Alors que le Ramadan, période de jeûne et de réflexion, approche à grands pas, une réalité économique se dessine dans les foyers marocains, comme chaque année. Ce mois sacré, riche en repas festifs et en rencontres conviviales, met en lumière un aspect économique bien connu de chaque ménagère marocaine : l'impact du Ramadan sur le budget familial.

Au Maroc, le Ramadan n'est pas seulement synonyme de dévotion spirituelle, mais aussi de consommation excessive et de gaspillage alimentaire, ce qui semble contradictoire avec les principes du jeûne.

Les festins abondants durant le Ramadan sont à la fois célébrés pour leur générosité et critiqués pour leur excès. Malheureusement, cette opulence se traduit souvent par une augmentation des dépenses familiales et un gaspillage alimentaire alarmant.

Dans de nombreuses cuisines marocaines, les délices culinaires du Ramadan sont préparés avec soin, mais une quantité significative de ces mets finit souvent dans les poubelles. Les conséquences de ce gaspillage vont au-delà des murs des maisons, affectant les budgets familiaux et l'environnement.

Cependant, ces dépenses excessives et ce gaspillage ne sont pas inévitables. Les familles marocaines, sous la direction des ménagères, peuvent diriger cette symphonie économique vers une voie plus durable en planifiant soigneusement les repas, en établissant des listes de courses précises et en priorisant les achats selon les besoins réels.

L'élaboration d'un budget spécifique pour le Ramadan, prenant en compte tous les aspects des dépenses, offre un cadre pour gérer la consommation tout en respectant les traditions. Alors que le Maroc se prépare pour ce mois sacré, les appels à la modération se multiplient.

Les campagnes gouvernementales et les mouvements citoyens encouragent un Ramadan de sobriété, où la modération est aussi importante sur le plan spirituel que sur le plan de la consommation. Le défi est de taille, mais la réponse pourrait être une célébration du Ramadan qui honore les traditions tout en promouvant la durabilité.

En mettant l'accent sur l'économie, l'écologie et le partage, le Maroc pourrait transformer ce mois en une période exemplaire de responsabilité sociale et environnementale. Chaque repas partagé, chaque acte de générosité, pourrait devenir un pas vers un avenir plus durable.

En visant cet idéal, le Maroc pourrait transformer son Ramadan en un symbole d'ingéniosité et d'engagement écologique, au lieu d'être une période de gaspillage et de dépenses excessives. Il est temps de repenser le luxe non pas comme une abondance matérielle, mais comme une générosité et une gestion responsable des ressources.