A lire ou à écouter en podcast :
L’islamologue déchu…
Tariq Ramadan prend le monde de biais en adoptant, contre toute attente, un format inhabituel pour dire sa pensée : le « Slam ». Un format dans l’air du temps qui s’immisce volontiers de par le conduit permissif d’une oreille. Une oreille qui trotte, insouciante, sur le fil « offensif » d’une actualité tissée par les soins d’une toile qui règne en maitresse.
Un format laconique, au verbe tranché, qui vous boucherait un coin aux accusateurs en nombre qui frétillent à lever ce double-langage dont l’islamologue trufferait ses envolées de grande qualité. Comme si, dit-on, que l’islamologue déchu, ayant trompé de tout le long de sa verve dans des affaires de mœurs, se jurait d’imprégner son verbe usuel d’une littéralité crue, et qui sonnerait plus d’un.
Une cruauté qui n’aurait d’égal que la mise-à-nu de sa vie privée, qui, soit dit en passant, eut raison de sa vie publique. Une vie publique qui mettait son point d’honneur à préconiser à tour de bras une observance rigoriste des enseignements sacro-saints de Dieu. Un verbe jadis réputé pour être ami de la rhétorique, certains, moins scrupuleux, chuchoteraient : « sophistique ». Un verbe acerbe. « Soit, vous partagez ! Soit, on se servira ! » martèle l’islamologue dans son « Slam ».
D’aucuns ont taquiné leur encrier pour décrier ce qui revient sous leur sidération comme « provocation à la guerre » à une forme de velléité qui se dispenserait volontiers des nuances. Que le sens, ici, serait « univoque » et « littérale ».
Une menace adressée à la France ?
Comme si l’islamologue-tombé-de-haut serait sorti de son bas de soie, mit sur pied une machine de guerre, embrigadé de ces colonisés de mémoire, insufflé le nécessaire d’une revanche, l’accessoire d’une colère qui se devrait porter, et sans délai, sur le colonisateur en ligne de mire.
Un colonisateur accusé de pillage, coupable de mensonge. C’est dire que le dit « galvaniseur » n’y est pas allé de main morte pour renforcer un clivage prégnant entre deux pans d’une société française engouffrée dans une affaire identitaire.
Une affaire bruyante sur fond de « théorie du grand remplacement ». Une théorie catastrophiste criée sur les plateaux du service public. Tout porte à croire que l’islamologue frappé d’anathème, ou presque, absoudrait ses immoralités en jouant d’un feu déjà en place. Dans ce tohu-bohu où se jouxtent : séparatisme, laïcité, assimilation, le rhétoricien apporte un croc à cette fêlure française, l’agrémente d’une faiblesse au cou, sur fond de tonalité martiale : « La diversité, seul garant de votre sécurité ».
Certains y ont lu une menace, un appel à la guerre civile, un « oui » à la théorie du grand remplacement. Laquelle théorie stipule, à quelques degrés près, et pour les plus modérés, un mode de vie français enterré au profit de celui importé : Arabo-musulman. Ou une mort certaine de la France envahie par des immigrés qui se refusent au principe d’assimilation, à faire leurs, les lois de la république.
Tariq Ramadan prend le monde de biais en adoptant, contre toute attente, un format inhabituel pour dire sa pensée : le « Slam ». Un format dans l’air du temps qui s’immisce volontiers de par le conduit permissif d’une oreille. Une oreille qui trotte, insouciante, sur le fil « offensif » d’une actualité tissée par les soins d’une toile qui règne en maitresse.
Un format laconique, au verbe tranché, qui vous boucherait un coin aux accusateurs en nombre qui frétillent à lever ce double-langage dont l’islamologue trufferait ses envolées de grande qualité. Comme si, dit-on, que l’islamologue déchu, ayant trompé de tout le long de sa verve dans des affaires de mœurs, se jurait d’imprégner son verbe usuel d’une littéralité crue, et qui sonnerait plus d’un.
Une cruauté qui n’aurait d’égal que la mise-à-nu de sa vie privée, qui, soit dit en passant, eut raison de sa vie publique. Une vie publique qui mettait son point d’honneur à préconiser à tour de bras une observance rigoriste des enseignements sacro-saints de Dieu. Un verbe jadis réputé pour être ami de la rhétorique, certains, moins scrupuleux, chuchoteraient : « sophistique ». Un verbe acerbe. « Soit, vous partagez ! Soit, on se servira ! » martèle l’islamologue dans son « Slam ».
D’aucuns ont taquiné leur encrier pour décrier ce qui revient sous leur sidération comme « provocation à la guerre » à une forme de velléité qui se dispenserait volontiers des nuances. Que le sens, ici, serait « univoque » et « littérale ».
Une menace adressée à la France ?
Comme si l’islamologue-tombé-de-haut serait sorti de son bas de soie, mit sur pied une machine de guerre, embrigadé de ces colonisés de mémoire, insufflé le nécessaire d’une revanche, l’accessoire d’une colère qui se devrait porter, et sans délai, sur le colonisateur en ligne de mire.
Un colonisateur accusé de pillage, coupable de mensonge. C’est dire que le dit « galvaniseur » n’y est pas allé de main morte pour renforcer un clivage prégnant entre deux pans d’une société française engouffrée dans une affaire identitaire.
Une affaire bruyante sur fond de « théorie du grand remplacement ». Une théorie catastrophiste criée sur les plateaux du service public. Tout porte à croire que l’islamologue frappé d’anathème, ou presque, absoudrait ses immoralités en jouant d’un feu déjà en place. Dans ce tohu-bohu où se jouxtent : séparatisme, laïcité, assimilation, le rhétoricien apporte un croc à cette fêlure française, l’agrémente d’une faiblesse au cou, sur fond de tonalité martiale : « La diversité, seul garant de votre sécurité ».
Certains y ont lu une menace, un appel à la guerre civile, un « oui » à la théorie du grand remplacement. Laquelle théorie stipule, à quelques degrés près, et pour les plus modérés, un mode de vie français enterré au profit de celui importé : Arabo-musulman. Ou une mort certaine de la France envahie par des immigrés qui se refusent au principe d’assimilation, à faire leurs, les lois de la république.
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Face à Zemmour !
Aussi, dit-on, que l’islamologue s’amuserait à remuer le « drapeau » dans la plaie colonialiste, y mettrait le fiel d’une injustice hégémoniste perpétrée en Afrique. Un fiel qui servirait de droit légitime à ceux, en retrait de la société française, à se rebeller contre l’ordre établi. Si l’islamologue avait déjà usé, abusé de la carte coloniale alors qu’il fut dans les bonnes grâces des plateaux français, il ne manquait pas d’y mettre la façon.
Preuve en est, que lors d’un débat télévisé qui l’opposa à Zemmour, l’islamologue mit le cap sur l’entreprise coloniale conçue dans l’injustice. Un débat qui ressortait au mieux le point de discorde entre deux bêtes de la télé. L’un avançait que si le gouvernement était dans le tort, le peuple se devrait, lui, de le dissuader de marcher sur d’autres peuples, que l’individu peut faire appel à son objection de conscience, dire « non » à la colonisation.
Alors que Zemmour, doué du sens de la répartie répliquait: « right or wrong, your country is your country ! » en secondant sa formule d’un réchauffé bonapartiste : « De Clovis au comité du salut public j’assume tout », autrement dit, que la France se doit être appropriée entière, ses travers y compris.
Victime d’un complot ?
Si l’islamologue avait coutume de modérer ses propos, on se demandee si cette mauvaise passe qui a racorni son image, a fini par altérer sa défensive jusqu’en faire une « aigreur jusqu’au-boutiste ». Une aigreur prête à tout pour sauver ce peu qui reste, si ce n’est auprès de l’opinion française, du moins, auprès des musulmans de France déçus des agissements d’une mascotte érigée en exemple de pureté.
Une communauté qui se reconnaissait en sa fougue de défendre l’islam sur une terre française, se targuait d’avoir à son compte un intellectuel prêt à mettre en pièces ses contestataires. L’islamologue a peut-être péché par une sur-présence. Celle-là, puisait en lui, des éléments de grandeur, qui le distinguait d’avec ses confrères. Des confrères conçus comme obsolètes pour un monde qui requiert finesse et contextualisation.
Cet islamologue fils de diversité ne disait-il pas que l’islam est une religion française ? Aussi, celui dont l’aura est ternie, se dit faire l’objet de complot. Qu’un traquenard bien ficelé lui fut tendu. Disparu de la circulation, honni par les uns, ce dernier essaie d’arpenter ce qui reste du décor d’une scène, se repose sur un air de musique pour tempérer, peut-être, la velléité d’un propos. Peut-être, aussi, donne-t-il dans le panneau en concoctant un discours de haine, au mépris de la modération…
Hicham Aboumerrouane
Aussi, dit-on, que l’islamologue s’amuserait à remuer le « drapeau » dans la plaie colonialiste, y mettrait le fiel d’une injustice hégémoniste perpétrée en Afrique. Un fiel qui servirait de droit légitime à ceux, en retrait de la société française, à se rebeller contre l’ordre établi. Si l’islamologue avait déjà usé, abusé de la carte coloniale alors qu’il fut dans les bonnes grâces des plateaux français, il ne manquait pas d’y mettre la façon.
Preuve en est, que lors d’un débat télévisé qui l’opposa à Zemmour, l’islamologue mit le cap sur l’entreprise coloniale conçue dans l’injustice. Un débat qui ressortait au mieux le point de discorde entre deux bêtes de la télé. L’un avançait que si le gouvernement était dans le tort, le peuple se devrait, lui, de le dissuader de marcher sur d’autres peuples, que l’individu peut faire appel à son objection de conscience, dire « non » à la colonisation.
Alors que Zemmour, doué du sens de la répartie répliquait: « right or wrong, your country is your country ! » en secondant sa formule d’un réchauffé bonapartiste : « De Clovis au comité du salut public j’assume tout », autrement dit, que la France se doit être appropriée entière, ses travers y compris.
Victime d’un complot ?
Si l’islamologue avait coutume de modérer ses propos, on se demandee si cette mauvaise passe qui a racorni son image, a fini par altérer sa défensive jusqu’en faire une « aigreur jusqu’au-boutiste ». Une aigreur prête à tout pour sauver ce peu qui reste, si ce n’est auprès de l’opinion française, du moins, auprès des musulmans de France déçus des agissements d’une mascotte érigée en exemple de pureté.
Une communauté qui se reconnaissait en sa fougue de défendre l’islam sur une terre française, se targuait d’avoir à son compte un intellectuel prêt à mettre en pièces ses contestataires. L’islamologue a peut-être péché par une sur-présence. Celle-là, puisait en lui, des éléments de grandeur, qui le distinguait d’avec ses confrères. Des confrères conçus comme obsolètes pour un monde qui requiert finesse et contextualisation.
Cet islamologue fils de diversité ne disait-il pas que l’islam est une religion française ? Aussi, celui dont l’aura est ternie, se dit faire l’objet de complot. Qu’un traquenard bien ficelé lui fut tendu. Disparu de la circulation, honni par les uns, ce dernier essaie d’arpenter ce qui reste du décor d’une scène, se repose sur un air de musique pour tempérer, peut-être, la velléité d’un propos. Peut-être, aussi, donne-t-il dans le panneau en concoctant un discours de haine, au mépris de la modération…
Hicham Aboumerrouane