Il y a près de trente ans, le 2 décembre 1993, la fusion entre Renault et Volvo a échoué. Les deux constructeurs, qui avaient annoncé leur fusion en 1992, n'ont pas réussi à trouver un accord, conduisant chacun à chercher de nouveaux partenaires. Renault s'est associé à Nissan, tandis que Volvo a établi des liens avec le groupe chinois Geely. Cependant, les circonstances ont changé, et ces deux constructeurs automobiles sont prêts à laisser derrière eux les querelles du passé pour une collaboration future.



En 2024, Renault et Volvo lanceront une co-entreprise en France pour le développement de véhicules utilitaires électriques. Cette entreprise commune réunira le Groupe Renault, Volvo Cars, Volvo Trucks et la société de transport française CMA CGM (Compagnie Maritime d’affrètement – Compagnie Générale Maritime). Chacun des partenaires investira 300 millions d'euros, Renault et Volvo détenant chacun 50 % de cette entreprise. De plus, CMA CGM a exprimé son intention d'investir 120 millions d'euros dans la nouvelle société via son Fonds Énergie PULSE, dédié à la décarbonisation des secteurs du transport et de la logistique.



Bien que peu de détails techniques aient été divulgués, il est prévu que cette entreprise soit basée en France et qu'une nouvelle plateforme technologique, mettant l'accent sur les logiciels, sera créée pour concevoir les futurs modèles. De plus, l'extension des véhicules utilitaires électriques vers des versions destinées aux particuliers est envisagée. Cette démarche vise à accroître la rentabilité de la co-entreprise et à élargir la clientèle, en particulier pour Volvo.