La Mission permanente du Maroc auprès des Nations unies à Genève a récemment exprimé ses préoccupations concernant le rôle du Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (UNHCR) dans la gestion des camps de Tindouf. En effet, selon les déclarations du Royaume, le HCR aurait refusé à plusieurs reprises d’enregistrer les résidents de ces camps, ce qui constitue, aux yeux du Maroc, une violation directe de son mandat et de ses compétences légales. Ce refus, estime le Maroc, met l’institution en contradiction avec les missions fondamentales qui lui sont assignées, à savoir la protection et la gestion des populations réfugiées.

Le Maroc a également dénoncé les données démographiques publiées par le HCR, jugées inexactes et éloignées de la réalité sur le terrain. Ces estimations erronées, combinées au détournement récurrent de l’aide humanitaire destinée aux populations des camps de Tindouf, sont au centre des critiques. Ces accusations ne reposent pas uniquement sur des allégations marocaines, mais sont corroborées par trois rapports internationaux qui mettent en lumière la mauvaise gestion des ressources humanitaires dans la région.

Face à cette situation persistante, le Maroc appelle la communauté internationale à prendre des mesures urgentes afin de garantir les droits des résidents, qu’il considère comme détenus dans ces camps. Le Royaume réclame une intervention pour rectifier ces violations et assurer que l’aide humanitaire parvienne réellement aux populations qui en ont besoin.

Cette prise de position du Maroc reflète un appel à une révision du cadre de gestion des réfugiés dans cette zone et à une plus grande transparence de la part des institutions internationales impliquées.