Avant le Covid, la Women's Tennis Association organisait 10 tournois chaque année en Chine (sur plus de 60), notamment son Masters de fin de saison, le plus lucratif, à Shenzhen (sud). Des tournois dotés au total de 30 millions de dollars (26,4 millions d'euros).
L'organisation s'est fait entendre après la disparition de Peng Shuai, ex-N.1 mondiale en double, qui a accusé début novembre un ancien haut responsable du Parti communiste chinois, Zhang Gaoli, de l'avoir notamment contrainte à un rapport sexuel.
La WTA a demandé une enquête "transparente et juste" sur ces accusations. Son PDG, Steve Simon, a également menacé jeudi, sur CNN, de retirer ses compétitions du pays.
"Nous sommes tout à fait prêts à retirer (de Chine) nos activités et à faire face à toutes les complications qui en découlent", a affirmé le patron du tennis féminin. "Parce que c'est (ces accusations) plus important que les affaires", a déclaré M. Simon à la chaîne de télévision américaine.
M. Simon a de plus mis en doute l'authenticité d'un courriel attribué par un média chinois à la joueuse, dans lequel elle entendait rassurer sur son sort et retirait ses accusations contre M. Zhang. "Je ne crois pas du tout que ce soit la vérité", a indiqué M. Simon.
- L'ONU se positionne -
La position de la WTA s'est retrouvée renforcée par l'ONU, qui a demandé vendredi des preuves que Peng Shuai "allait bien", ainsi qu'une enquête "en toute transparence sur ses allégations d'agression sexuelle", a déclaré une porte-parole du Haut-Commissariat aux droits de l'homme, Liz Throssell, lors d'un point de presse à Genève.