A écouter en podcast :
« C'est pas qu'on est lent, c'est qu'on prend notre temps pour réfléchir, j'viens d'la classe moyenne, moyennement classe où tout l'monde cherche une place. » En général, on désigne par classe moyenne les personnes que leur condition sociale situe au-dessus des classes pauvres et en dessous des classes aisées . Beaucoup en proposent à partir de critères de seuils portant sur le niveau de vie ou les revenus.
Classe moyenne et petite bourgeoisie ?
Nous pensons que l’histoire ne lui a pas donné raison, les grandes révolutions comme les grandes évolutions après Marx n’ont pu se faire que grâce à la classe moyenne. Sans trop m’attarder sur ces considérations théoriques, je dirais que de mon humble point de vue, on ne peut parler d’une classe moyenne dans un pays que si cette catégorie se perçoit comme telle, se définit comme acteur ayant des intérêts et se dote de rôles et peut être d’alliances. Sinon, les analyses qui s'appuient sur des seuils de niveau de vie ou de revenu devraient parler de catégories moyennes plutôt que de classe moyenne.
Clarification et alliances ?
Au Maroc, le fait que des partis politiques se proclament comme défenseurs de la classe moyenne même à demi-mots est à mon sens un élément de clarification du champ politique. C’est aussi un élément bienvenu après une décennie d’alliances brouillées. C’est dans cette logique que j’ai applaudi ceux qui ont compris et déclaré qu’il
s’agissait en fait d’une alliance libérale RNI-PJD. Mis à part la traduction des orientations royales sur les filets sociaux, dans ce PLF, la touche du l’alliance PJD-RNI est ultra-libérale.
Même pour le financement de ces mesures sociales l’alliance RNI-PJD se propose d’imposer la solidarité aux classes moyennes.
Rédigé par Samir Belahsen le Dimanche 15 Novembre 2020 sur www.lopinion.ma