Latifa Akharbach, présidente de la Haute autorité de la communication audiovisuelle (HACA) du Maroc, a plaidé en faveur de la reconnaissance des droits en ligne comme une évolution des droits humains lors de sa participation à la conférence internationale du G20 sur l'intégrité de l'information, qui s'est tenue le 1er mai 2024 à Sao Paulo. Lors de cet événement, Mme Akharbach a souligné l'importance d'une réponse systémique et coordonnée au niveau mondial face à la puissance économique et technologique des géants des plateformes numériques. Elle a également alerté sur les risques pour l'intégrité de l'information découlant de l'hégémonie des plateformes qui contrôlent l'accès à l'information et agissent comme des gardiens de celle-ci.

Selon Mme Akharbach, il est impératif de renforcer le journalisme de qualité face à l'affaiblissement économique des médias traditionnels qui sont concurrencés par ces plateformes. La conférence, axée sur la promotion de l'intégrité de l'information et la lutte contre la désinformation, les discours de haine et les menaces en ligne contre les institutions publiques, a été l'occasion de présenter l'approche marocaine en matière de régulation du numérique. La présidente de la HACA a souligné que le Royaume du Maroc dispose d'une capacité réglementaire permettant une "multi-régulation" pour faire face aux différentes dimensions de l'action des grandes plateformes numériques.

Il convient de noter que la HACA est le seul régulateur des médias africains à avoir été invité à cet événement qui a rassemblé plus de 400 experts, responsables politiques de 30 pays, représentants d'organisations internationales, plateformes numériques, société civile et journalistes, y compris la lauréate du Prix Nobel de la Paix, Maria Ressa.