Dans un climat où la mémoire des controverses épidémiologiques semble ressurgir, le spectre des effets indésirables des vaccins anti-Covid-19 refait surface. Est-ce une préoccupation justifiée ou une réaction excessive? Pourquoi le laboratoire AstraZeneca est-il au cœur d'un renouveau de polémique? Est-il vrai que des individus ont été victimes de syndromes graves suite à la vaccination, comme l'évoque un document juridique d'AstraZeneca admis à la Haute Cour de Justice de Londres?
Comment se fait-il que l'affaire d'un jeune de 18 ans, décédé peu après sa vaccination en 2021, refait-elle surface aujourd'hui en France? La mort tragique de ce jeune, est-elle directement liée au vaccin? Quel impact cela a-t-il sur la perception publique au Maroc, un pays qui a autorisé ce vaccin dès janvier 2021?
Face à l'inquiétude grandissante, comment le ministre de la Santé marocain, Khalid Ait Taleb, a-t-il réagi? Ses assurances sur l'absence de risques mortels liés au vaccin sont-elles convaincantes? Quelle crédibilité donner aux déclarations qui reconnaissent des effets secondaires tout en les minimisant?
Au-delà de ces cas spécifiques, comment les autorités et les experts défendent-ils l'usage du vaccin? Le Dr. Tayeb Hamdi insiste-t-il justement sur le rapport bénéfice-risque toujours favorable? Que dit Ann Taylor, de chez AstraZeneca, sur les cas de thromboses qui resteraient sous les prévisions?
Face aux hésitations persistantes, Dr Saïd Moutaouakkil mentionne-t-il une nécessité d'avoir plus de recul pour une évaluation complète des effets secondaires? Quelle est la position de Dr Jaâfar Heikel sur la possibilité de connaître tous les effets secondaires dès le début?
Enfin, si des effets secondaires rares mais sérieux sont confirmés, quelles sont les voies de recours pour les victimes? Comment le système de compensation de l'OMS intervient-il, notamment pour les pays en développement inclus dans le programme Covax, dont le Maroc est bénéficiaire? Et pourquoi, au Maroc, l'entité chargée de l'indemnisation reste-t-elle non spécifiée?
Ces questions relancent le débat sur la sécurité des vaccins anti-Covid-19, en rappelant l'importance d'une surveillance continue et d'une transparence accrue pour maintenir la confiance publique.
Comment se fait-il que l'affaire d'un jeune de 18 ans, décédé peu après sa vaccination en 2021, refait-elle surface aujourd'hui en France? La mort tragique de ce jeune, est-elle directement liée au vaccin? Quel impact cela a-t-il sur la perception publique au Maroc, un pays qui a autorisé ce vaccin dès janvier 2021?
Face à l'inquiétude grandissante, comment le ministre de la Santé marocain, Khalid Ait Taleb, a-t-il réagi? Ses assurances sur l'absence de risques mortels liés au vaccin sont-elles convaincantes? Quelle crédibilité donner aux déclarations qui reconnaissent des effets secondaires tout en les minimisant?
Au-delà de ces cas spécifiques, comment les autorités et les experts défendent-ils l'usage du vaccin? Le Dr. Tayeb Hamdi insiste-t-il justement sur le rapport bénéfice-risque toujours favorable? Que dit Ann Taylor, de chez AstraZeneca, sur les cas de thromboses qui resteraient sous les prévisions?
Face aux hésitations persistantes, Dr Saïd Moutaouakkil mentionne-t-il une nécessité d'avoir plus de recul pour une évaluation complète des effets secondaires? Quelle est la position de Dr Jaâfar Heikel sur la possibilité de connaître tous les effets secondaires dès le début?
Enfin, si des effets secondaires rares mais sérieux sont confirmés, quelles sont les voies de recours pour les victimes? Comment le système de compensation de l'OMS intervient-il, notamment pour les pays en développement inclus dans le programme Covax, dont le Maroc est bénéficiaire? Et pourquoi, au Maroc, l'entité chargée de l'indemnisation reste-t-elle non spécifiée?
Ces questions relancent le débat sur la sécurité des vaccins anti-Covid-19, en rappelant l'importance d'une surveillance continue et d'une transparence accrue pour maintenir la confiance publique.
Tayeb Hamdi, médecin et expert en politiques et systèmes de santé, a répondu aux questions de nos confréres de lopinion.ma
La reconnaissance par AstraZenca d’e ets secondaires ne remet-elle pas en cause sa crédibilité ?
Le fait que le Laboratoire reconnaisse l’existence d’e ets secondaires rares ne change en rien les réalités scientifiques et épidémiologiques. On avait déjà découvert, peu de temps après l’utilisation du vaccin, qu’il pourrait y avoir des ffets indésirables mais très rares. C’est le cas de tous les vaccins et de tous les médicaments. Sur le plan sanitaire, cette reconnaissance ne remet pas en cause la sécurité et l’e cacité du vaccin, sachant que les rares e ets secondaires étaient connus dès le début et documentés sans présenter un risque d’utilisation. Pour cette raison, chaque pays l’a utilisé en fonction de sa propre politique épidémiologique. Il y a eu des pays qui ont prescrit le vaccin pour les personnes de plus de 40 ans ou de 50 ans tandis que d’autres ont cessé de l’utiliser parce qu’ils en avaient d’autres ayant un taux d’éfficacité plus élevé. Certains pays, qui ne disposaient pas d’assez de quantités, l’ont généralisé. Mais l’essentiel, c’est que le rapport bénéfice-risque a toujours penché en faveur du vaccin.
A quel point cette reconnaissance est-elle béné que pour les victimes ?
Maintenant, l’aveu d’AstraZeneca est d’autant plus important que cela va ouvrir la voie de l’indemnisation pour les personnes atteintes d’ffets indésirables. Il est normal qu’elles soient indemnisées selon les procédures légales. Cette reconnaissance, je rappelle, intervient dans le cadre d’une procédure judiciaire. Par conséquent, elle permettra de faciliter les procédures d’indemnisation comme le laboratoire reconnaît juridiquement les ffets de son vaccin. Cela va donner aux rares victimes concernées des preuves irréfutables pour obtenir gain de cause et se faire dédommager.
Quels enseignements peut-on tirer de cette polémique ?
On savait dès le départ qu’il y aurait des e ets secondaires mais tellement rares qu’ils ne compromettent pas l’e cacité et la sécurité du vaccin. Ces effets ont été jugés très minimes sur la base des résultats des essais cliniques e ectués à grande échelle. On peut avoir une idée plus globale sur les effets indésirables des médicaments après vingt ou trente ans d’utilisation, comme ils ne sont pas administrés aussi massivement et en si peu de temps. Par contre, les vaccins anti-Covid-19 ont été administrés à des millions de doses en quelques mois, ce qui a permis d’avoir une idée plus large sur les effets secondaires plus vite.
Le fait que le Laboratoire reconnaisse l’existence d’e ets secondaires rares ne change en rien les réalités scientifiques et épidémiologiques. On avait déjà découvert, peu de temps après l’utilisation du vaccin, qu’il pourrait y avoir des ffets indésirables mais très rares. C’est le cas de tous les vaccins et de tous les médicaments. Sur le plan sanitaire, cette reconnaissance ne remet pas en cause la sécurité et l’e cacité du vaccin, sachant que les rares e ets secondaires étaient connus dès le début et documentés sans présenter un risque d’utilisation. Pour cette raison, chaque pays l’a utilisé en fonction de sa propre politique épidémiologique. Il y a eu des pays qui ont prescrit le vaccin pour les personnes de plus de 40 ans ou de 50 ans tandis que d’autres ont cessé de l’utiliser parce qu’ils en avaient d’autres ayant un taux d’éfficacité plus élevé. Certains pays, qui ne disposaient pas d’assez de quantités, l’ont généralisé. Mais l’essentiel, c’est que le rapport bénéfice-risque a toujours penché en faveur du vaccin.
A quel point cette reconnaissance est-elle béné que pour les victimes ?
Maintenant, l’aveu d’AstraZeneca est d’autant plus important que cela va ouvrir la voie de l’indemnisation pour les personnes atteintes d’ffets indésirables. Il est normal qu’elles soient indemnisées selon les procédures légales. Cette reconnaissance, je rappelle, intervient dans le cadre d’une procédure judiciaire. Par conséquent, elle permettra de faciliter les procédures d’indemnisation comme le laboratoire reconnaît juridiquement les ffets de son vaccin. Cela va donner aux rares victimes concernées des preuves irréfutables pour obtenir gain de cause et se faire dédommager.
Quels enseignements peut-on tirer de cette polémique ?
On savait dès le départ qu’il y aurait des e ets secondaires mais tellement rares qu’ils ne compromettent pas l’e cacité et la sécurité du vaccin. Ces effets ont été jugés très minimes sur la base des résultats des essais cliniques e ectués à grande échelle. On peut avoir une idée plus globale sur les effets indésirables des médicaments après vingt ou trente ans d’utilisation, comme ils ne sont pas administrés aussi massivement et en si peu de temps. Par contre, les vaccins anti-Covid-19 ont été administrés à des millions de doses en quelques mois, ce qui a permis d’avoir une idée plus large sur les effets secondaires plus vite.