Inspiré par la problématique de la position de la femme dans le domaine des arts théâtraux, notamment dans la mise en scène, ce festival vise à promouvoir et à valoriser les talents féminins sur la scène culturelle et artistique, au Maroc et à l'étranger, indique un communiqué des organisateurs, qui fait état de la participation de sept pays à cet événement, à savoir la Tunisie, le Liban, l'Espagne, la France, le Danemark, la Roumanie et le Maroc.
A l'initiative conjointe des troupes Théâtre Aquarium et Théâtre Anfass, ce festival s'invite à Rabat, capitale de la culture africaine 2022, avec l'espoir et la vision de s'ancrer dans le temps comme dans le paysage culturel national, régional et au-delà.
L'idée est née d'une réflexion sur la condition des femmes dans le domaine des arts vivants et surtout de la mise en scène théâtrale, où leurs compétences ne bénéficient pas d'une large visibilité. L'un des objectifs principaux de cet événement est donc d'instaurer un rituel de reconnaissance envers les femmes créatrices de la scène, au Maroc comme à l'étranger.
Un métier masculin
Au Maroc, les femmes travaillant uniquement dans la mise en scène du théâtre restent très rares. A l'étranger, elles ne sont pas largement plus nombreuses.
Quel que soit le contexte, leur évolution dans le domaine est limitée, poussant plusieurs d'entre elles à diversifier les activités artistiques en dehors de la dramaturgie. De fait. La mise en scène reste un métier créatif assez masculin d'où l'importance de créer des espaces et des initiatives qui mettent en avant et visibilisent davantage les femmes du domaine, dans une démarche à la fois de mixité et d'universalité, afin de construire et réfléchir sur les questions saillantes de l'épanouissement professionnel des compétences féminines dans le théâtre.
Un projet naissant
Le Festival international des femmes metteuses en scène -Jassad se veut ainsi un projet naissant, qui évoluera avec et grâce à une dynamique culturelle et créative tournée sur le dialogue artistique et l'échange dans sa diversité, en donnant la parole aux professionnelles du père des arts pour montrer leurs créations et débattre de leurs espoirs, interrogations et incertitudes, dans un espace favorable à la proposition et à la création de nouvelles actions.
Cette première édition du festival a bénéficié du soutien du ministère de la Jeunesse, de la Culture et de la Communication, ainsi que de celui de plusieurs partenaires, notamment du Conseil national des droits de l'Homme, du Théâtre national Mohammed V, d'Oxfam, et du Musée Mohammed VI d'art moderne et contemporain.
L'ODJ avec libération