La surcharge des classes commence dès l'école primaire, où environ 9,1 % des classes regroupent entre 37 et 40 élèves. Ce pourcentage atteint même 16,4 % dans les zones urbaines, contre seulement 4,7 % dans les zones rurales, ce qui met en évidence une surcharge des infrastructures scolaires en milieu urbain.
Par ailleurs, 3,2 % des classes accueillent plus de 41 élèves, avec une concentration plus marquée dans les villes (5,6 %), et même si les classes de plus de 45 élèves sont rares, elles existent toujours
La pression s'accentue sur le cycle collégial
La situation est tout aussi préoccupante au collège, où près d'un tiers des classes compte entre 37 et 40 élèves, que ce soit en milieu urbain ou rural. Ce qui rend la situation encore plus critique, c'est que 16 % des classes dépassent les 41 élèves, et 5,6 % d'entre elles atteignent même les 50 élèves.
Cette surcharge rend l'apprentissage plus difficile, en limitant les échanges entre élèves et enseignants, et en affectant directement la qualité de l'éducation.
Des progrès mitigés face à des défis persistants
Dans l'enseignement secondaire qualifiant, les chiffres sont légèrement plus rassurants, mais la surcharge des classes n'est pas pour autant résolue.
En parallèle, le taux d'abandon scolaire a diminué, passant de 5,3 % à 4,4 % entre 2016 et 2023. Cependant, les garçons restent majoritaires parmi ceux qui quittent l’école, représentant 5,2 % des abandons. Concernant le redoublement, bien que des progrès aient été réalisés avec une baisse du taux de 15,3 % à 8,1 %, le phénomène touche encore davantage les garçons, où le taux atteint 13,7 %.
En somme, la surcharge des classes continue de poser un défi majeur au système éducatif marocain. Si des améliorations sont visibles sur certains indicateurs comme la scolarisation et la baisse des abandons, le surpeuplement des classes reste un obstacle important à une éducation de qualité, affectant négativement les conditions d'apprentissage.