Écouter son corps et savoir s’arrêter
Un équilibre fragile à maintenir
Le diabète, qu’il soit de type 1 ou de type 2, repose sur une gestion stricte de la glycémie. Pendant le Ramadan, la longue période de jeûne peut entraîner une hypoglycémie (baisse du taux de sucre dans le sang) ou, à l’inverse, une hyperglycémie (hausse du taux de sucre) après la rupture du jeûne. Ces variations peuvent être dangereuses et nécessitent un suivi médical strict.
D’après les spécialistes, il est essentiel que les patients diabétiques consultent leur médecin avant le début du Ramadan afin d’adapter leur traitement et d’établir un plan alimentaire personnalisé. Certains médicaments ou insulines doivent être ajustés pour éviter des complications.
Un régime alimentaire adapté : la clé d’un Ramadan en toute sécurité
Pour les diabétiques qui souhaitent jeûner, l’alimentation doit être soigneusement surveillée afin de maintenir un équilibre glycémique stable.
- S’hydrater correctement : Il est crucial de boire suffisamment d’eau entre l’iftar (rupture du jeûne) et le suhoor (repas avant l’aube) pour éviter la déshydratation, qui peut aggraver les problèmes de glycémie.
- Privilégier une rupture du jeûne en douceur : Les dattes, souvent consommées en début d’iftar, sont riches en sucres naturels. Si elles sont autorisées, elles doivent être consommées avec modération. Une soupe légère et une source de protéines maigres (comme du poisson ou du poulet) sont idéales pour éviter une montée brutale de la glycémie.
- Limiter les sucres rapides et les aliments gras : Les pâtisseries, sodas et fritures très présents sur les tables ramadanesques doivent être évités ou consommés en quantité limitée. Leur impact sur la glycémie peut être immédiat et entraîner des complications.
- Un suhoor équilibré : Le dernier repas avant le jeûne doit être riche en fibres (céréales complètes, légumes), en protéines (œufs, fromage, yaourt nature) et en bonnes graisses (avocats, noix) pour ralentir l’absorption des glucides et assurer une énergie stable tout au long de la journée.
Écouter son corps et savoir s’arrêter
Les spécialistes insistent sur l’importance de l’écoute de son corps. En cas de malaise, de signes d’hypoglycémie (sueurs froides, tremblements, fatigue intense) ou d’hyperglycémie (soif excessive, besoin fréquent d’uriner), il est impératif d’interrompre le jeûne et de réajuster son alimentation et son traitement.
Le jeûne du Ramadan n’est pas une obligation pour les personnes dont la santé est en danger. L’islam prévoit des alternatives, comme le fait de nourrir une personne dans le besoin en compensation. Pour les diabétiques souhaitant observer le jeûne, une prise en charge adaptée et une alimentation rigoureuse sont essentielles pour conjuguer pratique religieuse et bien-être.