec Portal et le nouveau casque Oculus.
Les géants du GAFAM auraient- ils envie de se brancher à nos cerveaux ? Rendre l’expérience totalisante ne risque-t-il pas de devenir un projet totalitaire ?
Si les hommes et leurs les institutions démocratiques ont perdu depuis longtemps le contrôle du complexe technoscientifique, la menace pour l’existence naturelle et pour l’existence subjective est plus sérieuse avec les GAFAM qui maitrisent déjà une bonne partie de notre existence.
Des Hommes génétiquement modifiés
La génétique est une autre piste explorée pour « l’amélioration » des hommes. Les techniques génétiques liées à la reproduction destinées à éviter certaines maladies héréditaires ne posent en général aucun problème moral, d’autres applications font peur…
Les derniers développements techniques permettraient de « produire des Hommes génétiquement modifiés » (HGM).
Craintes, incertitudes et doutes.
Intervenir sur ce qu'est l'essence même de l'humanité, le projet disruptif d'Homme augmenté, qu'il soit transhumaniste, post humaniste ou hyper humaniste, porte en lui son lot de craintes, d'incertitudes et de doutes. Il véhicule des conceptions de l’homme du corps et de l'esprit qui choquent et qui vont nous choquer dans les quelques années à venir.
A la base il y a la fameuse révolution des technosciences devenue réalité grâce à la robotique, aux big data et au développement de l’intelligence artificielle. En l’absence de limites normalisées on est passé d’une médecine réparatrice bienfaisante et moralement irréprochable au service des hommes diminués ou handicapés à une médecine qui améliore et transforme en l’absence de régulation.
L’humanité devrait en garder le contrôle, les humains devraient collectivement s'accorder sur les valeurs sous-jacentes du projet pour définir les limites de l’acceptable et trouver les réponses techniques, juridiques, éthiques, religieuses et philosophiques. L'Homme déciderait de son propre développement, ce serait le projet central de l'humanité dans les deux prochaines décennies .
Nous avons vu pendant la crise du Covid les inégalités des chances face au vaccins, aucun organe n’a pu réguler la distribution des vaccins. Nous pouvons alors imaginer ce qu’il en serait en cas de commercialisation à grande échelle de traitement d’augmentation.
Il reste que, pour moi, l’Homme amélioré n’est pas l’homme augmenté, l’homme ne saurait s’améliorer que par les valeurs humaines qu’il porte et qu’il défend : l’égalité, la solidarité, la liberté, le partage, l'empathie ...
C’est, peut être, la seule affirmation ferme de cette tribune. Sinon on peut se poser utilement des questions.
Pourrait-on être ouverts au projet transhumaniste en restant vigilants sur les manières de le conduire en gardant sa lucidité ? Serait-il nécessaire de s'adapter ? Pourrait-on rendre ce projet acceptable ? Pourrait-on accepter l’idée du recul de la mort? Ou même de la mort de la mort ?
Quels seraient alors les effets sur la planète ?
Homme ou machine? Que serons-nous ?
Par Dr Samir Belahsen
Les derniers développements techniques permettraient de « produire des Hommes génétiquement modifiés » (HGM).
Craintes, incertitudes et doutes.
Intervenir sur ce qu'est l'essence même de l'humanité, le projet disruptif d'Homme augmenté, qu'il soit transhumaniste, post humaniste ou hyper humaniste, porte en lui son lot de craintes, d'incertitudes et de doutes. Il véhicule des conceptions de l’homme du corps et de l'esprit qui choquent et qui vont nous choquer dans les quelques années à venir.
A la base il y a la fameuse révolution des technosciences devenue réalité grâce à la robotique, aux big data et au développement de l’intelligence artificielle. En l’absence de limites normalisées on est passé d’une médecine réparatrice bienfaisante et moralement irréprochable au service des hommes diminués ou handicapés à une médecine qui améliore et transforme en l’absence de régulation.
L’humanité devrait en garder le contrôle, les humains devraient collectivement s'accorder sur les valeurs sous-jacentes du projet pour définir les limites de l’acceptable et trouver les réponses techniques, juridiques, éthiques, religieuses et philosophiques. L'Homme déciderait de son propre développement, ce serait le projet central de l'humanité dans les deux prochaines décennies .
Nous avons vu pendant la crise du Covid les inégalités des chances face au vaccins, aucun organe n’a pu réguler la distribution des vaccins. Nous pouvons alors imaginer ce qu’il en serait en cas de commercialisation à grande échelle de traitement d’augmentation.
Il reste que, pour moi, l’Homme amélioré n’est pas l’homme augmenté, l’homme ne saurait s’améliorer que par les valeurs humaines qu’il porte et qu’il défend : l’égalité, la solidarité, la liberté, le partage, l'empathie ...
C’est, peut être, la seule affirmation ferme de cette tribune. Sinon on peut se poser utilement des questions.
Pourrait-on être ouverts au projet transhumaniste en restant vigilants sur les manières de le conduire en gardant sa lucidité ? Serait-il nécessaire de s'adapter ? Pourrait-on rendre ce projet acceptable ? Pourrait-on accepter l’idée du recul de la mort? Ou même de la mort de la mort ?
Quels seraient alors les effets sur la planète ?
Homme ou machine? Que serons-nous ?
Par Dr Samir Belahsen