La légende portugaise, désormais ignorée par les grands d'Europe, a trouvé un ultime point de chute à Ryad, où il sera officiellement présenté mardi (vers 17h00, heure de Paris), à la mesure du personnage.
Après un automne 2022 morose, tant avec Manchester United qui a résilié son contrat après une interview acide qu'avec la Seleçao, qui a commencé à ranger l'icône dans l'armoire à souvenirs lors d'un Mondial achevé piteusement en quart, son crépuscule semble n'avoir jamais été aussi proche. Mais son palmarès lui survivra pour l'éternité. Avec cinq Ballons d'Or, le Portugais n'est devancé que par son éternel rival, Lionel Messi, qui en a gagné sept et qui est, lui, depuis deux semaines champion du monde.
A un âge où les footballeurs basculent souvent dans leur vie d'après, le champion d'Europe 2016 continue à sculpter ses pectoraux et à empiler les buts. Au Qatar, qu'il a quitté en larmes après avoir rêvé d'offrir à son pays son premier sacre mondial, "CR7", qui a transformé en marque son surnom, a décroché sa 196e cape (co-détenteur du record mondial), sans dire si ce serait la dernière. Il est aussi devenu le premier joueur à marquer dans cinq Coupes du monde.
Être tout en haut a toujours été son objectif, au risque de se voir de plus en plus critiquer pour ses ambitions personnelles dans un sport collectif.
- 819 buts -
Car, à la Juventus, s'il a enrichi sa collection de titres de champion national, il a échoué en C1, alors que la "Vieille Dame" avait précisément misé 100 millions d'euros sur le meilleur buteur de l'épreuve (140 réalisations) pour conquérir l'Europe.
Et son départ de Manchester en novembre, aussi brutal que prématuré, a résonné comme un nouvel échec pour celui qui avait décroché quatre C1 avec le Real Madrid entre 2014 et 2018, après un premier sacre européen avec "MU" en 2008.
Le dribbleur émérite de ses débuts s'est mué depuis longtemps en avant-centre à la finition clinique, à la longévité exceptionnelle, désigné meilleur canonnier en Angleterre, en Espagne et en Italie.
Avec 819 buts (dont 118 avec le Portugal, record en sélection) en matches officiels, il a dépassé le mythique total attribué au "roi" Pelé (767).
Les années passant, Ronaldo n'est toutefois plus capable de fournir la même débauche d'efforts et les résultats de Manchester United en ont pâti, marquant le début d'un déclassement dur à encaisser dans le club qui l'a révélé. Le deuxième passage de Ronaldo en Angleterre a également été assombri après la naissance de jumeaux en avril par le décès du petit garçon.
Ce qui a brièvement fissuré l'inaltérable carapace d'assurance de cet éphèbe bling-bling et lui a rappelé un chemin de vie heurté, marqué notamment par une enfance difficile avec un père mort en 2005.
Affamé de réussite, le jeune Cristiano Ronaldo dos Santos Aveiro a quitté son île de Madère pour Lisbonne, où il a débarqué seul à 12 ans. Un déracinement très difficile à vivre pour le frêle gamin, raillé par ses camarades du Sporting Portugal pour son fort accent insulaire.
- Ascétisme et auto-célébration -
Ce caractère à fleur de peau a valu à l'ombrageux une douzaine de cartons rouges dans sa carrière. Habitué des tempêtes médiatiques, le Portugais a même été accusé de viol à l'été 2018, avant que la justice américaine abandonne les poursuites faute de preuves.
Ce dieu du stade aux cheveux gominés affiche d'ailleurs volontiers son goût du luxe ostentatoire sur les réseaux sociaux.
Alors qu'il pouvait choisir sa destination, Ronaldo, déjà richissime, a préféré les sables saoudiens et un chèque de 200 millions d'euros pour deux ans et demi de contrat, dans un pays à l'appétit grandissant en matière d'organisation d'évènements sportifs.
Ces dernières années, sa vie de famille avec la mannequin espagnole Georgina Rodriguez et ses cinq enfants a pris une place de plus en plus importante sur les photos qu'il donne à voir à ses plus de 509 millions d'abonnés sur Instagram, réseau sur lequel il est la personnalité la plus suivie au monde.
LODJ avec AFP
Après un automne 2022 morose, tant avec Manchester United qui a résilié son contrat après une interview acide qu'avec la Seleçao, qui a commencé à ranger l'icône dans l'armoire à souvenirs lors d'un Mondial achevé piteusement en quart, son crépuscule semble n'avoir jamais été aussi proche. Mais son palmarès lui survivra pour l'éternité. Avec cinq Ballons d'Or, le Portugais n'est devancé que par son éternel rival, Lionel Messi, qui en a gagné sept et qui est, lui, depuis deux semaines champion du monde.
A un âge où les footballeurs basculent souvent dans leur vie d'après, le champion d'Europe 2016 continue à sculpter ses pectoraux et à empiler les buts. Au Qatar, qu'il a quitté en larmes après avoir rêvé d'offrir à son pays son premier sacre mondial, "CR7", qui a transformé en marque son surnom, a décroché sa 196e cape (co-détenteur du record mondial), sans dire si ce serait la dernière. Il est aussi devenu le premier joueur à marquer dans cinq Coupes du monde.
Être tout en haut a toujours été son objectif, au risque de se voir de plus en plus critiquer pour ses ambitions personnelles dans un sport collectif.
- 819 buts -
Car, à la Juventus, s'il a enrichi sa collection de titres de champion national, il a échoué en C1, alors que la "Vieille Dame" avait précisément misé 100 millions d'euros sur le meilleur buteur de l'épreuve (140 réalisations) pour conquérir l'Europe.
Et son départ de Manchester en novembre, aussi brutal que prématuré, a résonné comme un nouvel échec pour celui qui avait décroché quatre C1 avec le Real Madrid entre 2014 et 2018, après un premier sacre européen avec "MU" en 2008.
Le dribbleur émérite de ses débuts s'est mué depuis longtemps en avant-centre à la finition clinique, à la longévité exceptionnelle, désigné meilleur canonnier en Angleterre, en Espagne et en Italie.
Avec 819 buts (dont 118 avec le Portugal, record en sélection) en matches officiels, il a dépassé le mythique total attribué au "roi" Pelé (767).
Les années passant, Ronaldo n'est toutefois plus capable de fournir la même débauche d'efforts et les résultats de Manchester United en ont pâti, marquant le début d'un déclassement dur à encaisser dans le club qui l'a révélé. Le deuxième passage de Ronaldo en Angleterre a également été assombri après la naissance de jumeaux en avril par le décès du petit garçon.
Ce qui a brièvement fissuré l'inaltérable carapace d'assurance de cet éphèbe bling-bling et lui a rappelé un chemin de vie heurté, marqué notamment par une enfance difficile avec un père mort en 2005.
Affamé de réussite, le jeune Cristiano Ronaldo dos Santos Aveiro a quitté son île de Madère pour Lisbonne, où il a débarqué seul à 12 ans. Un déracinement très difficile à vivre pour le frêle gamin, raillé par ses camarades du Sporting Portugal pour son fort accent insulaire.
- Ascétisme et auto-célébration -
Ce caractère à fleur de peau a valu à l'ombrageux une douzaine de cartons rouges dans sa carrière. Habitué des tempêtes médiatiques, le Portugais a même été accusé de viol à l'été 2018, avant que la justice américaine abandonne les poursuites faute de preuves.
Admiré de tous, parfois clivant, Ronaldo a construit sa carrière comme il a travaillé son corps, par le travail et la discipline, indispensables compagnons de son talent naturel. Mais Ronaldo n'a jamais cherché à cacher tout le bien qu'il pensait de lui-même. "Parce que je suis riche, parce que je suis beau, parce que je suis un grand joueur, les gens me jalousent", déclarait-il ainsi en 2011.
Ce dieu du stade aux cheveux gominés affiche d'ailleurs volontiers son goût du luxe ostentatoire sur les réseaux sociaux.
Alors qu'il pouvait choisir sa destination, Ronaldo, déjà richissime, a préféré les sables saoudiens et un chèque de 200 millions d'euros pour deux ans et demi de contrat, dans un pays à l'appétit grandissant en matière d'organisation d'évènements sportifs.
Ces dernières années, sa vie de famille avec la mannequin espagnole Georgina Rodriguez et ses cinq enfants a pris une place de plus en plus importante sur les photos qu'il donne à voir à ses plus de 509 millions d'abonnés sur Instagram, réseau sur lequel il est la personnalité la plus suivie au monde.
LODJ avec AFP