Comment devient-on l’une des personnalités web les plus appréciées ?
J’ai rencontré le succès sur internet par coup de chance. C’était le bon moment. Celui où internet est devenu plus accessible avec la vulgarisation de l’ADSL, les Smartphones, le wifi… Le secret c’est aussi l’élément travail. J’écris, je joue les scènes, je fais le montage et enfin, je poste.
Raconte-nous tes débuts…
J’ai toujours été un passionné de vidéo, dès mon plus jeune âge. J’avais une petite caméra avec laquelle je m’amusais. En 2009, je me suis lancé dans la première version de mon émission. C’était un passe-temps, de simples sketchs que je postais pour mes amis, rien de sérieux. Je ne dépassais pas les 2000 à 3000 vues. Ça a duré presque une année avant que j’arrête début 2011.
2011, c’était le printemps arabe, époque où le trafic sur internet a commencé à bouger…C’est ce qui t’a donné envie de revenir ?
En effet, à cette époque, on était en plein printemps arabe. Des podcasteurs saoudiens et égyptiens ont commencé à faire le buzz. J’ai été troublé de voir des vidéos atteindre plus d’un million et demi de vues. J’ai finalement compris : le gens commençaient a déserter les médias classiques pour aller eux-mêmes chercher l’info qui les intéresse. Youtube a connu le succès. A ce moment, les messages m’incitant à reprendre n’ont pas cessé d’affluer.
Convaincu, j’ai fais mon retour sur le net avec un nouveau concept : un générique et un titre « Black Mossiba », tous deux empruntés au groupe de musique fusion Hoba Hoba sprit. J’ai aussi investi dans du matériel plus professionnel. Petit à petit, à partir du cinquième podcast, ça a fait le buzz
Chroniqueur, comédien, vidéaste… Comment te considères-tu ?
Tout cela à la fois. Mais plus précisément, je me considère comme un blogueur vidéaste. Je réagis à l’actualité, ou par rapport à certains comportements que j’observe dans la vie courante qui m’interpellent et parfois me révoltent. Mes vidéos sont un moyen de partager mes réflexions autour d’un sujet quelconque. J’essaye de proposer ma propre vision, souvent de manière décalée, pour dénoncer des choses anormales qui à force se banalisent.
Comme par exemple quand les marocains se bousculent pour monter dans un bus, ou se pressent devant les portes d’un train, sans raison, au lieu de faire la queue et d’être disciplinés. Ou quand ils prennent l’initiative de donner un pot de vin à un fonctionnaire, qui ne demandait rien à personne, tellement c’est ancré dans nos habitudes. C’est ce genre de déséquilibre que je traque.
Finalement tu es un militant…
Oui, on peut dire que je suis un militant. Mais pas du genre à vouloir troubler l’ordre. Je veux participer au changement, j’essaye de le faire à ma manière, en douceur, en riant des choses, tout en transmettant mes messages.
D’après toi, qu’est-ce qui doit changer chez nous les marocains ?
Le déclic s’est fait lors de mon séjour au Canada. En faisant une comparaison avec ce pays, toute la schizophrénie marocaine, les maux de notre société sont ressortis. Il faut que certaines valeurs reviennent chez nous: Le civisme, la conscience, les valeurs, les principes, l’éthique, la discipline, l’organisation, le respect de l’environnement, le savoir, l’honnêteté, le professionnalisme, le travail, l’amour… Et je le répète trois fois : l’éducation, l’éducation, l’éducation…
Quelle est ta cible de prédilection?
Au début, je ciblais les jeunes. La catégorie qui me suit normalement se situe entre les 15-35 ans. Mais j’ai été agréablement surpris de découvrir que mon public était plus vaste en recevant des messages transmis de la part de mères ou de grand-mères. Ca m’a fait très plaisir…
As-tu remarqué qu’il y a aujourd’hui une inquiétante confusion entre le virtuel et le réel dans le comportement des gens ?
Je pense que les marocains se métamorphosent en face d’un écran d’ordinateur. Ceci, alors que notre société, à l’instar de toutes les cultures orientales et conservatrices, nous a inculqué la réserve vis-à-vis de l’autre, la pudeur, parfois même la peur du regard de l’autre. Assis devant l’écran, ces barrières s’estompent, et les personnes se désinhibent. On poste à volonté vidéos, photos, on s’exprime, on commente en toute liberté, parfois même on insulte, on se chamaille, alors que dans la réalité, c’est autre chose. Aujourd’hui, internet est devenu une sorte de fenêtre qui s’est ouverte à des gens longtemps restés cloitrés.
J’ai rencontré le succès sur internet par coup de chance. C’était le bon moment. Celui où internet est devenu plus accessible avec la vulgarisation de l’ADSL, les Smartphones, le wifi… Le secret c’est aussi l’élément travail. J’écris, je joue les scènes, je fais le montage et enfin, je poste.
Raconte-nous tes débuts…
J’ai toujours été un passionné de vidéo, dès mon plus jeune âge. J’avais une petite caméra avec laquelle je m’amusais. En 2009, je me suis lancé dans la première version de mon émission. C’était un passe-temps, de simples sketchs que je postais pour mes amis, rien de sérieux. Je ne dépassais pas les 2000 à 3000 vues. Ça a duré presque une année avant que j’arrête début 2011.
2011, c’était le printemps arabe, époque où le trafic sur internet a commencé à bouger…C’est ce qui t’a donné envie de revenir ?
En effet, à cette époque, on était en plein printemps arabe. Des podcasteurs saoudiens et égyptiens ont commencé à faire le buzz. J’ai été troublé de voir des vidéos atteindre plus d’un million et demi de vues. J’ai finalement compris : le gens commençaient a déserter les médias classiques pour aller eux-mêmes chercher l’info qui les intéresse. Youtube a connu le succès. A ce moment, les messages m’incitant à reprendre n’ont pas cessé d’affluer.
Convaincu, j’ai fais mon retour sur le net avec un nouveau concept : un générique et un titre « Black Mossiba », tous deux empruntés au groupe de musique fusion Hoba Hoba sprit. J’ai aussi investi dans du matériel plus professionnel. Petit à petit, à partir du cinquième podcast, ça a fait le buzz
Chroniqueur, comédien, vidéaste… Comment te considères-tu ?
Tout cela à la fois. Mais plus précisément, je me considère comme un blogueur vidéaste. Je réagis à l’actualité, ou par rapport à certains comportements que j’observe dans la vie courante qui m’interpellent et parfois me révoltent. Mes vidéos sont un moyen de partager mes réflexions autour d’un sujet quelconque. J’essaye de proposer ma propre vision, souvent de manière décalée, pour dénoncer des choses anormales qui à force se banalisent.
Comme par exemple quand les marocains se bousculent pour monter dans un bus, ou se pressent devant les portes d’un train, sans raison, au lieu de faire la queue et d’être disciplinés. Ou quand ils prennent l’initiative de donner un pot de vin à un fonctionnaire, qui ne demandait rien à personne, tellement c’est ancré dans nos habitudes. C’est ce genre de déséquilibre que je traque.
Finalement tu es un militant…
Oui, on peut dire que je suis un militant. Mais pas du genre à vouloir troubler l’ordre. Je veux participer au changement, j’essaye de le faire à ma manière, en douceur, en riant des choses, tout en transmettant mes messages.
D’après toi, qu’est-ce qui doit changer chez nous les marocains ?
Le déclic s’est fait lors de mon séjour au Canada. En faisant une comparaison avec ce pays, toute la schizophrénie marocaine, les maux de notre société sont ressortis. Il faut que certaines valeurs reviennent chez nous: Le civisme, la conscience, les valeurs, les principes, l’éthique, la discipline, l’organisation, le respect de l’environnement, le savoir, l’honnêteté, le professionnalisme, le travail, l’amour… Et je le répète trois fois : l’éducation, l’éducation, l’éducation…
Quelle est ta cible de prédilection?
Au début, je ciblais les jeunes. La catégorie qui me suit normalement se situe entre les 15-35 ans. Mais j’ai été agréablement surpris de découvrir que mon public était plus vaste en recevant des messages transmis de la part de mères ou de grand-mères. Ca m’a fait très plaisir…
As-tu remarqué qu’il y a aujourd’hui une inquiétante confusion entre le virtuel et le réel dans le comportement des gens ?
Je pense que les marocains se métamorphosent en face d’un écran d’ordinateur. Ceci, alors que notre société, à l’instar de toutes les cultures orientales et conservatrices, nous a inculqué la réserve vis-à-vis de l’autre, la pudeur, parfois même la peur du regard de l’autre. Assis devant l’écran, ces barrières s’estompent, et les personnes se désinhibent. On poste à volonté vidéos, photos, on s’exprime, on commente en toute liberté, parfois même on insulte, on se chamaille, alors que dans la réalité, c’est autre chose. Aujourd’hui, internet est devenu une sorte de fenêtre qui s’est ouverte à des gens longtemps restés cloitrés.