Ce pas en avant illustre l'engagement de Renault dans l'électrification de sa gamme de véhicules. Alors que le tout nouveau Scenic est en train de se transformer en SUV et que les nouvelles versions des modèles compacts R4 et R5 sont en préparation, le constructeur français met en avant son expertise conjointe avec Valeo pour concevoir un moteur révolutionnaire.

Le moteur E7A est 30 % plus compact que ses prédécesseurs, tout en offrant une puissance équivalente. Il est capable de développer jusqu'à 200 kW (équivalent à 272 chevaux) sans consommer davantage d'énergie électrique. De plus, il fonctionne avec une tension de 800V au lieu de 400V, ce qui signifie des temps de recharge considérablement réduits. Par exemple, un véhicule comme la Hyundai Ioniq 6, qui utilise déjà cette tension, peut recharger sa batterie de 10 à 80 % en seulement un peu plus de quinze minutes.

Ce qui rend ce moteur encore plus remarquable, c'est son absence totale de terres rares. Il utilise la technologie à "rotor bobiné" plutôt que des aimants permanents, ce qui réduit la dépendance de Renault vis-à-vis des pays producteurs de terres rares et d'aimants, en particulier la Chine, qui détient la majeure partie de ces composants. Cette décision contribue également à améliorer l'empreinte écologique globale du moteur, car l'extraction des terres rares est souvent associée à des problèmes environnementaux importants, notamment la pollution et la dégradation des sols. Il est essentiel de noter que le terme "terres rares" est en réalité une référence à des métaux présents en abondance dans certaines régions du monde. La décision de Renault d'éliminer ces matériaux précieux de son nouveau moteur électrique est un pas significatif vers une mobilité plus durable et écologique.