La tension entre ces deux titans a atteint son paroxysme la semaine dernière, lorsque Shein a accusé Temu de contrefaçon, de vol de secrets commerciaux et de violation des droits de propriété intellectuelle. Selon Shein, ces actions nuisent non seulement à sa réputation, mais exploitent également des travailleurs dans des conditions abusives. Pour Shein, Temu représente une menace directe, surtout dans sa quête d’expansion sur le marché américain, où Temu, soutenu par des subventions massives, a rapidement gagné du terrain.

Les accusations vont au-delà des simples allégations de concurrence déloyale. Shein prétend que Temu a non seulement volé des photos et des données, mais a également manipulé des influenceurs pour promouvoir ses produits en utilisant la notoriété de la marque Shein. Ce cycle d’accusations mutuelles met en lumière une rivalité acharnée qui dure depuis des années.

En réponse, Temu a dénoncé les accusations de Shein comme hypocrites, soulignant que la marque elle-même est sous le coup de poursuites similaires. Cette escalade verbale témoigne de l’intensité de la concurrence entre ces deux entreprises, chacune cherchant à s’imposer sur un marché en pleine mutation.

Le gouvernement chinois, bien qu’ayant salué les succès de ces plateformes à l’international, semble réticent à intervenir dans ce conflit. Alors que Pékin a mis en œuvre des politiques favorisant l’expansion des entreprises, les préoccupations concernant la protection des données et les droits des utilisateurs persistent.

La bataille entre Shein et Temu illustre les défis auxquels fait face l’industrie de la mode rapide, souvent critiquée pour son impact environnemental et social. À mesure que ce conflit se développe, il pourrait avoir des répercussions profondes sur l’avenir de ces entreprises et sur le paysage de l’e-commerce dans son ensemble. Les mois à venir seront décisifs pour déterminer qui sortira vainqueur de cette guerre commerciale.