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Procès Maradona : les conditions de sa convalescence au cœur des débats


Rédigé par le Mercredi 23 Avril 2025

Faut-il parler d’« hospitalisation » ou simplement de « soins » à domicile ? Le procès sur les circonstances du décès de Diego Maradona, survenu en novembre 2020, s’est focalisé mardi sur les conditions et le suivi médical mis en place durant sa convalescence, dans ce qui est devenu l’un des volets centraux de l’affaire.



Depuis début mars, sept professionnels de santé – médecins, psychiatre, psychologue et infirmiers – sont jugés à San Isidro, en périphérie de Buenos Aires, pour « homicide avec dol éventuel », une qualification retenue lorsque la négligence est consciente du risque de mort.

Maradona, figure emblématique du football argentin, est décédé à 60 ans d’une crise cardiorespiratoire aggravée par un œdème pulmonaire, alors qu’il se rétablissait dans une résidence privée à Tigre, après une opération pour un hématome cérébral.

Lors de la douzième audience du procès, des responsables d’un prestataire privé de soins et d’équipement médical ont livré des témoignages accablants. Ils ont expliqué que l’équipe médicale chargée de Maradona avait opté pour un suivi espacé et un équipement minimal.

Enrique Barrio, coordinateur des soins à domicile, a précisé qu’une visite médicale quotidienne avait d’abord été envisagée, avant que la demande ne soit réduite à une visite hebdomadaire, sans qu'aucune des deux options ne soit réellement mise en œuvre. Il a également rappelé que le service proposé n'était pas une « hospitalisation à domicile » mais de simples « soins à domicile », excluant ainsi tout matériel sophistiqué comme défibrillateur ou moniteur cardiaque.

Selon lui, le seul équipement fourni à la demande de l’équipe médicale fut une chaise-toilette.

Le procès explore depuis le départ les nombreux manquements entourant la convalescence du champion : choix du lieu, niveau d’équipement – qualifié de « théâtre de l’horreur » par l’accusation – et prise de décisions dans son entourage.

La semaine précédente, Dalma Maradona, la fille aînée du défunt, avait témoigné que ni elle ni sa sœur Gianinna n’avaient réellement voix au chapitre, accusant l’équipe médicale d’avoir trompé la famille en promettant une « hospitalisation à domicile sérieuse » qui ne s’est jamais concrétisée.

Les accusés, qui rejettent toute responsabilité dans la mort de la légende argentine, encourent des peines allant de 8 à 25 ans de prison. Le procès se poursuivra jusqu’en juillet, à raison de deux audiences hebdomadaires.


Maradona






Salma Labtar
Journaliste sportive et militante féministe, lauréate de l'ISIC En savoir plus sur cet auteur
Mercredi 23 Avril 2025

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