Mercredi après‑midi, la planète musique a brusquement perdu la parole : de New York à Casablanca, impossible d’accéder à Spotify. Le premier signalement est survenu vers 13 h 20 (UTC+1). En moins d’une heure, le site de surveillance Downdetector recensait près de 49 000 rapports de dysfonctionnements, un pic rarement atteint par la plateforme suédoise.
L’incident, d’ampleur mondiale, a paralysé l’application mobile, le lecteur web et même les pages d’assistance. Les utilisateurs se heurtaient soit à un écran noir, soit à des messages d’erreur du type « Quelque chose s’est mal passé ». Seule échappatoire : les morceaux déjà téléchargés en hors‑ligne, preuve que le problème résidait côté serveurs.
Sur X (ex‑Twitter), @SpotifyStatus a confirmé « un incident en cours » tout en coupant court aux rumeurs de piratage. « Aucune trace d’intrusion », a insisté la société, promettant un correctif « déployé au plus vite ». À 16 h 45, le même compte annonçait un retour à la normale. Bilan : environ trois heures de silence pour un géant qui revendique six‑cent‑soixante‑quinze millions d’utilisateurs, dont deux‑cent‑soixante‑trois millions d’abonnés payants.
Les conséquences se sont fait sentir bien au‑delà du simple confort d’écoute. Des animateurs radio privés de jingles, des créateurs de contenu sans bande‑son et des commerçants utilisant Spotify comme ambiance sonore ont constaté la fragilité d’un modèle tout‑cloud. « J’ai dû ressortir mes vieux CD pour ne pas laisser la boutique dans un silence de cathédrale », raconte Fahd, disquaire à Rabat.
Si Spotify reste muet sur la cause exacte, plusieurs analystes évoquent une mise à jour logiciel déployée sans fenêtre de maintenance suffisante. L’hypothèse d’un faux pas interne renvoie au précédent du 8 mars 2023, où une librairie d’authentification défaillante avait déjà plongé la plateforme dans le noir pendant deux heures. Pour les experts, la répétition de ces incidents pose la question de la redondance des serveurs et de la communication de crise : « À l’échelle de Spotify, trois heures c’est l’équivalent d’une journée de silence pour une radio FM », commente le consultant en cybersécurité Selma Benjelloun.
En attendant un rapport technique détaillé — que Spotify promet « dans les jours qui viennent » —, la mésaventure rappelle une évidence : la musique en streaming est un luxe dépendant d’interrupteurs invisibles. Les nostalgiques du vinyle souriront ; les autres penseront peut‑être, la prochaine fois, à télécharger leur playlist préférée avant de cliquer sur lecture.
L’incident, d’ampleur mondiale, a paralysé l’application mobile, le lecteur web et même les pages d’assistance. Les utilisateurs se heurtaient soit à un écran noir, soit à des messages d’erreur du type « Quelque chose s’est mal passé ». Seule échappatoire : les morceaux déjà téléchargés en hors‑ligne, preuve que le problème résidait côté serveurs.
Sur X (ex‑Twitter), @SpotifyStatus a confirmé « un incident en cours » tout en coupant court aux rumeurs de piratage. « Aucune trace d’intrusion », a insisté la société, promettant un correctif « déployé au plus vite ». À 16 h 45, le même compte annonçait un retour à la normale. Bilan : environ trois heures de silence pour un géant qui revendique six‑cent‑soixante‑quinze millions d’utilisateurs, dont deux‑cent‑soixante‑trois millions d’abonnés payants.
Les conséquences se sont fait sentir bien au‑delà du simple confort d’écoute. Des animateurs radio privés de jingles, des créateurs de contenu sans bande‑son et des commerçants utilisant Spotify comme ambiance sonore ont constaté la fragilité d’un modèle tout‑cloud. « J’ai dû ressortir mes vieux CD pour ne pas laisser la boutique dans un silence de cathédrale », raconte Fahd, disquaire à Rabat.
Si Spotify reste muet sur la cause exacte, plusieurs analystes évoquent une mise à jour logiciel déployée sans fenêtre de maintenance suffisante. L’hypothèse d’un faux pas interne renvoie au précédent du 8 mars 2023, où une librairie d’authentification défaillante avait déjà plongé la plateforme dans le noir pendant deux heures. Pour les experts, la répétition de ces incidents pose la question de la redondance des serveurs et de la communication de crise : « À l’échelle de Spotify, trois heures c’est l’équivalent d’une journée de silence pour une radio FM », commente le consultant en cybersécurité Selma Benjelloun.
En attendant un rapport technique détaillé — que Spotify promet « dans les jours qui viennent » —, la mésaventure rappelle une évidence : la musique en streaming est un luxe dépendant d’interrupteurs invisibles. Les nostalgiques du vinyle souriront ; les autres penseront peut‑être, la prochaine fois, à télécharger leur playlist préférée avant de cliquer sur lecture.