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Teaser : Carrefour santé reçoit Pr GRISCILLI, Médecin chercheur et pédiatre


Mardi 3 mai 2022 L'ODJ TV diffusera l’interview exclusive avec Pr CLaude GRISCILLI, chercheur de renommée internationale, découvreur du 1er cas du sida dans le monde, ex directeur général de l’INSERM EN France, collaborateur avec de grands scientifiques qui ont obtenu le prix Nobel.

Dr Mohammed Khattab , Pr d’hématologie oncologie, fait pour lodj une lecture détaillée du livre intitulé « L'Enfant sans défenses » que Pr GRISCILLI vient de publier.

Ce titre fait référence aux enfants nés avec une maladie liée au déficit immunitaire héréditaire. Cette pathologie regroupe au fait plus de 400 variétés de maladies décrites dans le monde, dont une découverte par Pr Claude GRISCILLI et qui porte son nom, avec une reconnaissance de toute la communauté scientifique internationale.



Pr Mohammed Khattab et Dr Anwar CHERKAOUI

Pour le Dr Mphammed KHATTAB, un des  éminents Professeur d’oncologie pédiatrique au Maroc et disciple du Pr GRISCILLI, le livre «  l’enfant sans défense »  est un livre autobiographique qui est à la fois agréable et facile à lire.

Il regorge d’informations et de réflexions sur le parcours de la vie du Pr Claude Grisccilli.

Et si on ne devrait retenir qu’une leçon de ce livre, indique Pr Khattab «  nous pouvons dire que l’énergie du Pr Claude GRISCILLI va être déployée à faire tomber tous les obstacles dans un seul but :  comprendre par la recherche comment soulager l’enfant sans défenses et le guérir, le tout enveloppé de beaucoup de dignité et d’humanisme »

Au début du livre, on apprend que Pr CLaude GRISCILLI,  originaire d’une famille Corse, a grandi à Salé dans les années 30, 40 et 50. Son père Mr François Griscelli a été l’ingénieur des Travaux publics de Salé. Toute son enfance. Ce corse, né corsaire, a respiré l’air de Salé et passé une enfance cosmopolite, à jouer dans ses ruelles avec les enfants marocains et européens de toutes confessions religieuses, musulmane, chrétienne et juive, dans la joie, l’innocence et l’insouciance.

Mais tout petit, il fut attiré par les questions médicales et jouer à l’ambulancier en courant dans les rues de Salé pour sauver les patients.

Une fois obtenu le Certificat d’Etudes Primaires d’une Ecole de la médina arabe, à côté du marché central de Salé, il lui a fallu poursuivre ses études au lycée Gouraud à Rabat (l’ancêtre du lycée Descartes et l’actuel Lycée Hassan II).

Tous les matins, Claude GRISCILLI, quittait chez lui à bicyclette et traversait le fleuve Bouregrag sur une des barques pour aller au Lycée Gouraud.

Les médecins, dont Pr mohammed Khattab, Pr Tahar LAHRECH, ayant connu Pr Claude GRISCILLI, au stade de grand maitre et chercheur, n’aurait jamais pu douter, à aucun moment, qu’il n’a pas été un bon élève et qu’il a eu des difficultés scolaires au début, au point de redoubler le CM2. Il était plus doué dans le sport que dans les études, et ce jusqu’au début de la seconde.

Au fait, son livre nous apprend que ses difficultés scolaires ont été dues à sa dyslexie. C’était à une époque où on savait vaguement la reconnaitre et la traiter. Pourtant, ce pédiatre chercheur, reconnue sur le plan international, combattif de la première heure, il va tout faire pour vaincre sa dyslexie avec l’aide de ses parents et enseignants.

Tout en poursuivant ses études sans abandonner le sport, il va devenir un très bon tennisman et rêvait d’être un moniteur de tennis.

A l’âge de 15 ans (soit en 1950), il sera qualifié pour le Roland-Garros. Hélas. Pas de chance. A cet âge, CLaude GRISCILLI va vivre 2 évènements tragiques.

D’abord, pour prendre l’avion et aller au Roland-Garros, il a fallu passer un bilan médical comprenant une radioscopie thoracique. Celle-ci va révéler une caverne, c’est à dire une tuberculose pulmonaire grave, quoique tout à fait asymptomatique. Grosse déception. Rêve anéanti. Il ne peut pas aller jouer au Roland-Garros. Pire encore, il va être soumis à un confinement strict et sévère chez lui dans une chambre pendant plusieurs mois. Il ne pouvait ni sortir jouer, ni aller à l’école.

Heureusement que ses camarades de classe lui ramenaient les cours recopiés à la main chaque jour. Néanmoins, ce confinement va lui permettre de réfléchir, méditer et lire beaucoup de livres sur les maladies.  En quelque sorte, sa tuberculose va précipiter sa vocation de médecin.

Le 2ème évènement tragique est celui du décès de son père, son oncle et son cousin dans un accident de voiture.

Pr Khattab remarque que malgré tous ces événements, ni la dyslexie, ni le traitement dur de la tuberculose, ni la perte de ses êtres chers ne vont le bloquer. Au contraire, ils vont être une source de défis et de combats. D’ailleurs tout le long de son  livre « L’enfant sans défense », Pr CLaude GRISCILLI fascine par sa détermination à toute épreuve.

Une fois guéri de sa tuberculose, il retourne au lycée Gouraud. Cette fois-ci, réussite scolaire avec le soutien du proviseur du lycée. Baccalauréat haut la main. Réussite également au concours d’entrée aux Ecoles de Médecine en France. Etant major des quelques 400 candidats, il gagne une bourse et un logement à la Maison du Maroc de la Cité Universitaire Internationale de Paris.

Ainsi après avoir vécu 20 ans à Salé et Rabat, il s’envole pour la première fois à Paris. C’était en 1956, année de l’indépendance du Maroc.

On apprend dans le livre que les études médicales du Pr CLaude GRISCILLI se sont très bien passées. Il a réussi l’externat et le précieux concours d’Internat des hôpitaux de Paris. Grace à sa perspicacité, sa clairvoyance et tact, il fut un médecin interne de prestigieux services dirigés par des éminents professeurs, tels les professeurs Jean Bernard, Pierre Mozziconacci, Robert Debré, …

Il y découvrira sa vocation vers la Pédiatrie et la recherche en immunologie (afin de comprendre les mécanismes de défense de l’organisme et ses anomalies chez l’enfant).

Malgré des obstacles dressés de toutes parts pour qu’il s’oriente différemment, Claude GRISCCILI, s’est battu et réussi à obtenir une bourse et une année de recherche à New York dans le domaine qu’il souhaite, chez un futur prix Nobel de Physiologie en 1980 (Mr Baruj benacerraf, origine marocaine).

Son stage a été une grande réussite avec des publications et conférences, au point qu’il a été courtisé par des grands patrons-chercheurs américains qui voulaient qu’il poursuive sa recherche fondamentale aux USA. Mais sa passion irrévocable d’être proche des petits malades sans défense immunitaire le fait revenir en France.

La suite est une succession de défis, luttes et travail méthodique pour réussir à créer une Unité d’Immuno-Hématologie Pédiatrique (Clinique) dédié aux enfants atteints de leucémies et déficits immunitaires, ainsi qu’un laboratoire de recherche, puis l’Unité INSERM U132.

 

Il va toujours consacrer 100% de son temps à la clinique, et 100% à la recherche. D’autres exemples de défis sont relatés dans livre « L’enfant sans défense ».

De droite à gauche  Pr Lahrech, Pr Khattab, Pr GRISCILLI et Dr Cherkaoui
De droite à gauche Pr Lahrech, Pr Khattab, Pr GRISCILLI et Dr Cherkaoui
Il n’a jamais été pour lui question d’être freiné dans la réalisation d’un rêve. Toujours avec la même approche : Ne jamais renoncer, mais ne jamais passer en force, contourner l’obstacle, …et s’imposer logiquement à la fin.

Sa passion et vocation pour la clinique et la recherche vont le conduire à mettre au point des bulles en plastique stériles pour les petits enfants atteins de déficits immunitaires, au point d’être appelé par le Journal L’Express « Père des bébés Bulles ».

Alors qu’ils mourraient systématiquement dans le passé, Pr Claude GRISCILLI va initier la première allogreffe de moelle osseuse dès 1971 chez ce type de patients, et les guérir définitivement.

Pr CLaude GRISCILLI a mis tous les ingrédients dans son service pour qu’il y règne excellence, rigueur, qualité et humanisme vis-à-vis des petits enfants malades et leurs parents. Il a pu améliorer la vie des malades et leur offrir un cadre plus épanouissant le temps de leur hospitalisation, ainsi qu’une Ecole à l’hôpital.

De plus, Pr Claude GRISCILLI aura le privilège de décrire une maladie en 1974, que la communauté scientifique internationale l’appellera par la suite « Maladie de Griscelli ».

Et fait mondial d’une importance capitale, en 1980, Pr CLaude GRISCILLI a fait la description du 1 er cas de SIDA chez l’enfant.

On apprend ÉGALEMENT  dans le livre «  L’enfant sans défenses », indique Pr Mohammed LHATTAB,  une autre qualité du Pr GRISCILLI, le Compagnonnage. Ce grand chercheur prospecte méthodiquement et choisi minutieusement ses médecins assistants, chercheurs et collaborateurs.

Il leur transmet ce qu’il a reçu de ses maitres. Une fois intégrés dans l’équipe, il veille bien sur eux comme un compagnon, ami, guide, père.

Il veille à ce que le travail dans le service se passe dans une ambiance familiale. Ainsi tous ses anciens élèves et assistants sont actuellement d’imminents pédiatres et chercheurs. Ils sont nombreux. Claude GRISCILLI  est heureux et fier d’eux. En rapport avec l’actualité liée au COVID 19, on citerai un : Pr Alain Fisher, désigné par le Président Français Emanuel Macron : « Monsieur Vaccin ».

Toujours convaincu que le progrès dans les soins et la guérison des enfants malades ne peut provenir que de la recherche, et que celle-ci ne doit pas être cloisonnée, il va militer pendant plusieurs années pour fonder une merveille en 2007, qu’est l’Institut Imagine, où des pédiatres, cliniciens et chercheurs de diverses spécialités se côtoient, collaborent et coordonnent leurs activités pour le grand bénéfice des enfants atteints de maladies graves et chroniques et qui réclament des soins complexes.
 
A plusieurs reprises, Claude GRISCILLI fait rappeler dans son livre « L’Enfant sans défenses », que La médecine n’est pas l’application d’une recette, mais une constante réflexion pour toutes les démarches, diagnostiques et thérapeutiques. C’est un aller-retour constant entre la clinique et la recherche et vice versa. Il faut comprendre les mécanismes des maladies pour mieux les combattre.

Pr CLaude GRISCCILI a également été Directeur Général de l'INSERM (1995-2000) puis conseiller d'État en service extraordinaire P O L I T I Q U E pour la Fondation Hôpitaux de Paris-HF

 
Pr khattab, rappelle que Pr GRISCILLI a été d’un apport scientifique capital pour son pays natal, le Maroc. Depuis qu’il est parti poursuivre ses études médicales à Paris, il est souvent revenu au Maroc. Durant ses séjours au Maroc, Il n’hésitait pas à faire des visites de courtoisie à l’hôpital Avicenne / Ibn Sina de Rabat pour faire la connaissance et discuter avec la future élite des Grands Pédiatres du Maroc.

Ses visites au Maroc vont devenir encore plus fréquentes quand il deviendra l'un des Pédiatres de la famille Royale.

En effet Pr Pierre Mozziconacci, ancien pédiatre de la famille royale, arrivé à l’âge de la retraite, va présenter Pr CLaude GRISCILLI  au feu SM le Roi Hassan II, qui n’hésitera pas à le désigner Pédiatre de ses enfants et petits-enfants Depuis, il a garde des liens privilégiés avec la Famille Royale.

A propos de feu SM le Roi Hassan II, Pr CLaude GRISCILLI  rapporte dans son livre les appréciations suivantes. « Immenses connaissances. Intelligence. Intuition et qualité de réflexion. Intérêt pour la Médecine, en suivant attentivement les progrès ».
 
Ses fréquentes visites au Maroc vont encore s’intensifier quand  il deviendra, depuis 1993, membre associé de l’Académie Hassan II des Sciences et Techniques. De même,  il participera au démarrage de la première Faculté de Médecine privée du Maroc, qu’est l’Université Internationale Abulcasis des Sciences de la Santé (U I A S S).
 
Pr Mohammed KHATTAB, Pediatre marocain et spécialiste dans les maladies sanguines de l’enfant notamment les cancers, tiens à  témoigner, en tant que Pédiatre Hémato-oncologue, que Claude GRISCILLI est resté profondément attaché au Maroc en particulier et à l’enfant malade en général.

Il n’a cessé d’aider les médecins et chercheurs marocains de toutes les villes marocaines à se perfectionner. Il n’a cessé de les aider à perfectionner leurs diagnostics et leurs thérapeutiques.

Il y a 4 ans, en 2018, il a aidé le Pr Mohammed LHATTAB, alors chef du service d’hématologie oncologie de l’hôpital des enfants du CHU IBN SINA,  à diagnostiquer et encadré pour une première allogreffe chez un bébé atteint de déficit immunitaire et dont les 3 frères ainés sont décédés auparavant de la même maladie.

 Il a été le premier heureux de voir cette activité démarrer au Maroc.

A chaque fois qu’un bilan sanguin non disponible au Maroc pour un petit enfant atteint de déficit immunitaire a été nécessaire, il n’hésitait pas à emporter les prélèvements dans sa valise à Paris.
 
Dans l’esprit de l’Institut Imagine, il a tant bataillé avec les collègues marocains de monter un projet au Maroc similaire à celui de l’Institut Imagine, car la consanguinité est importante au Maroc et la fréquence des maladies héréditaires d’origine génétique est élevée.

Autre témoignage personnel, raconte Pr Mohammed khattab, durant les 4 dernières années, il n’a cessé de demander de le mettre en contact à chaque fois avec tous les CHU du Maroc où sont traités les enfants atteints de cancer pour leur fournir des pompes d’analgésie contrôlée (PCA). Des pompes sophistiquées et très chères pour soulager la douleur.

Rien d’étrange, puisque pour Mr CG, aucun enfant ne doit souffrir.
 
Dans son livre «  L’enfant sans défenses » on trouve gravé en lettres d’or, toute l’affection et l’Amour qu’il porte pour Apollonia, qu’il a rencontré à la Cité Universitaire Internationale de Paris durant ses premières années d’études médicales, et qui sera par la suite son épouse dès l’âge de 23 ans, et la mère de ses 4 enfants. Ainsi on peut lire « Apollonia, ma femme est impliquée dans ma vie professionnelle, avec une   présence active à l’hôpital. Efficace, précise, observatrice, discrète. Je dois beaucoup à son accompagnement, ses conseils et sa constance. Ella a été un soutien majeur tout le long de ma carrière ».
 
N’a-t-on pas toujours dit : « Derrière chaque grand homme il y a une femme »
 
Lors de l’hommage que lui a consacré l’association Bouregreg de Sale, le Professeur Mohammed KHATTAB, dit du Pr CLaude GRISCILLI, « Slaoui de naissance, slaoui de cœur, slaoui pour toujours, Salé se souviendra toujours de son fils CLaude GRISCILLI, qui, partit de Salé, il n’a cessé de soigner, avec la rage de chercher, de trouver, et la passion de comprendre pour améliorer la vie des enfants sans défense. Et Pr Khattab rajoute « Mr Claude GRISCILLI (Français du Maroc) mériterait encore un hommage permanent en donnant son nom à un Boulevard, une place ou un hôpital à Salé., propose Pr Mohammed KHATTAB.

Ainsi les générations actuelles et futures de Salé seront curieuses de connaître et s’inspirer de ce grand Pédiatre chercheur et grand humaniste qui a passé les 20 premières années de sa vie dans cette ville avant de s’envoler de ses propres ailes, ailleurs, et devenir une sommité mondiale, connu par tous les médecins et  pédiatres du monde », conclut professeur Khattab dans son hommage au Pr CLaude GRISCILLI.

Cliquer sur la photo pour regarder le Teaser :

Lundi 2 Mai 2022


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