Selon les experts, la disponibilité en eau par habitant a chuté de plus de 60% ces dernières décennies, passant de 2 600 m³ en 1960 à seulement 1 000 m³ aujourd'hui. Cette tendance alarmante s'explique par la combinaison de plusieurs facteurs : l'irrégularité des précipitations, l'augmentation des besoins liée à la croissance démographique et au développement économique, ainsi que la dégradation de la qualité des eaux de surface et souterraines.
 

Pour faire face à cette situation, le Maroc a mis en place un ambitieux programme d'investissements dans les infrastructures hydrauliques. La construction de barrages, de stations de dessalement et de systèmes d'irrigation performants vise à sécuriser l'approvisionnement en eau des populations et des activités économiques.
 

Cependant, les experts s'accordent pour dire que ces efforts, bien que nécessaires, ne suffiront pas à eux seuls. Une gestion intégrée et durable de la ressource hydrique est indispensable, impliquant une meilleure gouvernance, une tarification adaptée et une sensibilisation accrue des citoyens.
 

Les enjeux sont cruciaux, car la sécurité hydrique conditionne non seulement le développement économique du Maroc, mais également la sécurité alimentaire et la préservation des écosystèmes. Face à ces défis, le royaume doit redoubler d'efforts pour assurer une gestion équitable et responsable de cette ressource vitale.