Effectivement, si l'on excepte le FUS de Rabat et l'AS FAR qui sont gérés comme des entreprises , et à un degré moindre la Renaissance de Berkane qui s'est restructurée depuis que Fawzi Lekjaa est passé par sa direction, tous les autres clubs vivent des fins de mois très difficiles avec des trésoreries déficitaires mais également une gestion sportive carrément approximative. 

Oui , comment appeler sinon  une situation faite de bricolage , d'improvisations , de gestion personnelle avec des salaires impayés depuis des mois, des recrutements tous azimuts et des licenciements à tout bout de champs !? 

Oui , notre pays est capable d'organiser une magnifique Coupe du Monde des clubs sans même qu'aucune rencontre ne soit jouée à Casablanca ou à Marrakech.

Oui , le Maroc va organiser la Coupe d'Afrique 2025 dans les meilleurs conditions avec des stades magnifiques à Tanger , Agadir et Fes .

Oui , mais la FRMF ne peut pas structurer tous les clubs si eux-mêmes n'ont pas la volonté et l'ambition de le faire dans les règles.

Certes , on a peut-être décrété le professionnalisme un peu trop vite car la majorité des clubs n'ont jamais respecté les Cahiers de charge .

Pour le moment, et depuis quelques années déjà, le fédération croule sous les interminables et incessants dossiers de litiges entre les salaires impayés des joueurs et les indemnités de licenciement des entraineurs 

Il n'y a pas trente -six mille solutions , mais nos clubs devront trouver les moyens de se transformer en entreprises qui font rentrer de l'argent dans les caisses , à condition d'en user de manière rationnelle dans le cadre d'une gestion moderne.

Faudra-t-il encore une fois que Fawzi Lekjaa tape de nouveau du poing sur la table comme il l'a fait pour les Centres de formation et l'interdiction de mercato pour les clubs qui n'ont pas de budget !? 

Une situation financière où les clubs sont incapables de recruter de l'étranger de très bons joueurs et où jamais aucun investisseur n'a émis le souhait de racheter un club marocain !

Il est évident que nos clubs devraient se mettre à la recherche de modèles économiques efficaces et rentables car lorsqu'on achète des joueurs, il faut apprendre également à savoir en vendre et surtout former de jeunes joueurs qui pourront rapporter gros .

Pour le reste, dans le football mondial aujourd'hui tout va trop vite et même pour l'équipe du Maroc il suffira d'un seul revers et d'une seule défaite pour que tout l'édifice soit remis en question.

Comme d'habitude.

 

Par Hafid Fassi Fihri