Qatar 2022 : Un succès phénoménal qui attire la jalousie et la haine de l'occident


Rédigé par le Vendredi 9 Décembre 2022

La Coupe du Monde Qatar 2022, suscite une détestation tantôt sournoise, tantôt franche, des pays occidentaux, et ce, de loin d'être la meilleure Coupe du Monde. Au nom de certains droits et libertés, une véritable levée de boucliers est menée contre le pays organisateur, et cette dernière est tout sauf justifiée.



FIFA, analystes et observateurs sont unanimes : La Coupe du Monde 2022 est le meilleur évènement footballistique de l'histoire, tout en sachant que la première édition remonte à 1930, soit depuis un siècle. Que ce soit au niveau des infrastructures, de l'accueil ou de l'esprit de paix et coexistence qu'il a insufflé. Qatar 2022 a réussi un sans-faute jamais égalé auparavant. Mais, cette véritable avalanche de critiques ainsi que d'autres indignations qui s'abattent sur le pays organisateurs, et ce, avant le début de la compétition. Ceci, de la part de pays occidentaux généreusement appelés à sa préparation.

Auparavant, et pas si longtemps, le Qatar était au centre de toutes les convoitises. Les marchés liés aux infrastructures, des routes aux lignes de métro, en passant par les stades qui accueillent la compétitions et les hôtel, étaient en jeu. Pendant leur attribution, réalisation et règlement, le Qatar n'a pas gêné, quand il n’était pas érigé en modèle de réformes politiques et de prouesses économiques à l’échelle de la région du Golfe.

Mais une fois les projets ont été réalisés, les chèques ont été encaissés, Qatar s'insurge contre l'attribution du Mondial au Qatar. Quoi de mieux comme armes pour faire le sale boulot que les médias et les ONG qui semblent subitement découvrir au pays mille et une tares, curieusement tues au moment de l’attribution des marchés.

Au début, les droits des travailleurs étrangers morts sur les chantiers relatifs à la Coupe du Monde 2022 ont cristallisé toutes les critiques. Tout est parti d'estimations publiées par le quotidien britannique "The Gardien", le 23 février 2021. On a appris que depuis l'obtention de l'organisation de la compétition en décembre 2010, au moins 6500 travailleurs migrants venus d'Inde, du Pakistan, du Népal, du Bangladesh et du Sri Lanka, sont décédés au Qatar. Ces chiffres, qui manquent de sources et autres détails, ont suffi pour que le Qatar tout entier soit mis au bûcher et que «informations» soient validées sans vérifications et relayées par tous les principaux médias occidentaux.

Ces mêmes relais omettent de dire qu'entre 2010 et la tenue du mondial en 2022, 12 ans se sont écoulés, que des morts sur des chantiers, il y en a malheureusement partout, et que les "chantiers" ce n'est rien d'autre que le (re)construction de tout un pays. Outre, la construction de 7 stades, le Qatar a fait sortir de terre un nombre impressionnant d'infrastructures, un nouvel aéroport, des routes, des transports, publics, une nouvelle ville, des hôtels...  Mais jusqu'à ce que cela ne tienne, des pays qui ont construit toute leur prospérité présente sur des siècles d'esclavagisme et de colonialisme se complaisent dans leur rôle de donneurs de leçons. Alors que dans un rapport publié en novembre dernier, l'Organisation mondiale du travail a souligné les efforts du Qatar en matière de travail des immigrés (possibilité de changer d'emploi, adoption d'un salaire minimum non discriminatoire, adoption d'une nouvelle législation à la sécurité, à la santé, au travail...). Certes, des efforts restent à fournir, mais le Qatar, en tant qu'Etat jeune et dynamique, est capable de belles surprises en la matières.

Sans oublier la question des droits de la communauté LGBTQ. Dans un pays revendiquant un fort attachement à la religion musulmane (cette dernière proscrit l'homosexualité comme le christianisme et le judaïsme), là, il ne fallait pas attendre à ce que les autorités déroulent le tapis rouges à des événements organisés par cette communauté. Il en est d’ailleurs allé de même en Russie, mais peu ont jugé utile de dénoncer un tel état de fait. Dans les faits, justement, il n’a à aucun moment été interdit aux LGBTQ de profiter du Mondial qatari, mais il a été demandé de respecter les lois, us et coutumes du pays. Une demande légitime, qui repose sur un interdit religieux dans un pays musulman.

Là où la valeur de l’information prend un sérieux coup, c’est quand ces médias, qui se plaignent in situ du trop grand nombre de mosquées dans un pays musulman et arabe, ne relèvent pas à quel point Qatar 2022 est une belle réussite. Des stades rarement égalés, tant par leur architecture que par les facilités qu’ils offrent, des moyens de transport dernier cri, au demeurant gratuits, une sécurité à toute épreuve et un personnel déployé partout pour être aux petits soins des visiteurs, venus des quatre coins de la planète. Le Qatar a porté haut toutes les valeurs arabes d’hospitalité et de bon accueil.

Il y a aussi cette chose rare et belle qu’a permise le Mondial qatari, à savoir rassembler des personnes de plusieurs dizaines de nationalités dans un seul et même endroit. Le Qatar, pour précision, ne fait qu’un peu plus de la moitié du Grand Casablanca. Autant dire qu’il s’agit d’un seul et même espace qui accueille tout le monde. Les nationalités, les religions, les races et les choix individuels s’y effacent pour donner lieu à la fête, aux célébrations et taquineries dans de hauts lieux de l’événement comme Souq Waqif et Msheireb dans une atmosphère où on entend s’exprimer toutes les langues… et toutes les différences. Doha s’est transformé en Babel. Jamais auparavant dans aucun Mondial, on n'avait pu trouver un tel brassage de peuples et de nations dans un même endroit.

Les supporters argentins chantent et dansent avec les supporters serbes ou marocains. Dans les autres éditions du Mondial, les fans groupes en lice étaient séparés par des villes, très lointaines les unes des autres. On ne verra certainement plus un tel rassemblement de tous les fans dans un même endroit lors d’un Mondial.

L’esprit du football, c’est bien cela. Et les réactions franchement exagérées, comme celle de la ministre allemande de l’Intérieur, Nancy Faeser, qui s’est affichée avec le brassard «One Love» lors du match opposant son pays au Japon, le 23 novembre 2022, n’y changeront rien.




Salma LABTAR

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Journaliste sportive et militante féministe, lauréate de l'ISIC En savoir plus sur cet auteur
Vendredi 9 Décembre 2022
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