Par Constant San Sophism
Donner un nom à la chose, certes. Mais aussi en déterminer la portée. Nommer, c'est connaître. Une fois que l'on sait, on ne peut se contenter d'être simple spectateur. Léopold Sédar Senghor, premier et grand président sénégalais, disait qu’ « il suffit de nommer la chose pour qu'apparaisse le sens sous le signe ».
Dès lors qu'est apparu ce virus, il est préférable de commencer par le commencement : un État se doit d'envisager les mouvements à réaliser au niveau de l'échiquier politique mondial. À court, moyen et long termes. Tel un Garry Kasparov qui se retrouve dans une partie d'échecs dont le sort des siens dépendrait de sa victoire. Tel est le cas, en l’espèce. Mais les conséquences ne dépendent pas d’un « simple » grand champion d’échecs.
Quel État aura réagi immédiatement ? Aucun. Ce qui est normal ! Les fonctionnaires vous diront que l'État est ingrat. Inévitable ironie ? L'État se doit de conserver la maîtrise de son territoire -intégrité territoriale-, de son indépendance, de son influence, de son économie, de ses populations ... ce dernier facteur est clairement remis en cause.
L'État est à distinguer des gouvernements. Ces derniers, en vertu de la démocratie, sont censés se succéder et ne pas être pérennes. « demos » signifie « peuple », « kratos » signifiant « pouvoir ». Abraham Lincoln, dans son discours de Gettysburg du 19 novembre 1863, envisageait la démocratie ainsi : « le gouvernement du peuple, par le peuple et pour le peuple ». La France, dans l’article 2 de la constitution du 4 septembre 1958 -la Vème république- reprend l’idée intégralement. Les critères sont totalement opposés. Les gouvernements se seront « battus » pour accéder au pouvoir, dans le but de le conserver. Cela représente, en partie, la définition du terme « politique », en sociologie politique.
Il est indispensable de réfléchir en amont, cesser de se concentrer sur ce qui est en aval. Faute de quoi, on sera toujours en retard pour agir.
Mirabeau disait que « nous attendons toujours, pour nous exécuter, l'instant où nous sommes forcés par les circonstances ».
Lorsqu'il fallait choisir entre s'engager dans la pérennité de la lutte économique, et la préservation indéfectible des citoyens, la première solution aura été généralement exécutée. Question de stratégie. Divergences. « Amour et Unité sont les besoins du monde politique d'aujourd'hui ; sans cela il n'y aura ni vrai progrès ni prospérité ». Sir Abdu'l-Bahâ, « mystère de Dieu », second du courant bahaï, est mort il y a cent ans, et sa phrase raisonne encore.
Un pays dont la direction aura opté pour la seconde solution s'en sera sorti beaucoup mieux, tout en se permettant, par la suite, de rebondir, voire de pouvoir profiter d'une bonne gestion de cette crise pour évoluer et avoir définitivement un impact au niveau régional, voire mondial. Prouvant à nouveau qu'il ne peut y avoir de monde bipolaire. Il est, donc, bien multipolaire, et ce, depuis la nuit des temps.
La roue tourne. Si vaccin il faut prendre, autant prendre un VVA, vaccin à virus atténué, car qui sait exactement ce que seront les effets de vaccins nouveaux, ARN messager, à moyen et long termes. Certes, les dommages sont toujours présents.
Le lobbying pharmaceutique ne peut disparaître. En tout cas, cela n'est pas d'actualité. On voit que les reines et rois se font vacciner avec un VVA. Ne devrions-nous pas nous dire que ce sont des personnes qu'il faut suivre ? Dans une monarchie, la ou le monarque ne fera pas quelque chose qui pourrait porter atteinte à la stabilité et la pérennité de la monarchie.
Une ou un monarque n'a aucun intérêt à porter atteinte à son peuple. Pas au XXIème siècle. Surtout lorsque l'on sait que les monarques sont les mieux conseillés. La bonne santé du peuple est primordiale. Surtout si les dirigeants veulent voir l'État acquérir toujours plus de stabilité et de viabilité, de sécurité, de développement.
En France, par exemple, la gestion aura priorisé l'économie purement, sans réellement se soucier du peuple. La raison ? Un président, le revers de la médaille dans une république, dirige pendant un court laps de temps. Ce délai, dit mandat, doit pouvoir lui être bénéfique. Les conséquences des décisions et actes peuvent ne jamais l'atteindre, dès lors qu'il aura perdu à l’un des scrutins suivants.
Dès lors que le président est au pouvoir, il doit préparer la conservation du pouvoir à la fin du mandat. Mais, pour ceux qui ont regardé ce film, V for Vendetta, rappelons cette belle citation : "les peuples ne devraient pas avoir peur de leurs gouvernements. Les gouvernements devraient avoir peur du peuple".
Pourquoi ne pas réfléchir un peu, oublier le besoin de sortir dans l'immédiat. « Li zarbo, matou », « ceux qui se sont précipités, sont morts ». Proverbe marocain. Qui existe sous une autre forme partout ailleurs. « Hâte-toi, lentement », par exemple en français. Pour cela, les réseaux sociaux fournissent beaucoup d'informations, trop. Trop. Trop.
L'information est un assemblage de données. À l'instar de ce trivial exemple : « si on allait manger, les enfants ? » ayant un sens totalement différent de « si on allait manger les enfants ? ». À une donnée près, l'information est irrémédiablement modifiée.
La connaissance correspondant à la réunion d'informations qui doivent avoir un certain sens.
La surinformation réalisée par les réseaux sociaux et les médias de tous types mène à la désinformation. Ceux-ci sont, désormais, indubitablement considérés comme le quatrième pouvoir d'un État. En plus des pouvoirs législatif, exécutif et judiciaire.
Mais n'oublions pas que l'État est une énorme machine. On ne peut lui imputer les événements, car ce sont les gens qui dirigent, et se permettent donc de prendre des décisions, qui pourraient être responsables.
La désinformation mène à la déstabilisation. Cette théorie est prouvée. Encore faut-il savoir lire ce qui est à lire. Arrêter de faire les moutons de Panurge en croyant un quelconque texte, une quelconque image, vidéo ... Lao-Tseu, maître spirituel de Confucius, qui ne devrait être à présenter, a prouvé sa clairvoyance tant de fois : « les mots de vérité manquent souvent d'élégance. Les paroles élégantes sont rarement vérités ».
Rome ne s'est pas faite en un jour. Il faut considérer cela, à envisager l'apocalypse non pas comme la fin du monde, mais la fin d'un monde !
Reprenons nos esprits et agissons pour l'intérêt général de prime abord, non l'intérêt personnel. Des épidémies ont eu lieu à chaque siècle.
On dit aussi « mn lkher » au Maroc. « Un mal pour un bien ». Ce qui est arrivé est arrivé. Le professeur d'Histoire vous rappellera toujours cette chose : « il n'y a pas de si on avait fait, s'il y avait eu, si ... ». Le « si » n'a pas sa place dans le passé, hormis dans l'objectif de pouvoir apprendre de nos erreurs et avancer.
Considérer un vécu en tant que « bien » ou, à contrario, en tant que « mal » n’importe que peu : c’est une expérience qui nous permet d’avancer dans la vie, à condition d’apprendre de nos leçons. Il y a, au Maroc, les termes « kari » et « waîi ». Le premier détermine la personne qui est instruite, stricto sensu. Le second terme permet de distinguer le premier type d’un tout autre : une personne qui apprend de la vie elle-même. Avec ou sans instruction. Sans savoir lire ni écrire, mais en étant « futé », ce qui est un terme qui conviendrait pour la majorité. Les deux genres permettent à une personne d’avoir toutes les chances de vite comprendre de son vécu et de celui des autres.
Avancer sans imaginer le futur. « Carpe diem, seize the day ». Le cercle des poètes disparus (Dead Poet Society), avec un Robin Williams qui aura été tellement touchant, nous le rappelle élégamment. Donner sans attendre en retour. La stratégie est déjà l'un des domaines qui nous permet d'entrevoir les probables suites de nos paroles et actions. Entrevoir le potentiel futur. Mais il faut impérativement vivre le présent pour avoir un futur épanouissant. Faute de quoi, « on pédale dans la choucroute ».
Voyons l'instant présent. Faisons l'audit de la situation dans laquelle nous sommes. Pesons le pour et le contre. Ce qui marche. Ce qui ne marche pas. Oublions les ouï-dire, qu'en dira-t-on.
Préservons notre unité. Elle est absente ? Récupérons, au pire, réalisons notre unité.
Le cas échéant, tout est possible. On ne peut se réjouir d'être heureux sans avoir apprécié le malheur. Sinon, comment savoir ce qu’est le bonheur ? Quel qu'il soit. Ce qui est fait, est fait.
Allons de l'avant en prenant un temps de réflexion pour savoir que faire, que dire, à qui s'adresser. Savoir d'où vient réellement le problème, de qui il vient. Sans essayer jamais de se venger. Non ! Mais avoir le bon jeu de cartes en main pour savoir quel devrait être le mouvement idéal à réaliser par la suite. De la stratégie.
Ce n'est pas en cédant aux tentations futiles, égoïstes, inhumaines, que l'on peut avancer. Ouvrons les yeux ! Tenter de provoquer l'anarchie ne mène à rien. Si ce n’est à la destruction.
Que l'on soit croyant, pieux ou athée, sachons que l'univers est parfait ! Trouvons la bonne clé ensemble, car la paix sociale est vitale, si l'on veut préserver la beauté, ce qu'il en reste peut-être, de notre planète, de l'humanité surtout.
Certains montrent l'exemple. Le Royaume du Maroc et son Roi, en sont un.
Connaissant plusieurs systèmes, particulièrement la France et le Maroc, ce sont deux merveilleux pays. L'intégration identitaire pluridisciplinaire. Toutes ses nationalités, il faut plus que les assumer. La fierté ! D'avoir la chance de jouir de cette richesse multiculturelle qu'on n'a pas forcément tous ! Le malheur est qu'on a tous entendu des Marocains qui veulent migrer clandestinement vers la France, pour une vie meilleure. Ils doivent comprendre que beaucoup de détails font que l'échec est majoritairement envisageable. Des Espagnols se mettent à migrer dans l’illégalité au Maroc, à la recherche de travail. La situation est compliquée pour eux, de la même manière.
Beaucoup d'expressions, de termes sont ajoutés dans la vie de tous les jours. Une expression qui, subjectivement, bien qu'objectivement si conscience il y a, devrait représenter la solution est évoqué pour la seconde fois ici. L'intégration identitaire pluridisciplinaire.
On va migrer dans un pays sans préparation aucune : barrière de langue, culture, foi, famille ...
Pourquoi ne pas se battre, faire preuve d'abnégation dans un pays qui a un Roi qui aime son peuple. Qui fait tout pour son bien, pour lui permettre d'évoluer. C'est le cas. Mais Rome ne s'est pas faite en un jour ! Des européens se mettent à migrer en Afrique, ce qui n’est pas négligeable.
La France ? Dans quelques mois auront lieu les élections présidentielles. Sont en lice l'extrême droite et l'extrême gauche, apparemment.
On met impérativement les politiciens dans ces cases. Ou alors migrer dans le but de partir s'enrichir de ce qui n'est pas présent chez soi, car nul n'est prophète en son pays, ce qui est dit depuis Jésus de Nazareth, encore, depuis l'an 30 après ledit Jésus Christ. Puis revenir montrer l’exemple aux compatriotes. Tel l’alchimiste qui a vu la lumière et qui, au lieu de continuer d’en profiter, revient sur ses pas pour la montrer à ceux qui ne l’ont pas encore vue. Ceux qui sont encore dans la « caverne », évoquée et développée dans ce chef-d’œuvre qu’est La République de Platon, éminent philosophe grec du début du IVème siècle avant J.C. Position que défendait ardemment Feu Sa Majesté Hassan II, ancien Roi du Maroc. Père du Roi actuel du Maroc, Sa Majesté Mohamed VI.
Maintenant que les générations de droit ont permis à ce magnifique pays, la France, d'être maillon important de la stabilité mondiale, et au lieu de se plaindre après chaque élection présidentielle, pourquoi ne pas voter pour des personnes telles que Philippe de Villiers ou son successeur, ce dernier souhaitant rétablir la monarchie. Beaucoup fonctionnent ainsi au sein de l'Union Européenne. Et en dehors. Avec une vraie démocratie. En exemple, une monarchie constitutionnelle ...
Avec toutes ces pistes, pensons avant d'agir. Un jour, une personnalité du PJD, Parti Justice et Développement, m'a dit : « tu n'as que deux choix, soit tu agis, soit tu subis ». Quelle réponse aurait mieux interpellé que « le troisième choix peut être placé entre vos deux « inévitables » choix, car je réfléchis ». Il attend toujours que je vienne à lui pour un poste à ses côtés ... « Sachant qu’en France, un Dominique Strauss-Kahn ou un Dominique de Villepin auraient fait de bons présidents, auraient été plus constructifs. Ils auraient permis de réellement fédérer et faire honneur à la Vème République. Mais le passé est le passé ! Avançons. »
L'équilibre de tout et de tout le monde. Devenons tous maîtres en gestion de crise. Le reste viendra.
Chérif Kebbas, artiste, docteur, écrivain algérien, est un optimiste, à raison : « sur les cendres des plus éprouvantes des déceptions naissent les plus beaux espoirs ». Encore faut-il une vertu se rarifiant, la patience. Le sang-froid.
Par Constant San Sophism