A lire ou à écouter en podcast :
Le régime algérien semble réellement à bout de souffle dans sa politique essentiellement axée sur la nuisance au voisin marocain. Et par l’isolement diplomatique croissant qui en découle.
Après avoir réussi à écœurer la France du président Macron, alors que ce dernier était pourtant bien disposé envers l’Algérie au cours de son premier quinquennat, ce qui a incité Paris à se rapprocher de Rabat et reconnaître la marocanité du Sahara, Alger a tourné un regard plein d’amertume vers Damas, où elle a perdu un soutien arabe au polisario.
Le chef de la diplomatie algérienne, Ahmed Attaf, s’est rendu, le 9 février, en Syrie, porteur d’un message du président Abdelmadjid Tebboune adressé au nouvel homme fort à Damas, le président de la transition, Ahmed Al-Charaâ, alias Al Joulani.
Après avoir réussi à écœurer la France du président Macron, alors que ce dernier était pourtant bien disposé envers l’Algérie au cours de son premier quinquennat, ce qui a incité Paris à se rapprocher de Rabat et reconnaître la marocanité du Sahara, Alger a tourné un regard plein d’amertume vers Damas, où elle a perdu un soutien arabe au polisario.
Le chef de la diplomatie algérienne, Ahmed Attaf, s’est rendu, le 9 février, en Syrie, porteur d’un message du président Abdelmadjid Tebboune adressé au nouvel homme fort à Damas, le président de la transition, Ahmed Al-Charaâ, alias Al Joulani.
Les Syriens, les vessies et les lanternes
Il s’agissait, pour le ministre des affaires étrangères algérien, de faire oublier aux anciens rebelles syriens qui ont pris le pouvoir à Damas l’appui apporté par l’Algérie au régime déchu de Bachar Al Assad.
« L’Algérie soutient les États et non pas les gouvernements » se plaît à dire, désormais, Ahmed Attaf, en espérant que l’ancien combattant Al Joulani avale ses bobards.
De toute évidence, Attaf n’est pas parvenu à embobiner son interlocuteur syrien, qui a refusé de libérer les soldats algériens et les miliciens du polisario qu’Alger avait envoyé se battre aux côtés des troupes de Bachar Al Assad. Ces derniers, quelques 500 individus, seront jugés avec les militaires de l’ancien régime poursuivis en justice.
Comme les miliciens du polisario ne sont pas des soldats d’une armée régulière, ils seront certainement poursuivis, en Syrie, en tant que mercenaires ou terroristes étrangers.
« L’Algérie soutient les États et non pas les gouvernements » se plaît à dire, désormais, Ahmed Attaf, en espérant que l’ancien combattant Al Joulani avale ses bobards.
De toute évidence, Attaf n’est pas parvenu à embobiner son interlocuteur syrien, qui a refusé de libérer les soldats algériens et les miliciens du polisario qu’Alger avait envoyé se battre aux côtés des troupes de Bachar Al Assad. Ces derniers, quelques 500 individus, seront jugés avec les militaires de l’ancien régime poursuivis en justice.
Comme les miliciens du polisario ne sont pas des soldats d’une armée régulière, ils seront certainement poursuivis, en Syrie, en tant que mercenaires ou terroristes étrangers.
Polisario vs gendarmerie algérienne
Le contexte est d’autant plus compliqué pour Alger qu’une vidéo a filtré des camps de la honte, à Tindouf, montrant des miliciens du polisario échanger des coups de feu, le 4 février, avec des gendarmes algériens sur un point de contrôle.
Selon des sources bien informées, la raison de l’affrontement porte sur un groupe de trafiquants polisariens entretenant des liens avec des éléments des forces armées algériennes.
Après que l’affaire se soit ébruitée, Alger s’est empressée de sanctionner huit gendarmes et quatre soldats algériens. Mais ce que l’opinion publique algérienne a surtout retenu, c’est qu’à Tindouf, l’autorité des pouvoirs publics a cédé le pas face à celle du polisario.
L’Algérie a voulu la république virtuelle des polisariens comme une pierre dans le soulier du Maroc. Elle a fini par l’avoir réellement, cette république/pierre, mais dans son propre soulier, sur son propre territoire.
Ayant totalement perdus espoir d’envahir les provinces du Sud du Maroc pour y établir leur pseudo-Rasd, les polisariens ne sont pas prêts de quitter Lahmada de Tindouf, où ils sont installés, il est vrai, depuis près d’un demi-siècle.
Selon des sources bien informées, la raison de l’affrontement porte sur un groupe de trafiquants polisariens entretenant des liens avec des éléments des forces armées algériennes.
Après que l’affaire se soit ébruitée, Alger s’est empressée de sanctionner huit gendarmes et quatre soldats algériens. Mais ce que l’opinion publique algérienne a surtout retenu, c’est qu’à Tindouf, l’autorité des pouvoirs publics a cédé le pas face à celle du polisario.
L’Algérie a voulu la république virtuelle des polisariens comme une pierre dans le soulier du Maroc. Elle a fini par l’avoir réellement, cette république/pierre, mais dans son propre soulier, sur son propre territoire.
Ayant totalement perdus espoir d’envahir les provinces du Sud du Maroc pour y établir leur pseudo-Rasd, les polisariens ne sont pas prêts de quitter Lahmada de Tindouf, où ils sont installés, il est vrai, depuis près d’un demi-siècle.
Avec la Palestine…jusqu’en Israël !
De toute manière, la déconfiture idéologique du régime en place à Alger a été entérinée deux jours avant les affrontements armés entre les miliciens du polisario et les gendarmes algériens.
Dans un entretien accordé à l’hebdomadaire français « L’Opinion », le président algérien Abdelmadjid Tebboune, celui-là même qui appelait, en août 2024, l’Egypte à ouvrir ses frontières pour laisser passer les Algériens marchant sur la Palestine pour la libérer, a déclaré que son pays est prêt à normaliser ses relations avec Israël, à la seule vague condition d’un Etat palestinien.
A titre de comparaison, l’Arabie saoudite, pays que les Etats-Unis rêveraient de voir normaliser ses relations avec Israël, y a posé ses conditions, on ne peut plus explicites, à savoir la création d’un Etat palestinien ayant pour capitale Jérusalem-Est et pour frontière avec Israël la « ligne verte » tracée en 1967, la bande de Gaza faisant partie intégrante de l’entité étatique palestinienne, même si elle est détachée de la Cisjordanie.
Dans un entretien accordé à l’hebdomadaire français « L’Opinion », le président algérien Abdelmadjid Tebboune, celui-là même qui appelait, en août 2024, l’Egypte à ouvrir ses frontières pour laisser passer les Algériens marchant sur la Palestine pour la libérer, a déclaré que son pays est prêt à normaliser ses relations avec Israël, à la seule vague condition d’un Etat palestinien.
A titre de comparaison, l’Arabie saoudite, pays que les Etats-Unis rêveraient de voir normaliser ses relations avec Israël, y a posé ses conditions, on ne peut plus explicites, à savoir la création d’un Etat palestinien ayant pour capitale Jérusalem-Est et pour frontière avec Israël la « ligne verte » tracée en 1967, la bande de Gaza faisant partie intégrante de l’entité étatique palestinienne, même si elle est détachée de la Cisjordanie.
La chute sans fin dans l’indignité
Il va sans dire que les propos du président Tebboune à propos de l’établissement de relations avec Israël ont suscité des débats enflammés sur les réseaux sociaux entre internautes arabes.
Les uns se moquent ouvertement de l’hypocrisie algérienne, ainsi révélée au grand jour, tandis que d’autres cherchent désespérément des arguments pour justifier ce qu’ils ont eux-mêmes qualifié, pendant longtemps, d’injustifiable quand il s’agissait des pays arabes ayant déjà normalisé leur relation avec Israël.
Comble de l’humiliation, Tel-Aviv ne semble pas du tout pressée de nouer des relations avec Alger.
Bref, c’est une organisation armée, le Polisario, créée par des « révolutionnaires marxistes » d’origine marocaine et actuellement dirigée par un natif de la province Rhamna, Brahim Ghali, qui exerce son autorité à Tindouf la marocaine.
Et même les sionistes, pourtant honnis par une majorité de l’opinion publique internationale suite au génocide des Palestiniens dans la bande de Gaza, répugnent à serrer la main aux dirigeants algériens.
Peut-on imaginer pire déchéance ?
Les uns se moquent ouvertement de l’hypocrisie algérienne, ainsi révélée au grand jour, tandis que d’autres cherchent désespérément des arguments pour justifier ce qu’ils ont eux-mêmes qualifié, pendant longtemps, d’injustifiable quand il s’agissait des pays arabes ayant déjà normalisé leur relation avec Israël.
Comble de l’humiliation, Tel-Aviv ne semble pas du tout pressée de nouer des relations avec Alger.
Bref, c’est une organisation armée, le Polisario, créée par des « révolutionnaires marxistes » d’origine marocaine et actuellement dirigée par un natif de la province Rhamna, Brahim Ghali, qui exerce son autorité à Tindouf la marocaine.
Et même les sionistes, pourtant honnis par une majorité de l’opinion publique internationale suite au génocide des Palestiniens dans la bande de Gaza, répugnent à serrer la main aux dirigeants algériens.
Peut-on imaginer pire déchéance ?