Par Dr Anwar CHERKAOUI avec Dr BOUMEHDI Bounhir Médecin Radiologue
Depuis l’essor de la radiologie, les médecins ont développé une manière imaginative de décrypter les images médicales.
En s’inspirant des objets de la vie courante, ils ont créé un langage métaphorique qui facilite la compréhension des anomalies visibles sur les clichés.
Ces analogies, à la fois simples et frappantes, transforment les diagnostics complexes en images familières pour les cliniciens et les étudiants.
De quoi s’agit il ?
Lorsqu’un radiologue décrit un "verre dépoli", il fait référence à un aspect flou et translucide visible sur un scanner thoracique, souvent associé à des infections comme la COVID-19.
L’image évoque une vitre embuée, capturant ainsi l’attention tout en simplifiant la description.
Dans les cas de fibrose pulmonaire avancée, les cavités kystiques qui parsèment les poumons sont comparées à un "rayon de miel".
Cette métaphore illustre non seulement la forme de ces lésions mais souligne aussi leur gravité.
La radiologie s’invite parfois dans l’Histoire.
Le terme "casquette de Napoléon" désigne l’élargissement caractéristique de l’hypophyse en forme de bonnet, visible dans certaines tumeurs bénignes.
Une touche de culture qui donne un relief particulier à l’observation médicale.
Les analogies avec la nature ne manquent pas. En angiographie, les radiologues parlent de "queue de radis" pour décrire des vaisseaux rétrécis en pointe dans les occlusions artérielles. L’image est simple, directe, et rend une anomalie sérieuse plus facile à visualiser.
Même en oncologie, des termes évocateurs trouvent leur place.
Les "mottes de beurre" décrivent des métastases osseuses, dont les lésions rondes et bien définies rappellent des morceaux de beurre découpés.
D’autres images, tout aussi marquantes, enrichissent encore ce vocabulaire métaphorique.
Le "croissant de lune", par exemple, est utilisé pour les hématomes sous-duraux visibles au scanner cérébral, en raison de la forme semi-circulaire de l’accumulation de sang.
En mammographie, une calcification filamenteuse isolée évoque souvent l’expression bien connue du "cheveu sur la soupe".
Une comparaison culinaire qui aide à ne pas passer à côté de ces détails subtils.
Un "pneu crevé" est une métaphore parlante pour décrire le poumon effondré dans un pneumothorax, où l’organe apparaît dégonflé comme une roue crevée.
Les calcifications rénales denses et bien délimitées observées en radiographie abdominale sont parfois appelées "noyaux de cerise", une image qui évoque leur petite taille et leur texture.
Enfin, en urologie, le "chapeau de cloche" désigne l’aspect d’une cystocèle, une hernie de la vessie visible sous forme d’une cloche renversée.
Ces comparaisons ingénieuses démontrent que les radiologues ne se contentent pas de lire des images.
Ils racontent des histoires visuelles qui marquent les esprits.
À travers cet art d’observation et d’imagination, la radiologie devient plus qu’une science : elle se transforme en un langage vivant, où chaque cliché médical révèle à la fois sa précision et son humanité.
En s’inspirant des objets de la vie courante, ils ont créé un langage métaphorique qui facilite la compréhension des anomalies visibles sur les clichés.
Ces analogies, à la fois simples et frappantes, transforment les diagnostics complexes en images familières pour les cliniciens et les étudiants.
De quoi s’agit il ?
Lorsqu’un radiologue décrit un "verre dépoli", il fait référence à un aspect flou et translucide visible sur un scanner thoracique, souvent associé à des infections comme la COVID-19.
L’image évoque une vitre embuée, capturant ainsi l’attention tout en simplifiant la description.
Dans les cas de fibrose pulmonaire avancée, les cavités kystiques qui parsèment les poumons sont comparées à un "rayon de miel".
Cette métaphore illustre non seulement la forme de ces lésions mais souligne aussi leur gravité.
La radiologie s’invite parfois dans l’Histoire.
Le terme "casquette de Napoléon" désigne l’élargissement caractéristique de l’hypophyse en forme de bonnet, visible dans certaines tumeurs bénignes.
Une touche de culture qui donne un relief particulier à l’observation médicale.
Les analogies avec la nature ne manquent pas. En angiographie, les radiologues parlent de "queue de radis" pour décrire des vaisseaux rétrécis en pointe dans les occlusions artérielles. L’image est simple, directe, et rend une anomalie sérieuse plus facile à visualiser.
Même en oncologie, des termes évocateurs trouvent leur place.
Les "mottes de beurre" décrivent des métastases osseuses, dont les lésions rondes et bien définies rappellent des morceaux de beurre découpés.
D’autres images, tout aussi marquantes, enrichissent encore ce vocabulaire métaphorique.
Le "croissant de lune", par exemple, est utilisé pour les hématomes sous-duraux visibles au scanner cérébral, en raison de la forme semi-circulaire de l’accumulation de sang.
En mammographie, une calcification filamenteuse isolée évoque souvent l’expression bien connue du "cheveu sur la soupe".
Une comparaison culinaire qui aide à ne pas passer à côté de ces détails subtils.
Un "pneu crevé" est une métaphore parlante pour décrire le poumon effondré dans un pneumothorax, où l’organe apparaît dégonflé comme une roue crevée.
Les calcifications rénales denses et bien délimitées observées en radiographie abdominale sont parfois appelées "noyaux de cerise", une image qui évoque leur petite taille et leur texture.
Enfin, en urologie, le "chapeau de cloche" désigne l’aspect d’une cystocèle, une hernie de la vessie visible sous forme d’une cloche renversée.
Ces comparaisons ingénieuses démontrent que les radiologues ne se contentent pas de lire des images.
Ils racontent des histoires visuelles qui marquent les esprits.
À travers cet art d’observation et d’imagination, la radiologie devient plus qu’une science : elle se transforme en un langage vivant, où chaque cliché médical révèle à la fois sa précision et son humanité.