Écouter le podcast en entier :
Sans doute emporté par l’enthousiasme habituel et surjoué qui marque ce genre de conclaves entre «frères arabes», le Secrétaire général de la Ligue, M. Ahmad Abu El-Gheit, a en effet affirmé que le différend entre le Maroc et la Tunisie était dépassé, à l’issue d’un entretien entre le ministre tunisien des Affaires étrangères et son homologue marocain, Nasser Bourita. Le même jour, ce dernier s’empressera de rectifier le coche en déclarant que «La position du Maroc par rapport à l’accueil grave et inacceptable par le chef de l’État tunisien du chef de la milice séparatiste, reste inchangée».
Historiquement, les Conseils de la Ligue arabe et surtout ses Sommets ont toujours été friands de ce genre de déclarations pompeuses mais creuses, ainsi que d’effets de manchettes sur de supposées et non moins éphémères réconciliations, alliances et déclarations de paix, qui prenaient souvent le dessus sur les explications franches et sérieuses. L’objectif étant de gérer l’urgence et de créer l’illusion d’un monde arabe uni et de Sommets réussis, avec tout ce que cela implique comme dividendes politiques pour le pays organisateur et ses dirigeants, en l’absence d’actions et de résultats concrets.
Une inefficience soulignée déjà en janvier 2009 par la plus haute autorité du pays lorsqu’un communiqué du Cabinet Royal annonçait que le Souverain marocain n’allait pas participer au Sommet arabe extraordinaire organisé à Doha, au Qatar. Raison invoquée à l’époque qui sonnait comme une sentence est que «ces réunions tendent à mettre en avant les personnes et à reléguer au second plan les vrais problèmes». La même raison sera invoquée en 2016 pour motiver le désistement du Maroc de l’organisation du Sommet qui était prévu à Marrakech les 6 et 7 avril de la même année, puis réitérée lors de maintes réunions et Sommets auxquels le Souverain marocain décidera de ne pas participer.
Treize années plus tard, il n’est pas sûr que les choses aient beaucoup changé et que l’optimisme et les espoirs - déçus - qui avaient marqués la visite historique, en mars 2005, de Sa Majesté le Roi Mohammed VI à Alger à l’occasion du 17ème Sommet de la Ligue arabe, puissent être ressuscités. Dommage.
Rédigé par Majd EL ATOUABI sur L'Opinion
Historiquement, les Conseils de la Ligue arabe et surtout ses Sommets ont toujours été friands de ce genre de déclarations pompeuses mais creuses, ainsi que d’effets de manchettes sur de supposées et non moins éphémères réconciliations, alliances et déclarations de paix, qui prenaient souvent le dessus sur les explications franches et sérieuses. L’objectif étant de gérer l’urgence et de créer l’illusion d’un monde arabe uni et de Sommets réussis, avec tout ce que cela implique comme dividendes politiques pour le pays organisateur et ses dirigeants, en l’absence d’actions et de résultats concrets.
Une inefficience soulignée déjà en janvier 2009 par la plus haute autorité du pays lorsqu’un communiqué du Cabinet Royal annonçait que le Souverain marocain n’allait pas participer au Sommet arabe extraordinaire organisé à Doha, au Qatar. Raison invoquée à l’époque qui sonnait comme une sentence est que «ces réunions tendent à mettre en avant les personnes et à reléguer au second plan les vrais problèmes». La même raison sera invoquée en 2016 pour motiver le désistement du Maroc de l’organisation du Sommet qui était prévu à Marrakech les 6 et 7 avril de la même année, puis réitérée lors de maintes réunions et Sommets auxquels le Souverain marocain décidera de ne pas participer.
Treize années plus tard, il n’est pas sûr que les choses aient beaucoup changé et que l’optimisme et les espoirs - déçus - qui avaient marqués la visite historique, en mars 2005, de Sa Majesté le Roi Mohammed VI à Alger à l’occasion du 17ème Sommet de la Ligue arabe, puissent être ressuscités. Dommage.
Rédigé par Majd EL ATOUABI sur L'Opinion