L'Iran rejette l'appel de pays occidentaux à renoncer à ses menaces contre Israel !
Le guide suprême iranien l'ayatollah Ali Khamenei (gauche) et le nouveau président iranien Massoud Pezeshkian (droite), à Téhéran, le 28 juillet 2024. Reuters/Handout/West Asia News Agency.
Alors que les Etats-Unis prévoient une attaque iranienne « importante » contre Israël dès « cette semaine » , le président iranien a déclaré que son pays avait le « droit de répondre » à toute agression contre lui, après l’assassinat sur son territoire du leader du Hamas Ismaïl Haniyeh.
Les États-Unis, la France, l’Italie, l’Allemagne et le Royaume-Uni ont appelé « l’Iran à renoncer à ses menaces d’attaque militaire contre Israël ». L’Iran a répondu « qu’il a le droit de répondre aux agresseurs conformément aux normes internationales », « tout en mettant l’accent sur la résolution des problèmes par la négociation ».
La pression internationale s’est accentuée, lundi 12 août, pour obtenir une trêve dans la bande de Gaza, où la guerre fait rage entre Israël et le Hamas depuis plus de dix mois. Un sommet organisé par les médiateurs du conflit (Etats-Unis, Egypte, Qatar) devrait avoir lieu le 15 août.
Mais dans la région, les regards sont également tournés vers l’Iran, qui pourrait lancer prochainement une riposte après l’assassinat sur son territoire du leader du Hamas Ismaïl Haniyeh.
Biden et quatre dirigeants européens « appellent l’Iran à renoncer » à toute attaque contre Israël
Les Etats-Unis estiment que l’Iran pourrait lancer « cette semaine » une « série d’attaques importantes » contre Israël, a dit lundi un porte-parole de la Maison Blanche, John Kirby. Il a précisé que le sujet avait été abordé lors d’un entretien lundi de Joe Biden avec ses homologues français, allemand, italien et britannique.
La France, l’Allemagne et le Royaume-Uni ont également affirmé lundi « qu’il ne peut plus y avoir aucun délai supplémentaire » pour négocier un cessez-le-feu dans le territoire assiégé.
« Les combats doivent cesser tout de suite », ont soutenu les dirigeants de ces trois pays dans une déclaration commune, appelant également à la libération des otages emmenés dans le territoire palestinien le 7 octobre.
Les déclarations font suite à la demande dimanche du Hamas d’appliquer le plan en trois phases présenté à la fin de mai par le président américain, Joe Biden, pour un cessez-le-feu à Gaza, « plutôt que de mener plus de négociations ou d’amener de nouvelles propositions ».
Le ministre de la défense israélien, Yoav Gallant, avait affirmé lundi que son pays était « dans une période d’alerte ». « Les menaces de Téhéran et Beyrouth pourraient se matérialiser », a-t-il ajouté, en assurant qu’Israël avait « renforcé ses défenses » et préparé « des actions offensives de représailles ».
Pour Paris, Londres et Berlin, « aucun pays ou nation n’a à gagner à une nouvelle escalade au Moyen-Orient ».
Les trois capitales européennes ont, par ailleurs, exhorté « l’Iran et ses alliés à s’abstenir d’attaques qui aggraveraient encore les tensions régionales et compromettraient la possibilité de parvenir à un cessez-le-feu et à la libération des otages ». Cet appel a été rejeté mardi par l’Iran.
« La République islamique est déterminée à défendre sa souveraineté, et elle ne demande pas l’autorisation de quiconque pour utiliser ses droits légitimes », a écrit le porte-parole du ministère des affaires étrangères, Nasser Kanani, dans un communiqué.
A l’issue d’un entretien téléphonique avec le chancelier allemand, Olaf Scholz, le président iranien, Massoud Pezeshkian, avait déjà déclaré lundi soir, selon un communiqué publié par l’agence officielle IRNA, que son pays avait le « droit de répondre » à toute agression contre lui.
Le Premier ministre britannique Keir Starmer avait aussi « exprimé son soutien total aux efforts en cours pour apaiser les tensions et parvenir à un cessez-le-feu et à un accord sur la libération des otages à Gaza » dans un message posté sur le réseau social X, tout en joignant le communique commun. Il presse l’Iran de « se retenir d’attaquer Israël »
Depuis le 31 juillet, les responsables iraniens multiplient les menaces d’une riposte envers Israël après la mort du chef du Hamas Ismaïl Haniyeh à Téhéran. Selon le porte-parole de la Maison Blanche, John Kirby. si cette attaque survenait, « cela pourrait certainement avoir un impact sur les discussions » prévues jeudi sur un cessez-le-feu dans la bande de Gaza, accompagné d’une libération des otages israéliens qui y sont détenus. L’armée américaine a renforcé ces derniers jours sa présence au Moyen-Orient, en y déployant des avions de chasse furtifs et davantage de navires de guerre.
De leur côté, les États-Unis misent sur la dissuasion. Début août, le Pentagone a fait savoir qu’il renforcerait son dispositif militaire au Moyen-Orient, avec le déploiement d’un escadron d’avions de combat F-22A Raptor [arrivé sur place le 8 août, ndlr] et l’envoi du groupe aéronaval formé autour du porte-avions USS Abraham Lincoln, à bord duquel se trouvent des chasseurs-bombardiers F-35C de l’US Marine Corp.
En outre, le navire d’assaut amphibie USS Wasp, se tient prêt en Méditerranée à lancer une éventuelle opération d’évacuation de civils [RESEVAC] aux côtés de l’USS New York [LPD-21] et de l’USS Oak Hill [LSD-51].
Et le Financial Times vient de révéler que le Pentagone a également envoyé un sous-marin nucléaire !
L’Iran est dans l’obligation de répondre pour sauver la face, mais pourquoi la riposte à Israël après la mort du chef du Hamas se fait-elle attendre !?
Le torchon brûle entre le Premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou et son ministre de la Défense, Yoav Gallant !
Selon des médias, Yoav Gallant a lui accusé le Premier ministre israélien de "retarder" un accord de trêve dans l'enclave palestinienne.
Le Premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, avait véhément répondu lundi 12 août à son ministre de la Défense, Yoav Gallant, qui l'a accusé, selon des médias, de "retarder" un accord de trêve dans la bande de Gaza.
"Quand Yoav Gallant adopte le discours anti-Israël, il réduit les chances d'arriver à un accord de libération des otages", a dit le Premier ministre israélien dans un communiqué de son bureau. "Israël n'a qu'un choix : la victoire totale, qui signifie l'élimination des capacités militaires et de gouvernance du Hamas et la libération des otages (...). Tout le monde y est tenu, M. Gallant inclus", a-t-il ajouté
Le Hamas ironise sur cette passe d'armes !
Après cette mise au point, Yoav Gallant a écrit sur X être "déterminé à atteindre les objectifs de guerre et à continuer le combat", tout en dénonçant "les fuites incessantes", notamment de ses propos dans un cadre qui se voulait confidentiel. Le ministre de la Défense avait déclaré que "la raison pour laquelle l'accord" pour une trêve à Gaza "est retardé est, entre autres, Israël".
"Il existe une option d'accord qui mènerait à un arrangement au nord et au sud" d'Israël, avec le Hezbollah libanais et le Hamas palestinien, "et une deuxième option qui est l'escalade qui mènera à la guerre", avait-il détaillé.
Le Hamas, lui, a aussitôt commenté la dispute. L'un de ses cadres, Ezzat al-Richq, a estimé dans un communiqué que "l'aveu de [Yoav] Gallant (...) confirme ce que nous avons toujours dit".
" Benyamin Nétanyahou ment au monde et aux familles des otages, il se moque de la vie des otages et ne veut pas arriver à un accord, tout ce qui lui importe, c'est que la guerre continue et s'étende", a-t-il encore accusé .
Aux dernières nouvelles, le Hamas a annoncé qu'il refusait de participer aux négociations en vue d'un cessez-le-feu à Gaza prévues jeudi 15 août , accusant Israël de faire preuve de mauvaise foi.
Dans le même temps, la prière d'un ministre israélien d'extrême droite sur l'esplanade des Mosquées a provoqué un tollé et a été dénoncée par Washington et Paris. L'ONU critique de son côté une « provocation inutile ».
Avec AFP
Selon des médias, Yoav Gallant a lui accusé le Premier ministre israélien de "retarder" un accord de trêve dans l'enclave palestinienne.
Le Premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, avait véhément répondu lundi 12 août à son ministre de la Défense, Yoav Gallant, qui l'a accusé, selon des médias, de "retarder" un accord de trêve dans la bande de Gaza.
"Quand Yoav Gallant adopte le discours anti-Israël, il réduit les chances d'arriver à un accord de libération des otages", a dit le Premier ministre israélien dans un communiqué de son bureau. "Israël n'a qu'un choix : la victoire totale, qui signifie l'élimination des capacités militaires et de gouvernance du Hamas et la libération des otages (...). Tout le monde y est tenu, M. Gallant inclus", a-t-il ajouté
Le Hamas ironise sur cette passe d'armes !
Après cette mise au point, Yoav Gallant a écrit sur X être "déterminé à atteindre les objectifs de guerre et à continuer le combat", tout en dénonçant "les fuites incessantes", notamment de ses propos dans un cadre qui se voulait confidentiel. Le ministre de la Défense avait déclaré que "la raison pour laquelle l'accord" pour une trêve à Gaza "est retardé est, entre autres, Israël".
"Il existe une option d'accord qui mènerait à un arrangement au nord et au sud" d'Israël, avec le Hezbollah libanais et le Hamas palestinien, "et une deuxième option qui est l'escalade qui mènera à la guerre", avait-il détaillé.
Le Hamas, lui, a aussitôt commenté la dispute. L'un de ses cadres, Ezzat al-Richq, a estimé dans un communiqué que "l'aveu de [Yoav] Gallant (...) confirme ce que nous avons toujours dit".
" Benyamin Nétanyahou ment au monde et aux familles des otages, il se moque de la vie des otages et ne veut pas arriver à un accord, tout ce qui lui importe, c'est que la guerre continue et s'étende", a-t-il encore accusé .
Aux dernières nouvelles, le Hamas a annoncé qu'il refusait de participer aux négociations en vue d'un cessez-le-feu à Gaza prévues jeudi 15 août , accusant Israël de faire preuve de mauvaise foi.
Dans le même temps, la prière d'un ministre israélien d'extrême droite sur l'esplanade des Mosquées a provoqué un tollé et a été dénoncée par Washington et Paris. L'ONU critique de son côté une « provocation inutile ».
Avec AFP