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Une feuille de route à l' intention des décideurs
Le travail mené par la Commission des affaires économiques et des projets stratégiques du Conseil économique, social et environnemental (CESE) sur le thème « Les minerais stratégiques et critiques, contributeurs à la souveraineté industrielle du Maroc » n'a pas suscité de grands débats comme on pouvait l'espérer .
Du moins , pas pour le moment !
L'opinion publique étant occupé par l'inflation et la flambée des prix, et le gouvernement ayant d'autres chats à fouetter puisqu'il lui faut répondre aux critiques et autres de ceux qui le contredisent par des arguments tirés par les cheveux dont il a seul le secret !.
Tout d'abord, il ne s'agit que d'une " auto saisine " du CESE , presque un avis consultatif qui pourrait servir de feuille de route pour un nouveau modèle national d'exploitation des ressources minières.
Sauf que dans son engagement gouvernemental , l'exécutif n'a apparemment pas spécifié de quelconque stratégie pour ce secteur.
Aussi, cette feuille de route pertinente et ambitieuse pourrait-elle rester lettre morte puisqu'il n'y a pas beaucoup de chances qu'elle soit adoptée par le gouvernement et qu'elle soit mise en application à court terme selon l'échéancier d'objectifs chiffrés .
Il reste à espérer que ces recommandations seront adoptées sinon il serait malheureux de passer à côté de la valorisation des richesses en vue d'un développement humain durable, au niveau local et régional et responsable d'un point de vue social et environnemental.
Ce serait franchement et honnêtement une aberration que ne pas réunir la volonté politique nécessaire à la valorisation de ce chantier vital en termes de répartition des richesses et de développement humain durable , local , intégré et inclusif !
En attendant , inutile d'insulter l'avenir et jetons un coup d'œil aux grandes lignes de cet avis .
Plaidoyer pour la coopération transversale.
Dans son avis, le CESE a tout d’abord proposé que les parties prenantes (État, territoires, secteur privé, partenaires sociaux et société civile) travaillent ensemble pour élaborer un modèle national pour l’exploitation et la valorisation des ressources minières de manière responsable, durable et respectueuse de l’environnement, en particulier pour les minerais stratégiques et critiques.
Plaidoyer pour la responsabilité
Le Conseil a souligné que cette exploitation doit intégrer les impératifs de la responsabilité intergénérationnelle en réservant une part des revenus aux générations futures, en soutenant ainsi l’investissement social et l’empreinte environnementale.
Plaidoyer pour le développement humain durable
Le CESE a indiqué que le secteur doit contribuer au développement humain durable, large et inclusif, tout en tenant compte des intérêts des populations dans le cadre d’une solidarité nationale et territoriale.
Il doit également contribuer au développement socio-économique des zones minières et de leurs communautés locales, en anticipant la fermeture des sites par le développement d’activités économiques locales en dehors des métiers de la mine, afin de renforcer la résilience des revenus des populations.
Plaidoyer pour la valorisation locale
Le CESE a souligné la nécessité d’un secteur intégré sur le plan économique qui maximise la valorisation locale plutôt que l’exportation de produits bruts, tout en identifiant et en développant ses liens aval avec les différentes filières industrielles.
Il a aussi appelé à une stratégie nationale pour les minerais stratégiques et critiques, qui inclurait les « matériaux innovants » résultant d’une valorisation aval des produits miniers par le développement de nouveaux processus, car les caractéristiques physico-chimiques et fonctionnelles de ces matériaux surpassent parfois même les minerais traditionnels.
Plaidoyer pour un modèle national d’exploitation et de valorisation des ressources minières
Le CESE a en outre appelé à l’analyse de l’impact du pôle public chargé de l’exploration minière et de l’infrastructure géologique sur le développement du secteur minier, pour en définir la meilleure architecture institutionnelle, ainsi qu’à l’initiation d’une stratégie de reconnaissance minière de l’espace maritime national en faisant appel à des technologies adaptées.
Sur le plan institutionnel, le CESE a suggéré l’adoption rapide des textes réglementaires nécessaires pour l’opérationnalisation de la commission des minerais stratégiques, prévue par le projet de loi n°46.2056 (modifiant et complétant la loi n°33.13 relative aux mines), chargée de la définition et de la mise à jour de la liste des minerais stratégiques et critiques.
Le travail mené par la Commission des affaires économiques et des projets stratégiques du Conseil économique, social et environnemental (CESE) sur le thème « Les minerais stratégiques et critiques, contributeurs à la souveraineté industrielle du Maroc » n'a pas suscité de grands débats comme on pouvait l'espérer .
Du moins , pas pour le moment !
L'opinion publique étant occupé par l'inflation et la flambée des prix, et le gouvernement ayant d'autres chats à fouetter puisqu'il lui faut répondre aux critiques et autres de ceux qui le contredisent par des arguments tirés par les cheveux dont il a seul le secret !.
Tout d'abord, il ne s'agit que d'une " auto saisine " du CESE , presque un avis consultatif qui pourrait servir de feuille de route pour un nouveau modèle national d'exploitation des ressources minières.
Sauf que dans son engagement gouvernemental , l'exécutif n'a apparemment pas spécifié de quelconque stratégie pour ce secteur.
Aussi, cette feuille de route pertinente et ambitieuse pourrait-elle rester lettre morte puisqu'il n'y a pas beaucoup de chances qu'elle soit adoptée par le gouvernement et qu'elle soit mise en application à court terme selon l'échéancier d'objectifs chiffrés .
Il reste à espérer que ces recommandations seront adoptées sinon il serait malheureux de passer à côté de la valorisation des richesses en vue d'un développement humain durable, au niveau local et régional et responsable d'un point de vue social et environnemental.
Ce serait franchement et honnêtement une aberration que ne pas réunir la volonté politique nécessaire à la valorisation de ce chantier vital en termes de répartition des richesses et de développement humain durable , local , intégré et inclusif !
En attendant , inutile d'insulter l'avenir et jetons un coup d'œil aux grandes lignes de cet avis .
Plaidoyer pour la coopération transversale.
Dans son avis, le CESE a tout d’abord proposé que les parties prenantes (État, territoires, secteur privé, partenaires sociaux et société civile) travaillent ensemble pour élaborer un modèle national pour l’exploitation et la valorisation des ressources minières de manière responsable, durable et respectueuse de l’environnement, en particulier pour les minerais stratégiques et critiques.
Plaidoyer pour la responsabilité
Le Conseil a souligné que cette exploitation doit intégrer les impératifs de la responsabilité intergénérationnelle en réservant une part des revenus aux générations futures, en soutenant ainsi l’investissement social et l’empreinte environnementale.
Plaidoyer pour le développement humain durable
Le CESE a indiqué que le secteur doit contribuer au développement humain durable, large et inclusif, tout en tenant compte des intérêts des populations dans le cadre d’une solidarité nationale et territoriale.
Il doit également contribuer au développement socio-économique des zones minières et de leurs communautés locales, en anticipant la fermeture des sites par le développement d’activités économiques locales en dehors des métiers de la mine, afin de renforcer la résilience des revenus des populations.
Plaidoyer pour la valorisation locale
Le CESE a souligné la nécessité d’un secteur intégré sur le plan économique qui maximise la valorisation locale plutôt que l’exportation de produits bruts, tout en identifiant et en développant ses liens aval avec les différentes filières industrielles.
Il a aussi appelé à une stratégie nationale pour les minerais stratégiques et critiques, qui inclurait les « matériaux innovants » résultant d’une valorisation aval des produits miniers par le développement de nouveaux processus, car les caractéristiques physico-chimiques et fonctionnelles de ces matériaux surpassent parfois même les minerais traditionnels.
Plaidoyer pour un modèle national d’exploitation et de valorisation des ressources minières
Le CESE a en outre appelé à l’analyse de l’impact du pôle public chargé de l’exploration minière et de l’infrastructure géologique sur le développement du secteur minier, pour en définir la meilleure architecture institutionnelle, ainsi qu’à l’initiation d’une stratégie de reconnaissance minière de l’espace maritime national en faisant appel à des technologies adaptées.
Sur le plan institutionnel, le CESE a suggéré l’adoption rapide des textes réglementaires nécessaires pour l’opérationnalisation de la commission des minerais stratégiques, prévue par le projet de loi n°46.2056 (modifiant et complétant la loi n°33.13 relative aux mines), chargée de la définition et de la mise à jour de la liste des minerais stratégiques et critiques.
Créer une « Instance pour l’intégration Mines-Industrie »
Le CESE considère la souveraineté industrielle comme un objectif stratégique de la trajectoire de développement du Maroc et recommande la création d’une « Instance pour l’intégration Mines-Industrie ». Il est également recommandé de dérisquer le secteur minier pour les investisseurs et d’améliorer son attractivité.
Cela passe par la mise en place d’une stratégie de financement adaptée aux activités minières risquées, en particulier pour les sociétés juniors, à travers la levée de fonds à la Bourse de Casablanca.
La sécurité des chaînes d’approvisionnement doit être assurée, en utilisant notamment la liste exploratoire 1.0 des minerais considérés comme stratégiques et celle des minerais identifiés comme les plus critiques. Il est de plus conseillé de prévoir un financement dédié aux entreprises exerçant dans le domaine des minerais stratégiques et critiques, y compris les juniors, parmi les activités du Fonds Mohammed VI pour l’investissement.
Le document souligne aussi l’importance de la recherche et développement qui doit être priorisée dans le domaine des minerais stratégiques et critiques et des matériaux innovants.
Autre point important : le recyclage des métaux et la recherche de substituts aux minerais critiques les plus rares ou les plus chers. Le CESE préconise une diversification des sources d’approvisionnement étrangères en minerais critiques pour minimiser les risques de rupture.
Enfin, il est conseillé de promouvoir la valorisation nationale des minerais stratégiques et critiques pour un meilleur positionnement dans les chaînes de valeurs liées à la transition énergétique et de renforcer la coopération Sud-Sud dans le domaine des échanges commerciaux et/ou des investissements dans le secteur minier
Le CESE considère la souveraineté industrielle comme un objectif stratégique de la trajectoire de développement du Maroc et recommande la création d’une « Instance pour l’intégration Mines-Industrie ». Il est également recommandé de dérisquer le secteur minier pour les investisseurs et d’améliorer son attractivité.
Cela passe par la mise en place d’une stratégie de financement adaptée aux activités minières risquées, en particulier pour les sociétés juniors, à travers la levée de fonds à la Bourse de Casablanca.
La sécurité des chaînes d’approvisionnement doit être assurée, en utilisant notamment la liste exploratoire 1.0 des minerais considérés comme stratégiques et celle des minerais identifiés comme les plus critiques. Il est de plus conseillé de prévoir un financement dédié aux entreprises exerçant dans le domaine des minerais stratégiques et critiques, y compris les juniors, parmi les activités du Fonds Mohammed VI pour l’investissement.
Le document souligne aussi l’importance de la recherche et développement qui doit être priorisée dans le domaine des minerais stratégiques et critiques et des matériaux innovants.
Autre point important : le recyclage des métaux et la recherche de substituts aux minerais critiques les plus rares ou les plus chers. Le CESE préconise une diversification des sources d’approvisionnement étrangères en minerais critiques pour minimiser les risques de rupture.
Enfin, il est conseillé de promouvoir la valorisation nationale des minerais stratégiques et critiques pour un meilleur positionnement dans les chaînes de valeurs liées à la transition énergétique et de renforcer la coopération Sud-Sud dans le domaine des échanges commerciaux et/ou des investissements dans le secteur minier