Les chiffres d’octobre afférents à la situation qui prévaut au niveau des charges et ressources du Trésor font état d’un creusement de 14 milliards de dirhams et situe le déficit à 50,5 milliards de dirhams. Hors Fonds Gestion Covid-19, ce même déficit est porté à 58,9 milliards, en aggravation de 61,7%.
Pour combler ce besoin, et compte tenu d’un flux net extérieur positif de 14,2 MM.DH, le Trésor a eu recours au financement intérieur pour un montant de 41,9 MM.DH.
Ce qui renvoie à la grande problématique de l’encours global de la dette du Trésor qui, au vu de ces conditions et des perspectives à venir, continuera, assurément, sa tendance haussière.
A en juger par les derniers propos de l’Argentier du Royaume, le ratio de la dette du Trésor ramenée au PIB devrait atteindre 76% à fin 2020, après avoir diminué à 64,9% en 2019.
Déjà au titre de huit premiers mois de l’année en cours, la Direction du Trésor et des Finances Extérieures qui, de par ses attributions, définit et veille sur les grands équilibres à travers la soutenabilité des finances publiques et la gestion active de la trésorerie publique, avait avancé un encours global de la dette du Trésor de l’ordre de 811,1 MM.DH, en progression de 62 MM.DH ou 8,3% par rapport à fin 2019.
Cet encours est reparti entre 632,5 MM.DH de dette intérieure et 178,6 MM.DH de dette extérieure.
Or, il semble que cette situation ne gêne aucunement l’Argentier du Royaume qui, tout en admettant que « le dépassement durant cette année de la règle d'or, consistant à lier l'endettement aux dépenses d'investissement et orienter les recettes fiscales et non fiscales vers le financement des dépenses courantes, est temporaire et exceptionnel , estime que cette tendance haussière de l’endettement, conséquence inévitable de la crise sanitaire et économique inédite, à l'instar de la majorité des pays dans le monde, n'affectera pas d'une manière significative la viabilité de la dette compte tenu des marges disponibles et de la structure saine de la dette.
Et dire que l’article 20 de la loi organique des Finances est, on ne peut plus, clair : « En vue de préserver l’équilibre des finances de l’Etat prévu par l’article 77 de la Constitution , le produit des emprunts ne peut pas dépasser la somme des dépenses d’investissement et du remboursement du principal de la dette au titre de l’année budgétaire. Le Gouvernement peut procéder aux opérations nécessaires à la couverture des besoins de trésorerie. »
Et dire aussi que, Fitch Ratings avait en octobre dernier, abaissé la note souveraine du Maroc qui avait alors perdu son «Investment grade».
Ceci pour dire à M. Benchaâboun que la dépense publique, telle que déclinée au PLF 2021, demeure en deçà des attentes économiques et sociales et serait dans l’incapacité de contribuer concomitamment avec le plan de relance à contrecarrer les effets dévastateurs de la crise sanitaire et envisager le post-Covid sur des bases prometteuses sereines.
Noureddine BATIJE
Pour combler ce besoin, et compte tenu d’un flux net extérieur positif de 14,2 MM.DH, le Trésor a eu recours au financement intérieur pour un montant de 41,9 MM.DH.
Ce qui renvoie à la grande problématique de l’encours global de la dette du Trésor qui, au vu de ces conditions et des perspectives à venir, continuera, assurément, sa tendance haussière.
A en juger par les derniers propos de l’Argentier du Royaume, le ratio de la dette du Trésor ramenée au PIB devrait atteindre 76% à fin 2020, après avoir diminué à 64,9% en 2019.
Déjà au titre de huit premiers mois de l’année en cours, la Direction du Trésor et des Finances Extérieures qui, de par ses attributions, définit et veille sur les grands équilibres à travers la soutenabilité des finances publiques et la gestion active de la trésorerie publique, avait avancé un encours global de la dette du Trésor de l’ordre de 811,1 MM.DH, en progression de 62 MM.DH ou 8,3% par rapport à fin 2019.
Cet encours est reparti entre 632,5 MM.DH de dette intérieure et 178,6 MM.DH de dette extérieure.
Or, il semble que cette situation ne gêne aucunement l’Argentier du Royaume qui, tout en admettant que « le dépassement durant cette année de la règle d'or, consistant à lier l'endettement aux dépenses d'investissement et orienter les recettes fiscales et non fiscales vers le financement des dépenses courantes, est temporaire et exceptionnel , estime que cette tendance haussière de l’endettement, conséquence inévitable de la crise sanitaire et économique inédite, à l'instar de la majorité des pays dans le monde, n'affectera pas d'une manière significative la viabilité de la dette compte tenu des marges disponibles et de la structure saine de la dette.
Et dire que l’article 20 de la loi organique des Finances est, on ne peut plus, clair : « En vue de préserver l’équilibre des finances de l’Etat prévu par l’article 77 de la Constitution , le produit des emprunts ne peut pas dépasser la somme des dépenses d’investissement et du remboursement du principal de la dette au titre de l’année budgétaire. Le Gouvernement peut procéder aux opérations nécessaires à la couverture des besoins de trésorerie. »
Et dire aussi que, Fitch Ratings avait en octobre dernier, abaissé la note souveraine du Maroc qui avait alors perdu son «Investment grade».
Ceci pour dire à M. Benchaâboun que la dépense publique, telle que déclinée au PLF 2021, demeure en deçà des attentes économiques et sociales et serait dans l’incapacité de contribuer concomitamment avec le plan de relance à contrecarrer les effets dévastateurs de la crise sanitaire et envisager le post-Covid sur des bases prometteuses sereines.
Noureddine BATIJE