La Commission européenne a officiellement lancé des poursuites contre ByteDance, la société mère de TikTok, accusant l'application "TikTok Lite" de présenter des risques similaires aux cigarettes légères pour les jeunes utilisateurs.

Les autorités européennes reprochent à ByteDance de ne pas avoir fourni de rapport d'évaluation des risques avant le déploiement de TikTok Lite en Europe, laissant planer un doute sur la sécurité de l'application pour les mineurs.

Thierry Breton, commissaire européen au marché intérieur, n'y va pas par quatre chemins :
 

"TikTok Lite pourrait présenter des risques similaires à ceux des cigarettes légères. Les jeunes utilisateurs sont particulièrement vulnérables à ce type de manipulation et il est impératif que nous prenions des mesures pour les protéger."

Face à ces accusations, ByteDance a réagi en précisant que TikTok Lite, y compris son programme de récompenses, n'est pas destiné aux mineurs. La société s'est engagée à collaborer avec la Commission européenne pour résoudre les problèmes soulevés.

La Commission européenne a donné à ByteDance jusqu'au mardi prochain pour présenter un rapport d'évaluation des risques. Si l'entreprise ne s'y conforme pas, elle risque une amende pouvant atteindre 1% de son chiffre d'affaires annuel, soit un montant astronomique.

Cette affaire marque un tournant dans la relation entre l'Union européenne et les géants du numérique. Les autorités européennes semblent déterminées à faire respecter la législation en matière de protection des mineurs et n'hésiteront pas à sévir en cas de non-respect.