Le service, baptisé Samsung Finance+, offre la possibilité aux clients marocains d’acheter un téléphone portable en plusieurs fois, avec des mensualités démarrant à 110 dirhams et des durées de remboursement pouvant s’étendre jusqu’à trois ans.
Le processus est simple, une demande de financement peut être soumise directement en magasin, avec une réponse de principe délivrée en moins de 30 minutes. L’objectif est de réduire les barrières financières à l’achat et fidéliser une clientèle soucieuse de son budget.
« Ce service va permettre à un plus grand nombre de consommateurs marocains d’accéder à nos produits innovants. Il s’agit d’une étape importante pour rendre la technologie Samsung plus accessible », a déclaré Hyun Joong Kim, président de Samsung Electronics Maghreb Arab.
Samsung n’a pas choisi n’importe quel partenaire. En s’associant à Sofac, entreprise bien implantée dans le paysage du crédit à la consommation au Maroc, la marque sécurise l’efficacité opérationnelle du projet. Sofac apporte son savoir-faire en matière d’évaluation de solvabilité, de gestion des risques et d’accompagnement client.
Selon les données du cabinet Canalys, les livraisons de téléphones Samsung sur le continent ont chuté de 17 % au quatrième trimestre 2024, atteignant 3,5 millions d’unités. En plus de la montée des concurrents, le Maroc devient un laboratoire stratégique pour Samsung. Le lancement du paiement échelonné pourrait être le premier pas d’un déploiement plus large sur d’autres marchés africains, avec un modèle économique calqué sur la réalité des consommateurs locaux.
Cependant, cette nouveauté soulève la question de l’accès au financement qui dépendra d’une analyse du profil financier de chaque client. Les travailleurs du secteur informel, les jeunes sans revenu stable ou encore les personnes sans historique bancaire risquent d’être exclus.
Ce virage financier marque une évolution dans la stratégie de Samsung ; vendre moins comme un fabricant, et davantage comme un facilitateur d’accès. En intégrant des solutions de financement directement dans ses points de vente, la marque s’aligne sur des modèles déjà en place dans d'autres secteurs (automobile, électroménager, etc.).
Mais au-delà de la performance commerciale, c’est aussi une nouvelle relation client qui se dessine, plus personnalisée, plus ancrée dans le quotidien des utilisateurs marocains, et plus attentive à leurs contraintes budgétaires. Reste à savoir si la mise en oeuvre sera fidèle à la stratégie.