Douze plasticiens, photographes, sculpteurs et peintres se sont réunis autour de la thématique du portrait, un exercice à l’origine des arts plastiques, tombé en désuétude avec l’avènement de la photographie, informe la même source.
Il s’agit de la présentation de 11 œuvres sous forme notamment de peintures acryliques sur papier et toile, de peintures à l’huile sur toile, de photographies, de fusain sur papier et de mixte sur papier, précise-t-on, notant qu'"entre sens aiguisé de l’observation et pouvoir de l’imagination, à travers différentes techniques, ces visages s’exposent pour nous raconter l’humain".
"L’académisme est de rigueur, sans pour autant exclure une grande contemporanéité. Chez Sanae Arraqas, les portraits de sa fille, aux expressions saisissantes de réalité, sont empreints d’innocence alors que les visages romantiques de Salah Taibi sont pétris d’un violent expressionnisme. Ilias Selfati, passé maître dans l’art du portrait, nous révèle des dessins oscillants où le réalisme côtoie le suggestif", fait savoir le communiqué.
"Les traits des visages se devinent à peine dans d’autres œuvres, une forme de miroir déformant. Les sujets ne sont finalement que des prétextes pour nous renvoyer à notre condition humaine. La dualité, omniprésente dans les dessins au fusain de Mouzouna se réfère au spectre de la mort intimement lié à la lumière de nos vies. Une fatalité également présente dans les toiles de Monia Touiss, Essafi et Youssef Wahboun.
Des visages aux expressions multiples poussent à se questionner sur le sens de l’existence et du temps qui passe", poursuit la même source.
"Amina Rezki a choisi de dessiner sur de vieilles lettres rédigées par des inconnus, en témoignage d’une époque révolue. Tant de mots et de figures qui pourraient être les nôtres et que Mohammed Qannibou s’amuse à suggérer sous des couches de peinture. Pour sa part, Rachid Ouhnni, à travers son installation de 49 plaques de cuivre, montre des visages familiers et étrangers ainsi que des QR code pour dénoncer, entre autres, le consumérisme outrancier qui gangrène nos sociétés", explique-t-on.
"Les photographies de Nour-Eddine El Ghoumari, quant à elles, nous entraînent au cœur des montagnes du Rif, là où des visages d’enfants et de vieillards sont immortalisés derrière un objectif sans concession. La sculpture n’est pas en reste avec les œuvres en Bronze de Mahi Binebine qui nous livrent des visages cadenassés par la censure et la torture", conclut le communiqué.
L'ODJ avec lematin