Il est vrai que lorsque je me demande quoi écrire, rien ne vient à l’esprit. Chose, tout à fait logique car de quoi peut-on bien parler quand on a 21 ans si ce n’est de ce qu’il nous reste à faire.
Cela aussi m’importune car comme disait si bien Montaigne : « La crainte, le désir, l'espérance nous élancent vers l'avenir, et nous dérobent le sentiment et la considération de ce qui est, pour nous amuser à ce qui sera, voire quand nous ne serons plus ».
Ces trois sentiments ne sont-ils pas pour autant les moteurs de la conscience des hommes : la crainte de l’échec, le désir de faire plus pour les âmes optimistes ou de ce que son voisin possède pour les âmes corrompus, et l’espérance d’un avenir meilleur.
Coincé donc entre un passé sans grand apport à mes paroles et un avenir pour le moins incertain, que faire ? Parler du présent ? À quoi bon?
À cet âge, on raille encore vos avis bien que l’excuse pour le faire soit passé de « tu es encore trop jeune pour comprendre » à « tu ne peux pas réellement comprendre car vous les jeunes vous êtes trop excités pour voir les choses tel qu’elles sont ».
Si l’argument est plus étayé le ressenti qui s’en dégage reste le même ainsi que son résultat : une retraite idéologique poussant son acteur à s’inscrire dans le conformisme qu’on lui impose ou à adopter la vision qu’on lui offre le poussant parfois à l’extrémisme.
Au fond, ont-ils tort ? Pas forcement, si à un moment dans tout débat, vous manquez d’argument c’est que votre point de vue n’est pas assez élaboré. Ils diront que c’est dû à votre jeunesse mais en fait cela n’est dû qu’à l’empressement qui va avec.
Devant cette réponse glaciale à vos arguments si ardemment défendus mais si pauvrement développés, vous vous retrouvez privés ainsi d’action mais encore pire de réaction.
Dans une vision défaitiste remettant à plus tard votre « victoire », la question serait : que vous reste-t-il à faire de votre temps en attendant que le vôtre soit venu ?
Il faut lire, s’instruire. Ah lire !! Cette activité si singulière raillée pour ne pas dire marginalisée dans des sociétés plus intéressées par l’information en continu au contenu pour autant discontinue.
Mais que lire ? Cette question est importante ? Lire des livres n’est pas la seule chose à faire. Tout autour de nous n‘est que lecture : des visages, des réactions, des informations et qu’en sais-je encore.
Malheureusement, si tous les jeunes sont spectateurs de leur entourage, très peu en sont les lecteurs faisant d’eux au moment tant attendu de piètres acteurs de celui-ci.
Ce n’est qu’en lisant et analysant ce qui nous entoure que nous pouvons en saisir le sens et les besoins pour ainsi être les acteurs du changement non pas que nous voulons y voir mais celui qu’il faut avoir.
Tout cela ne nous offre pas la réponse à comment faut-il vous faire entendre quand vous êtes jeunes aussi bon lecteurs qu’ils sont ?
C’est une réponse assez pessimiste que j’ai là car après avoir lu il faudrait écrire car tant qu’à parler sans être entendu, autant écrire en espérant être lu.
Mohammed Amine Ouamira"
Cela aussi m’importune car comme disait si bien Montaigne : « La crainte, le désir, l'espérance nous élancent vers l'avenir, et nous dérobent le sentiment et la considération de ce qui est, pour nous amuser à ce qui sera, voire quand nous ne serons plus ».
Ces trois sentiments ne sont-ils pas pour autant les moteurs de la conscience des hommes : la crainte de l’échec, le désir de faire plus pour les âmes optimistes ou de ce que son voisin possède pour les âmes corrompus, et l’espérance d’un avenir meilleur.
Coincé donc entre un passé sans grand apport à mes paroles et un avenir pour le moins incertain, que faire ? Parler du présent ? À quoi bon?
À cet âge, on raille encore vos avis bien que l’excuse pour le faire soit passé de « tu es encore trop jeune pour comprendre » à « tu ne peux pas réellement comprendre car vous les jeunes vous êtes trop excités pour voir les choses tel qu’elles sont ».
Si l’argument est plus étayé le ressenti qui s’en dégage reste le même ainsi que son résultat : une retraite idéologique poussant son acteur à s’inscrire dans le conformisme qu’on lui impose ou à adopter la vision qu’on lui offre le poussant parfois à l’extrémisme.
Au fond, ont-ils tort ? Pas forcement, si à un moment dans tout débat, vous manquez d’argument c’est que votre point de vue n’est pas assez élaboré. Ils diront que c’est dû à votre jeunesse mais en fait cela n’est dû qu’à l’empressement qui va avec.
Devant cette réponse glaciale à vos arguments si ardemment défendus mais si pauvrement développés, vous vous retrouvez privés ainsi d’action mais encore pire de réaction.
Dans une vision défaitiste remettant à plus tard votre « victoire », la question serait : que vous reste-t-il à faire de votre temps en attendant que le vôtre soit venu ?
Il faut lire, s’instruire. Ah lire !! Cette activité si singulière raillée pour ne pas dire marginalisée dans des sociétés plus intéressées par l’information en continu au contenu pour autant discontinue.
Mais que lire ? Cette question est importante ? Lire des livres n’est pas la seule chose à faire. Tout autour de nous n‘est que lecture : des visages, des réactions, des informations et qu’en sais-je encore.
Malheureusement, si tous les jeunes sont spectateurs de leur entourage, très peu en sont les lecteurs faisant d’eux au moment tant attendu de piètres acteurs de celui-ci.
Ce n’est qu’en lisant et analysant ce qui nous entoure que nous pouvons en saisir le sens et les besoins pour ainsi être les acteurs du changement non pas que nous voulons y voir mais celui qu’il faut avoir.
Tout cela ne nous offre pas la réponse à comment faut-il vous faire entendre quand vous êtes jeunes aussi bon lecteurs qu’ils sont ?
C’est une réponse assez pessimiste que j’ai là car après avoir lu il faudrait écrire car tant qu’à parler sans être entendu, autant écrire en espérant être lu.
Mohammed Amine Ouamira"