471 jours de génocide : le peuple palestinien tient tête à l’occupation israélienne
Le 19 janvier 2025 marque une date historique pour le peuple palestinien. Après plus de 15 mois d’une campagne militaire israélienne qualifiée de "génocide" par plusieurs organisations internationales et observateurs indépendants, un cessez-le-feu a été conclu entre Israël et le Hamas. Ce conflit, qui a coûté la vie à des milliers de civils palestiniens, détruit des infrastructures essentielles et laissé Gaza exsangue, a également exposé au monde entier la résilience d’un peuple déterminé à défendre ses droits fondamentaux.
Ce cessez-le-feu, obtenu grâce à la médiation du Qatar et de l’Égypte, représente une victoire symbolique pour la résistance palestinienne, qui a tenu tête à une puissance militaire parmi les plus sophistiquées au monde. Les termes de l’accord incluent notamment l’arrêt des bombardements israéliens sur Gaza, la levée partielle du blocus pour permettre l’entrée de l’aide humanitaire, et la libération de plusieurs centaines de prisonniers palestiniens détenus dans des conditions souvent dénoncées comme inhumaines. En échange, le Hamas s’engage à cesser les tirs de roquettes sur le territoire israélien.
Cependant, ce cessez-le-feu ne doit pas masquer l’ampleur des crimes commis par Israël pendant ces 471 jours. Les bombardements systématiques de quartiers résidentiels, d’hôpitaux et d’écoles ont entraîné des pertes humaines effroyables, avec plus de 15 000 morts, dont une majorité de femmes et d’enfants. Des rapports d’organisations comme Human Rights Watch et Amnesty International ont documenté des violations flagrantes du droit international humanitaire, qualifiant ces actions de crimes de guerre. "Ce n’est pas un conflit, c’est un génocide", déclarait récemment un rapporteur spécial des Nations Unies.
Pourtant, malgré cette campagne de terreur, la résistance palestinienne a su s’adapter et riposter. Les factions armées de Gaza, bien que disposant de moyens limités, ont démontré une capacité de résilience et de coordination impressionnante. Leur message est clair : le peuple palestinien ne renoncera jamais à ses droits, y compris celui à l’autodétermination. Cette résistance, qui ne se limite pas à l’aspect militaire, englobe également une lutte culturelle, sociale et politique pour préserver l’identité palestinienne face à l’occupation.
Cette trêve soulève également des questions géopolitiques majeures. D’un côté, elle met en lumière les échecs d’Israël à atteindre ses objectifs stratégiques, malgré une supériorité militaire écrasante. L’État hébreu espérait affaiblir durablement le Hamas et briser la volonté du peuple de Gaza. Cependant, cette campagne a renforcé la solidarité internationale avec la cause palestinienne, notamment dans les pays du Sud global, où Israël est de plus en plus perçu comme un État colonial oppresseur.
De l’autre côté, ce cessez-le-feu constitue un défi pour la communauté internationale, qui doit désormais garantir sa mise en œuvre et son respect. Les précédents accords de trêve ont souvent été rompus par Israël, qui a continué ses politiques de colonisation en Cisjordanie et de blocus à Gaza. La levée partielle du blocus prévue par l’accord actuel est un premier pas, mais elle reste insuffisante pour répondre aux besoins humanitaires urgents de la population.
À l’échelle régionale, la résistance palestinienne a également galvanisé d’autres mouvements de lutte contre l’oppression. De Beyrouth à Téhéran, en passant par Ankara et Alger, des voix s’élèvent pour saluer cette "victoire" et rappeler qu’aucun peuple soumis à l’occupation ne peut être réduit au silence. Cette dynamique pourrait redessiner les alliances dans la région, avec une polarisation accrue entre les soutiens à la cause palestinienne et les alliés inconditionnels d’Israël.
Cependant, des incertitudes demeurent. Ce cessez-le-feu sera-t-il respecté ? Israël, connu pour ses violations répétées des accords passés, pourrait reprendre ses attaques sous prétexte de "lutte contre le terrorisme". De plus, les conditions de vie à Gaza, où 80 % de la population dépend de l’aide humanitaire, nécessitent des solutions durables et une pression internationale accrue pour mettre fin au blocus.
In fine, ce cessez-le-feu est une étape importante, mais loin d’être une solution définitive. Il appartient à la communauté internationale, et à chaque individu épris de justice, de maintenir la pression sur Israël pour qu’il rende des comptes sur ses crimes et respecte les droits des Palestiniens. La résistance, elle, continue d’incarner l’espoir d’un peuple qui refuse de disparaître face à l’injustice.