Mais aussi parce que Abderrazak Gurnah est tanzanien et que cela montre que l'Afrique produit de grands talents, dont - seulement à titre d'exemple - Najib Mahfoud (Egypte), Wole Soyinka (Nigeria), tous deux Prix Nobel, Chinua Echebe (Nigeria), Yvonne Vera (Zimbabwe), Nuruddin Farah (Somalie), Ngugi wa Thiong’o (Kenya), Yasmina Khadra (Algérie), Alain Mabanckou (République du Congo), etc. La liste serait bien longue.
De telles distinctions rappellent au monde que l'Afrique ne se réduit pas aux coups d'État, guerres, maladies, famines et aux réfugiés. L'Afrique est avant tout un immense réservoir de talents de toutes sortes.
Bien sûr Abderrazak Gurnah est seulement le deuxième africain noir à recevoir le prix Nobel de littérature, mais c'est parce que l'institution Nobel a (eu?) une attitude eurocentriste - euphémisme pour dire que Nobel considère l'Europe et l'Occident comme le centre du monde, seul digne d'intérêt.
Mais malgré cela, les écrivains africains font leur chemin et si cela a un sens c'est que le monde est en train et continue de changer. De façon générale les anciennes colonies sont en train de reprendre la place qu'elles occupaient avant la colonisation et cela aussi bien au niveau de la création intellectuelle que des réalisations économiques.
Benyounès Saidi
NDLR: Le titre est de la rédaction