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C’est désormais officiel : non seulement nous sommes en retard par rapport aux débuts annoncés de notre campagne nationale de vaccination, mais celle-ci risque carrément d’être compromise, au vu des grandes incertitudes qui entourent les circuits d’approvisionnement privilégiés par notre gouvernement.
En plus de jeter le discrédit sur ceux parmi nos ministres et décideurs qui leur ont fait confiance, les tergiversations de nos fournisseurs ébranlent l’adhésion déjà fragile des populations marocaines vis-à-vis de ce vaccin plus que jamais entouré de scepticisme. Or, l’immunité collective est tributaire de l’adhésion collective de la population dont une grande partie (plus de 60%) devra accepter de se faire vacciner. D’ici là, le doute s’insinue dans les esprits et plus le temps passe, plus les rangs des vaccino-sceptiques grossissent.
N’en déplaise donc à Monsieur le ministre de la Santé qui continue à afficher un optimisme béat en proclamant l’objectif très ambitieux d’une immunité collective d’ici le début du mois de mai et un mois de Ramadan sans mesures exceptionnelles, il y a péril en la demeure. Ses prévisions, établies sur la base d’un calendrier vaccinal de 12 semaines dont on attend encore le début, ressemblent plus à un coup médiatique qu’à autre chose. Et faute de communication cohérente, le nombre de Marocains prêts à se laisser vacciner diminue jour après jour.
Les gens hésitent et s’inquiètent du délai très court de mise au point du vaccin, de la nouveauté du mécanisme mis en place pour la vaccination, et surtout des effets qu’il pourrait engendrer à long terme, effets forcément mal connus pour une maladie qui n’existait pas il y a 12 mois. Annoncée en novembre dernier par Aït Taleb, la «mort-née» campagne de communication sur l’opération de vaccination contre la Covid-19 n’a jamais commencé… et visiblement, elle ne commencera pas de sitôt.
Mais il est temps que chacun d’entre nous respecte ses engagements et assume ses responsabilités. Les pouvoirs publics doivent faire preuve d’ouverture et de transparence avec une opinion publique dont l’espoir a été réduit à minima, les médias doivent doubler les efforts de sorte à combler les vides et les lacunes communicationnelles du gouvernement qui alimentent les rumeurs, et bien sûr les citoyens doivent être en éveil vis-àvis des fake-news, dont la propagation sème la zizanie sur les réseaux sociaux, car l’heure est au sérieux, à la solidarité et à l’entraide.
Rédigé par Saâd JAFRI le Dimanche 17 Janvier 2021 sur https://www.lopinion.ma/
En plus de jeter le discrédit sur ceux parmi nos ministres et décideurs qui leur ont fait confiance, les tergiversations de nos fournisseurs ébranlent l’adhésion déjà fragile des populations marocaines vis-à-vis de ce vaccin plus que jamais entouré de scepticisme. Or, l’immunité collective est tributaire de l’adhésion collective de la population dont une grande partie (plus de 60%) devra accepter de se faire vacciner. D’ici là, le doute s’insinue dans les esprits et plus le temps passe, plus les rangs des vaccino-sceptiques grossissent.
N’en déplaise donc à Monsieur le ministre de la Santé qui continue à afficher un optimisme béat en proclamant l’objectif très ambitieux d’une immunité collective d’ici le début du mois de mai et un mois de Ramadan sans mesures exceptionnelles, il y a péril en la demeure. Ses prévisions, établies sur la base d’un calendrier vaccinal de 12 semaines dont on attend encore le début, ressemblent plus à un coup médiatique qu’à autre chose. Et faute de communication cohérente, le nombre de Marocains prêts à se laisser vacciner diminue jour après jour.
Les gens hésitent et s’inquiètent du délai très court de mise au point du vaccin, de la nouveauté du mécanisme mis en place pour la vaccination, et surtout des effets qu’il pourrait engendrer à long terme, effets forcément mal connus pour une maladie qui n’existait pas il y a 12 mois. Annoncée en novembre dernier par Aït Taleb, la «mort-née» campagne de communication sur l’opération de vaccination contre la Covid-19 n’a jamais commencé… et visiblement, elle ne commencera pas de sitôt.
Mais il est temps que chacun d’entre nous respecte ses engagements et assume ses responsabilités. Les pouvoirs publics doivent faire preuve d’ouverture et de transparence avec une opinion publique dont l’espoir a été réduit à minima, les médias doivent doubler les efforts de sorte à combler les vides et les lacunes communicationnelles du gouvernement qui alimentent les rumeurs, et bien sûr les citoyens doivent être en éveil vis-àvis des fake-news, dont la propagation sème la zizanie sur les réseaux sociaux, car l’heure est au sérieux, à la solidarité et à l’entraide.
Rédigé par Saâd JAFRI le Dimanche 17 Janvier 2021 sur https://www.lopinion.ma/