Un mot d'ordre : "réarmement".
Deux jours après l'altercation spectaculaire entre Donald Trump et Volodymyr Zelensky, le président ukrainien a reçu le soutien de ses alliés à Londres
Alors , que faut-il retenir de la réunion des alliés européens de Kiev, à Londres ?
Alors , que faut-il retenir de la réunion des alliés européens de Kiev, à Londres ?
Paris et Londres proposent une "trêve" initiale d'un mois "dans les airs" et "sur les mers", selon Emmanuel Macron
Le Royaume-Uni et la France travaillent à "un plan pour faire cesser les combats" et proposent une "trêve" initiale d'un mois "dans les airs" et "sur les mers", selon Emmanuel Macron
Après s'être entretenus à Londres , dimanche 2 mars, les principaux alliés occidentaux de l'Ukraine ont appelé à une montée en puissance de leurs dépenses militaires. Le Premier ministre britannique Keir Starmer a ainsi dévoilé, à l'issue d'une réunion d'urgence, les contours d’ une « coalition des volontaires » pour soutenir l'Ukraine, y compris militairement..
Deux jours après l'échange virulent entre le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, et son homologue américain, Donald Trump, à la Maison Blanche, les principaux soutiens européens de Kiev ont réfléchi à la meilleure façon d'organiser leur défense et celle de l'Ukraine indépendamment des Etats-Unis.
Voici leurs principales déclarations.
Ursula von der Leyen , favorable à une augmentation "massive" des dépenses militaires dans l'UE
La présidente de la Commission européenne a été la première à prendre la parole après la réunion de crise à Londres. "Nous devons urgemment réarmer l'Europe", a-t-elle exhorté, en plaidant pour "une approche commune" des pays de l'Union européenne.
Elle avait déjà annoncé le 14 février qu'elle comptait proposer prochainement d'assouplir les règles budgétaires de l'UE pour permettre aux pays européens de dépenser davantage pour leur défense.
Dimanche, la présidente de la Commission avait insisté sur l'importance de disposer de "marges de manœuvre budgétaires supplémentaires" pour augmenter les dépenses militaires "de façon massive".
Elle compte proposer "un plan global" en ce sens jeudi, lors d'un sommet spécial sur la défense prévu à Bruxelles.
Pour le Premier ministre britannique, "l'Europe doit faire le gros du travail" en Ukraine
Le chef du gouvernement britannique, Keir Starmer, a déclaré que l'Europe devrait prendre en charge la sécurité de l'Ukraine, tout en conservant un soutien américain.
"L'Europe doit faire le gros du travail, mais pour défendre la paix sur notre continent, et pour réussir, cet effort doit être fortement soutenu par les États-Unis", a-t-il déclaré.
Concernant un éventuel accord de paix entre Kiev et Moscou, Keir Starmer a dit souhaiter "éviter absolument" un pacte qui soit "violé par la Russie", comme par le passé.
"L'accord devra impliquer la Russie à la fin, mais nous ne pouvons pas laisser la Russie dicter les termes des garanties de sécurité avant même qu'il y ait un accord de paix", a-t-il posé.
Le dirigeant britannique a par ailleurs annoncé un nouvel accord d'aide pour l'Ukraine d'un montant de 1,6 milliard de livres en vue de l'acquisition par Kiev de 5 000 missiles anti-aériens – qui seront fabriqués à Belfast (Irlande du Nord).
"Chaque pays doit contribuer dans la mesure de ses moyens" et "prendre sa part du fardeau", a-t-il réclamé, promettant au passage de "maintenir la pression économique sur la Russie".
Un effort collectif à venir selon Mark Rutte, chef de l'Otan
Davantage de pays européens "vont augmenter leur budget de défense", a annoncé de son côté le secrétaire général de l'Otan, le Néerlandais Mark Rutte, évoquant de "très bonnes nouvelles".
"Il y a besoin d'un meilleur équilibre de budget avec les Etats-Unis" et "la situation de sécurité en Europe est telle que nous devons augmenter nos dépenses de défense côté européen et canadien notamment", défend-il.
Le lien avec les Etats-Unis, principale puissance de l'Otan, reste fort selon lui. "J'ai parlé plusieurs fois avec le président Trump. Les Etats-Unis font partie de l'Otan, ils sont engagés dans l'Otan", a assuré Mark Rutte, pour qui le sommet de Londres a surtout permis d'"unifier" les alliés de Kiev autour de "l'effort" en vue d'une paix durable.
"Notre position de départ doit être de donner à l'Ukraine (...) une position de force" en vue des négociations, a-t-il affirmé.
La Pologne appelle à résister au "chantage et à l'agression" de la Russie
Au sortir de la réunion londonienne, le Premier ministre polonais, Donald Tusk, a appelé l'Occident à résister aux attaques de la Russie, tout en sauvegardant l'unité entre le continent et Washington au sujet de l'Ukraine.
"Tout doit être fait pour garantir que l'Europe et les Etats-Unis parlent d'une seule voix", a-t-il déclaré. Donald Tusk a par ailleurs dit vouloir envoyer un message clair au président russe, Vladimir Poutine, pour lui dire "que l'Occident n'a pas l'intention de capituler devant son chantage et son agression .
"Tout doit être fait pour garantir que l'Europe et les Etats-Unis parlent d'une seule voix", a-t-il déclaré. Donald Tusk a par ailleurs dit vouloir envoyer un message clair au président russe, Vladimir Poutine, pour lui dire "que l'Occident n'a pas l'intention de capituler devant son chantage et son agression .
Berlin demande "un partage de la sécurité nucléaire"
Par la voix de son futur chancelier, Friedrich Merz, l'Allemagne a demandé l'ouverture de discussions pour un "partage" de ces capacités. "Nous devons discuter avec les Britanniques et les Français – les deux puissances nucléaires européennes – pour savoir si un partage du nucléaire, ou du moins de la sécurité nucléaire du Royaume-Uni et de la France, pourrait également s'appliquer à nous", a-t-il lancé à la télévision allemande le 21 février, avant les élections législatives qu'il a remportées deux jours plus tard.
Vendredi, lors d'une visite d'Etat au Portugal, Emmanuel Macron s'est dit prêt à "ouvrir la discussion" sur ce sujet. "Si les collègues [européens] veulent avancer vers une plus grande autonomie et des capacités de dissuasion, alors nous devrons ouvrir cette discussion très profondément stratégique.
Elle a des composantes très sensibles et très confidentielles, mais je suis disponible pour que cette discussion s'ouvre", a-t-il déclaré dans une interview aux chaînes portugaises RTP1 et RTP3.
Une position qu' Emmanuel Macron a réaffirmée auprès de plusieurs médias, samedi soir, de retour à Paris : "Nous avons un bouclier, pas eux. Et ils ne peuvent plus dépendre de la dissuasion nucléaire américaine. Il faut un dialogue stratégique avec ceux qui ne l'ont pas et ça rendrait la France plus forte", a affirmé le président de la République au Parisien, Ouest-France, Le Parisien et La Tribune dimanche.
Avec AFP
Par la voix de son futur chancelier, Friedrich Merz, l'Allemagne a demandé l'ouverture de discussions pour un "partage" de ces capacités. "Nous devons discuter avec les Britanniques et les Français – les deux puissances nucléaires européennes – pour savoir si un partage du nucléaire, ou du moins de la sécurité nucléaire du Royaume-Uni et de la France, pourrait également s'appliquer à nous", a-t-il lancé à la télévision allemande le 21 février, avant les élections législatives qu'il a remportées deux jours plus tard.
Vendredi, lors d'une visite d'Etat au Portugal, Emmanuel Macron s'est dit prêt à "ouvrir la discussion" sur ce sujet. "Si les collègues [européens] veulent avancer vers une plus grande autonomie et des capacités de dissuasion, alors nous devrons ouvrir cette discussion très profondément stratégique.
Elle a des composantes très sensibles et très confidentielles, mais je suis disponible pour que cette discussion s'ouvre", a-t-il déclaré dans une interview aux chaînes portugaises RTP1 et RTP3.
Une position qu' Emmanuel Macron a réaffirmée auprès de plusieurs médias, samedi soir, de retour à Paris : "Nous avons un bouclier, pas eux. Et ils ne peuvent plus dépendre de la dissuasion nucléaire américaine. Il faut un dialogue stratégique avec ceux qui ne l'ont pas et ça rendrait la France plus forte", a affirmé le président de la République au Parisien, Ouest-France, Le Parisien et La Tribune dimanche.
Avec AFP