Pluie artificielle au Maroc : un pari technologique pour lutter contre la sécheresse et garantir l'eau
Face aux défis posés par des années consécutives de sécheresse, le Maroc intensifie son recours à des méthodes innovantes pour assurer la disponibilité en eau et réduire les impacts climatiques. Parmi ces solutions, l'ensemencement des nuages, une technique qui consiste à injecter des particules dans les nuages pour provoquer des précipitations, gagne du terrain. Cette méthode, déjà largement adoptée, démontre des résultats prometteurs et pousse le Royaume à envisager une expansion ambitieuse de ce programme.
Depuis plusieurs années, le Maroc a lancé des opérations de pluie artificielle par ensemencement de nuages, visant à augmenter de manière significative les précipitations. Cette technique consiste à utiliser des avions ou des générateurs au sol pour libérer des particules de sel ou d'autres produits chimiques capables de favoriser la formation de cristaux de glace dans les nuages, cristaux qui se transforment ensuite en pluie ou neige. Selon l’Organisation météorologique mondiale, un nuage ainsi traité peut générer jusqu’à 20 % de précipitations supplémentaires dans des conditions optimales. Cette approche se révèle particulièrement précieuse dans un contexte de stress hydrique croissant.
En 2024, le Maroc a intensifié ces interventions, avec 70 opérations, dont 30 effectuées au sol et 40 par avion. Ces chiffres montrent une montée en puissance des moyens déployés par le pays, qui s’affirme comme l’un des rares acteurs capables de mener à bien de telles opérations à grande échelle. Cette capacité est renforcée par un dispositif technique et une coordination minutieuse avec les autorités locales, notamment dans des régions ciblées comme Azilal, El Hajeb et Béni Mellal, connues pour leurs besoins en ressources hydriques.
Fort des résultats observés, le Maroc envisage une expansion notable de ce programme. Sous l’impulsion du ministre de l’Équipement et de l’Eau, Nizar Baraka, le gouvernement prévoit la création de 12 nouveaux sites d'ensemencement d'ici 2025, portant le total à 47 sites répartis sur le territoire. Ce développement comprend également l’installation de deux centres principaux dans les régions de Tensift-Al Haouz et Souss-Massa, portant le nombre total de centres à sept.
Le projet Al Ghait, nom donné à cette initiative, vise à optimiser la couverture géographique et à améliorer les chances de réussite de chaque opération grâce à un réseau de points de contrôle permettant un suivi plus rigoureux. Cette extension de la couverture vise aussi à répondre aux besoins croissants en eau dans certaines régions particulièrement touchées par la sécheresse.
Une technique sous conditions strictes
Toutefois, la mise en œuvre de la pluie artificielle n’est pas sans contraintes. En plus du coût élevé, ces opérations nécessitent des conditions météorologiques précises et un matériel sophistiqué. Les équipes doivent surveiller la charge des nuages et sélectionner avec soin le moment de l’intervention pour en maximiser l'efficacité tout en limitant les risques d’effets indésirables. En cas de fortes pluies naturelles, par exemple, cette technique est temporairement suspendue pour éviter tout risque d'inondations excessives.
Cette prudence s’avère cruciale, surtout face aux récentes inondations au Maroc, qui ont suscité des rumeurs associant ces événements extrêmes aux opérations de pluie artificielle. Nizar Baraka a tenu à clarifier ce point, affirmant qu'aucune intervention d'ensemencement n’a été réalisée lors de ces épisodes d’intempéries, rappelant que les inondations résultent avant tout de phénomènes naturels.
Parallèlement à la pluie artificielle, le gouvernement marocain investit également dans la construction de nouveaux barrages. Un programme spécifique sera lancé en 2025 pour la création de barrages dans les têtes de bassin, visant à assurer un approvisionnement en eau potable dans plusieurs régions et à renforcer la résilience contre les inondations.
Ce double dispositif, combinant l’ensemencement des nuages et le développement de barrages, s’inscrit dans une stratégie nationale de gestion de l’eau de plus en plus intégrée. En anticipant les effets de la sécheresse et en améliorant les infrastructures, le Maroc entend sécuriser ses ressources en eau face aux incertitudes climatiques qui pèsent sur l’avenir.
Depuis plusieurs années, le Maroc a lancé des opérations de pluie artificielle par ensemencement de nuages, visant à augmenter de manière significative les précipitations. Cette technique consiste à utiliser des avions ou des générateurs au sol pour libérer des particules de sel ou d'autres produits chimiques capables de favoriser la formation de cristaux de glace dans les nuages, cristaux qui se transforment ensuite en pluie ou neige. Selon l’Organisation météorologique mondiale, un nuage ainsi traité peut générer jusqu’à 20 % de précipitations supplémentaires dans des conditions optimales. Cette approche se révèle particulièrement précieuse dans un contexte de stress hydrique croissant.
En 2024, le Maroc a intensifié ces interventions, avec 70 opérations, dont 30 effectuées au sol et 40 par avion. Ces chiffres montrent une montée en puissance des moyens déployés par le pays, qui s’affirme comme l’un des rares acteurs capables de mener à bien de telles opérations à grande échelle. Cette capacité est renforcée par un dispositif technique et une coordination minutieuse avec les autorités locales, notamment dans des régions ciblées comme Azilal, El Hajeb et Béni Mellal, connues pour leurs besoins en ressources hydriques.
Fort des résultats observés, le Maroc envisage une expansion notable de ce programme. Sous l’impulsion du ministre de l’Équipement et de l’Eau, Nizar Baraka, le gouvernement prévoit la création de 12 nouveaux sites d'ensemencement d'ici 2025, portant le total à 47 sites répartis sur le territoire. Ce développement comprend également l’installation de deux centres principaux dans les régions de Tensift-Al Haouz et Souss-Massa, portant le nombre total de centres à sept.
Le projet Al Ghait, nom donné à cette initiative, vise à optimiser la couverture géographique et à améliorer les chances de réussite de chaque opération grâce à un réseau de points de contrôle permettant un suivi plus rigoureux. Cette extension de la couverture vise aussi à répondre aux besoins croissants en eau dans certaines régions particulièrement touchées par la sécheresse.
Une technique sous conditions strictes
Toutefois, la mise en œuvre de la pluie artificielle n’est pas sans contraintes. En plus du coût élevé, ces opérations nécessitent des conditions météorologiques précises et un matériel sophistiqué. Les équipes doivent surveiller la charge des nuages et sélectionner avec soin le moment de l’intervention pour en maximiser l'efficacité tout en limitant les risques d’effets indésirables. En cas de fortes pluies naturelles, par exemple, cette technique est temporairement suspendue pour éviter tout risque d'inondations excessives.
Cette prudence s’avère cruciale, surtout face aux récentes inondations au Maroc, qui ont suscité des rumeurs associant ces événements extrêmes aux opérations de pluie artificielle. Nizar Baraka a tenu à clarifier ce point, affirmant qu'aucune intervention d'ensemencement n’a été réalisée lors de ces épisodes d’intempéries, rappelant que les inondations résultent avant tout de phénomènes naturels.
Parallèlement à la pluie artificielle, le gouvernement marocain investit également dans la construction de nouveaux barrages. Un programme spécifique sera lancé en 2025 pour la création de barrages dans les têtes de bassin, visant à assurer un approvisionnement en eau potable dans plusieurs régions et à renforcer la résilience contre les inondations.
Ce double dispositif, combinant l’ensemencement des nuages et le développement de barrages, s’inscrit dans une stratégie nationale de gestion de l’eau de plus en plus intégrée. En anticipant les effets de la sécheresse et en améliorant les infrastructures, le Maroc entend sécuriser ses ressources en eau face aux incertitudes climatiques qui pèsent sur l’avenir.
Rabat et Paris s’associent pour renforcer la résilience hydrique du Maroc
La coopération entre le Maroc et la France pour faire face au stress hydrique prend une nouvelle ampleur, avec des accords ambitieux signés lors de la visite d’Emmanuel Macron à Rabat. Un des projets phares consiste en la construction d'une méga-station de dessalement d’eau de mer, pilotée par le groupe français Veolia. Cette station, qui deviendra la plus grande d’Afrique, vise à fournir 822 000 m³ d’eau potable par jour pour répondre aux besoins des populations des régions de Rabat-Salé-Kénitra et Fès-Meknès. Ce projet, structuré en partenariat public-privé, prévoit une exploitation sur 35 ans et un recours à des énergies renouvelables pour une alimentation durable.
Outre le dessalement, les deux pays mettent en place un protocole d’accord pour un soutien budgétaire à la gestion intégrée des ressources hydriques. Ce programme, financé par l’Agence française de développement (AFD) à hauteur de 100 millions d’euros, doit renforcer la Stratégie Nationale de l’Eau. Macron a salué l’engagement du Maroc en matière de gestion hydrique, qu'il qualifie de modèle inspirant pour d’autres pays.
À travers ces initiatives, le Maroc et la France visent à répondre durablement aux défis hydriques, en déployant des solutions innovantes et adaptées aux réalités locales.
Outre le dessalement, les deux pays mettent en place un protocole d’accord pour un soutien budgétaire à la gestion intégrée des ressources hydriques. Ce programme, financé par l’Agence française de développement (AFD) à hauteur de 100 millions d’euros, doit renforcer la Stratégie Nationale de l’Eau. Macron a salué l’engagement du Maroc en matière de gestion hydrique, qu'il qualifie de modèle inspirant pour d’autres pays.
À travers ces initiatives, le Maroc et la France visent à répondre durablement aux défis hydriques, en déployant des solutions innovantes et adaptées aux réalités locales.