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Par Ali Bouallou
Le mouvement des stoïciens a exercé une forte influence dès le IIIe siècle avant J-C et il continue son empreinte jusqu’à nos jours.
Aujourd’hui, une personne est qualifiée de stoïque sans que l’on ait forcément en tête la référence à l’enseignement de l’École Stoïcienne portée par des personnages comme Cicéron, Sénèque, Epictète, Marc Aurèle et d’autres.
La doctrine stoïcienne ressemble à la doctrine épicurienne dans le sens où elles ont toutes les deux le même but, enseigner comment il convient de vivre. On appelle cela l’éthique.
Il existe néanmoins quelques différences notables notamment le rapport au plaisir. Les épicuriens encouragent la recherche du plaisir mais avec discernement alors que les stoïciens exigent le contrôle de la décision et de l’action.
Si les épicuriens expliquent la physique de l’univers par la chute et la collision d’atomes inaltérables sans objectif d’ensemble et sans intervention divine, les stoïciens voient en l’univers une physique cohérente imprégnée et régie par une raison divine ou une âme du monde.
Selon le panthéisme de l’École Stoïcienne, tout est Dieu et Dieu est tout. Dieu et le monde ne font qu’un. L’enchaînement des causes n’appartient pas au hasard mais à Dieu. Il en résulte une sorte d’adoration de l’ordre naturel et du destin. La divine raison immanente régit toutes choses à la manière d’une cause finale.
Le stoïcisme a un rapport particulier à la liberté. Il estime que la liberté humaine est soumise à la raison cosmique. Ainsi, l’homme maintient le contact entre son feu intérieur et celui qui anime l’univers. La liberté et la soumission mènent au meilleur.
Quant au mal et comme le monde et le divin ne font qu’un, Dieu est pour les stoïciens cause de toute condition d’existence. De ce fait, il est aussi cause du mal et donc du bien. Sans le mal, le bien n’aurait aucun sens. Il n’y aurait non plus ni qualité ni valeur.
Ainsi, l’homme est invité à une totale et passive soumission aux évènements tels qu’ils se produisent. C’est là toute l’éthique stoïcienne et c’est une éthique purement héroïque.
Cet accord avec soi-même représente le bien suprême. Il mêle la raison universelle à la loi divine et prône la vertu et le bonheur. Tous les autres biens dont on peut ou ne peut pas disposer doivent nous être indifférents. Cela rappelle la formule bien connue des stoïciens « celui qui désire ce qui ne dépend pas de lui est un esclave ».
Cette invulnérabilité face aux évènements externes est également la panacée de la doctrine épicurienne.
Et ce n’est pas pour rien que les stoïciens ont été invités à participer à la vie de la cité et à veiller à l’ordre de l’Etat qui doit être en parfait accord avec la raison universelle. Ils invitent les citoyens à participer à la vie politique et à prendre part aux débats publics.
Alors que les épicuriens disent tout le contraire à savoir que s’occuper des affaires de l’Etat revient à créer le désordre et le trouble dans l’âme et que pour vivre heureux, il faut se limiter à la sphère privée pour sauvegarder la paix intérieure.
Le moment est peut être venu pour mettre en avant l’intemporalité de ces doctrines.
La philosophie dite hellénistique imprègne notre vie quotidienne par certains aspects car chacun de nous a en lui un peu de chaque doctrine.
Être stoïcien aujourd’hui ne va nullement à l’encontre du monde dans lequel nous vivons. Le stoïcisme appelle à l’éthique, à la mesure et à l’engagement pour retrouver le sens de la grandeur humaine.
Aujourd’hui, une personne est qualifiée de stoïque sans que l’on ait forcément en tête la référence à l’enseignement de l’École Stoïcienne portée par des personnages comme Cicéron, Sénèque, Epictète, Marc Aurèle et d’autres.
La doctrine stoïcienne ressemble à la doctrine épicurienne dans le sens où elles ont toutes les deux le même but, enseigner comment il convient de vivre. On appelle cela l’éthique.
Il existe néanmoins quelques différences notables notamment le rapport au plaisir. Les épicuriens encouragent la recherche du plaisir mais avec discernement alors que les stoïciens exigent le contrôle de la décision et de l’action.
Si les épicuriens expliquent la physique de l’univers par la chute et la collision d’atomes inaltérables sans objectif d’ensemble et sans intervention divine, les stoïciens voient en l’univers une physique cohérente imprégnée et régie par une raison divine ou une âme du monde.
Selon le panthéisme de l’École Stoïcienne, tout est Dieu et Dieu est tout. Dieu et le monde ne font qu’un. L’enchaînement des causes n’appartient pas au hasard mais à Dieu. Il en résulte une sorte d’adoration de l’ordre naturel et du destin. La divine raison immanente régit toutes choses à la manière d’une cause finale.
Le stoïcisme a un rapport particulier à la liberté. Il estime que la liberté humaine est soumise à la raison cosmique. Ainsi, l’homme maintient le contact entre son feu intérieur et celui qui anime l’univers. La liberté et la soumission mènent au meilleur.
Quant au mal et comme le monde et le divin ne font qu’un, Dieu est pour les stoïciens cause de toute condition d’existence. De ce fait, il est aussi cause du mal et donc du bien. Sans le mal, le bien n’aurait aucun sens. Il n’y aurait non plus ni qualité ni valeur.
Ainsi, l’homme est invité à une totale et passive soumission aux évènements tels qu’ils se produisent. C’est là toute l’éthique stoïcienne et c’est une éthique purement héroïque.
Cet accord avec soi-même représente le bien suprême. Il mêle la raison universelle à la loi divine et prône la vertu et le bonheur. Tous les autres biens dont on peut ou ne peut pas disposer doivent nous être indifférents. Cela rappelle la formule bien connue des stoïciens « celui qui désire ce qui ne dépend pas de lui est un esclave ».
Cette invulnérabilité face aux évènements externes est également la panacée de la doctrine épicurienne.
Et ce n’est pas pour rien que les stoïciens ont été invités à participer à la vie de la cité et à veiller à l’ordre de l’Etat qui doit être en parfait accord avec la raison universelle. Ils invitent les citoyens à participer à la vie politique et à prendre part aux débats publics.
Alors que les épicuriens disent tout le contraire à savoir que s’occuper des affaires de l’Etat revient à créer le désordre et le trouble dans l’âme et que pour vivre heureux, il faut se limiter à la sphère privée pour sauvegarder la paix intérieure.
Le moment est peut être venu pour mettre en avant l’intemporalité de ces doctrines.
La philosophie dite hellénistique imprègne notre vie quotidienne par certains aspects car chacun de nous a en lui un peu de chaque doctrine.
Être stoïcien aujourd’hui ne va nullement à l’encontre du monde dans lequel nous vivons. Le stoïcisme appelle à l’éthique, à la mesure et à l’engagement pour retrouver le sens de la grandeur humaine.
+ Débat - Podcast : les chroniqueurs de la Web Radio débattent des idées contenues dans cet article à travers ces questions :
Comment le stoïcisme concilie-t-il liberté individuelle et soumission au destin ?
Quelles sont les différences et similarités entre le stoïcisme et l'épicurisme ?
En quoi le stoïcisme offre-t-il une éthique pertinente pour la vie moderne ?
Quelles sont les différences et similarités entre le stoïcisme et l'épicurisme ?
En quoi le stoïcisme offre-t-il une éthique pertinente pour la vie moderne ?