Depuis la nomination d'Abdessamad Kayouh au ministère du Transport et de la Logistique, plusieurs réunions ont été tenues avec différents syndicats et associations. Cependant, les revendications varient considérablement d'une organisation à l'autre, rendant la recherche de solutions consensuelles complexe. Par exemple, l’Association marocaine du transport international routier (AMTIR) a récemment exprimé ses frustrations face à la lenteur des procédures portuaires, qui entravent les opérations et augmentent les délais de livraison.

Des manifestations ont déjà eu lieu dans certaines villes, et la menace d’une grève générale plane si les demandes ne sont pas prises en compte. Selon Mohamed Benchaoui, représentant des chauffeurs de camions, la prolifération de petites entreprises familiales, souvent informelles et disposant de flottes réduites, constitue un obstacle à la modernisation du secteur. De plus, malgré les efforts de l'État pour moderniser les infrastructures, de nombreux véhicules demeurent vétustes, compromettant la sécurité routière et la qualité des services. Enfin, un grand nombre de chauffeurs n’ont toujours pas accès à la sécurité sociale, ce qui accentue encore leur précarité.