L’accord de cessez-le feu entre Israël et le Hamas a été accepté, d’apparence de contrecœur, par le gouvernement israélien et entre en vigueur le 19 janvier.
Sa mise en œuvre passe par trois phases, la première de 42 jours. Au cours de cette première étape, les combats cessent, l’armée israélienne se retire dès le 1er jour des zones les plus peuplées de la bande de Gaza et libère 1.000 palestiniens emprisonnés.
Le Hamas, de son côté, procède à la libération de 33 otages israéliens, cinq femmes, toutes les personnes âgées de plus de cinquante ans et ceux dont l’état de santé nécessite des soins.
600 camions d’aide humanitaire pourront, par ailleurs, entrer quotidiennement dans la bande de Gaza.
16 jours après l’entrée en vigueur du cessez-le-feu, la 2ème phase de l’accord verra les derniers otages israéliens libérés, l’armée israélienne se redéployer en dehors de la bande de Gaza et quitter le poste frontalier de Rafah, l’unique point de passage avec l’Egypte.
Les Israéliens devraient maintenir, toutefois, une présence militaire sur une partie du corridor de Philadelphie, séparant la Palestine de l’Egypte et long de 13 kms.
En 3ème étape, les négociations entre les deux parties en conflit vont porter sur la fin définitive de la guerre.
Sa mise en œuvre passe par trois phases, la première de 42 jours. Au cours de cette première étape, les combats cessent, l’armée israélienne se retire dès le 1er jour des zones les plus peuplées de la bande de Gaza et libère 1.000 palestiniens emprisonnés.
Le Hamas, de son côté, procède à la libération de 33 otages israéliens, cinq femmes, toutes les personnes âgées de plus de cinquante ans et ceux dont l’état de santé nécessite des soins.
600 camions d’aide humanitaire pourront, par ailleurs, entrer quotidiennement dans la bande de Gaza.
16 jours après l’entrée en vigueur du cessez-le-feu, la 2ème phase de l’accord verra les derniers otages israéliens libérés, l’armée israélienne se redéployer en dehors de la bande de Gaza et quitter le poste frontalier de Rafah, l’unique point de passage avec l’Egypte.
Les Israéliens devraient maintenir, toutefois, une présence militaire sur une partie du corridor de Philadelphie, séparant la Palestine de l’Egypte et long de 13 kms.
En 3ème étape, les négociations entre les deux parties en conflit vont porter sur la fin définitive de la guerre.
La diversion Trump
Les médias israéliens ont répété en chœur que le gouvernement Netanyahou a cédé aux pressions de Steven Witkoff, l’envoyé de Donald Trump au Moyen-Orient, afin d’accepter l’accord de cessez-le-feu avec le Hamas palestinien.
Le journaliste israélien, Méron Rapoport, pose une question pertinente, dans un article publié le 17 janvier, sur le site du 972mag. Si le gouvernement israélien avait refusé l’accord avec le Hamas, le président nouvellement réélu des Etats-Unis aurait-il osé stopper les livraisons d’armes et de munitions à Israël pour l’obliger à plier ?
Après tout, l’administration du président américain sortant, Joe Biden, n’a-t-elle pas, à plusieurs reprises, fait pression sur le gouvernement Netanyahou pour l’amener à réduire ses frappes contre les civils gazaouis et permettre l’entrée de l’aide humanitaire, mais sans parvenir à lui arracher ne serait-ce que la moindre concession ?
Le journaliste israélien, Méron Rapoport, pose une question pertinente, dans un article publié le 17 janvier, sur le site du 972mag. Si le gouvernement israélien avait refusé l’accord avec le Hamas, le président nouvellement réélu des Etats-Unis aurait-il osé stopper les livraisons d’armes et de munitions à Israël pour l’obliger à plier ?
Après tout, l’administration du président américain sortant, Joe Biden, n’a-t-elle pas, à plusieurs reprises, fait pression sur le gouvernement Netanyahou pour l’amener à réduire ses frappes contre les civils gazaouis et permettre l’entrée de l’aide humanitaire, mais sans parvenir à lui arracher ne serait-ce que la moindre concession ?
A bout de souffle
Après 15 mois de guerre, l’économie israélienne est en lambeau. Le taux de croissance estimé pour l’année 2024 serait de 0,4% et le déficitaire budgétaire devrait atteindre les 8,5% du Pib, et ce malgré les près de 18 milliards de dollars versés par les Etats-Unis depuis le 7 octobre 2023.
Même après avoir passé 15 mois à bombarder la bande de Gaza et l’avoir littéralement rasée, l’armée israélienne n’est parvenue à atteindre aucun des objectifs tracés par Netanyahou. Les otages n’ont pas été libérés et le Hamas n’a pas été éliminé.
Les combattants palestiniens ont même réussi à continuer d’infliger des pertes à l’armée israélienne, dont les soldats sont totalement démoralisés, avec un nombre de suicides en hausse significative.
De plus, non seulement cela coûte très cher de mobiliser 300.000 réservistes sur le front pendant plus d’un an, mais cela fait autant de main d’œuvre dont sont privées les activités économiques.
Tous les sondages en Israël font état d’une majorité de 60 à 70% de la population qui désire la fin de la guerre contre le Hamas dans la bande de Gaza.
Même après avoir passé 15 mois à bombarder la bande de Gaza et l’avoir littéralement rasée, l’armée israélienne n’est parvenue à atteindre aucun des objectifs tracés par Netanyahou. Les otages n’ont pas été libérés et le Hamas n’a pas été éliminé.
Les combattants palestiniens ont même réussi à continuer d’infliger des pertes à l’armée israélienne, dont les soldats sont totalement démoralisés, avec un nombre de suicides en hausse significative.
De plus, non seulement cela coûte très cher de mobiliser 300.000 réservistes sur le front pendant plus d’un an, mais cela fait autant de main d’œuvre dont sont privées les activités économiques.
Tous les sondages en Israël font état d’une majorité de 60 à 70% de la population qui désire la fin de la guerre contre le Hamas dans la bande de Gaza.
La lassitude de tuer en vain
Cela ne veut pas dire que les Israéliens sont devenus plus sensibles au génocide perpétré par leur armée contre les Gazaouis. 62% des Israéliens considèrent qu’« il n’y a pas d’innocents à Gaza », selon un sondage réalisé, fin décembre, par le Centre aChord.
Le fait est que les combattants du Hamas se sont montrés plus tenaces et résilients que prévu et les Israéliens n’en peuvent, tout simplement, plus.
Tous les succès militaires de l’armée israélienne se sont révélés illusoires. Le Hezbollah libanais a été vaincu, mais pas démantelé et continue, même affaibli, de représenter une menace pour Israël.
Le régime de Bachar Al Assad a été renversé, éloignant de la sorte la menace iranienne des frontières Nord Israël. Mais il n’est pas certain que les nouveaux dirigeants syriens, sous influence turque et appartenant au même courant islamiste que le Hamas palestinien, ne finissent pas par se montrer, à terme, tout aussi dangereux, sinon plus que les Chiites.
Entre la volonté des Mollahs de Téhéran d’exercer leur influence au pays du Cham (Syrie, Liban) et l’ambition néo-ottomane dévorante du président turc, Tayyip Erdogan, Israël ne gagne pas forcément au change.
Le fait est que les combattants du Hamas se sont montrés plus tenaces et résilients que prévu et les Israéliens n’en peuvent, tout simplement, plus.
Tous les succès militaires de l’armée israélienne se sont révélés illusoires. Le Hezbollah libanais a été vaincu, mais pas démantelé et continue, même affaibli, de représenter une menace pour Israël.
Le régime de Bachar Al Assad a été renversé, éloignant de la sorte la menace iranienne des frontières Nord Israël. Mais il n’est pas certain que les nouveaux dirigeants syriens, sous influence turque et appartenant au même courant islamiste que le Hamas palestinien, ne finissent pas par se montrer, à terme, tout aussi dangereux, sinon plus que les Chiites.
Entre la volonté des Mollahs de Téhéran d’exercer leur influence au pays du Cham (Syrie, Liban) et l’ambition néo-ottomane dévorante du président turc, Tayyip Erdogan, Israël ne gagne pas forcément au change.
L’épouvantail islamiste
L’Egypte autant que la Jordanie ont démontré qu’il n’était pas question pour eux de permettre à Israël de se débarrasser de la population palestinienne en l’exportant sur leurs territoires.
Ni Le Caire n’a oublié que les Frères musulmans, tendance à laquelle appartient le Hamas palestinien, ont assassiné, en 1981, le président Anouar Sadate, ni Amman la tentative de renversement du pouvoir en place, qui s’est terminé par le massacre du « septembre noir », en 1970.
A l’exception du Qatar, les dirigeants des Emirats Arabes Unis détestent les Frères musulmans, et ceux de l’Arabie saoudite s’en méfient comme de la peste.
C’est ce qui explique en bonne partie, d’ailleurs, le peu d’empressement des dirigeants des pays arabes à soutenir le Hamas palestinien.
Ni Le Caire n’a oublié que les Frères musulmans, tendance à laquelle appartient le Hamas palestinien, ont assassiné, en 1981, le président Anouar Sadate, ni Amman la tentative de renversement du pouvoir en place, qui s’est terminé par le massacre du « septembre noir », en 1970.
A l’exception du Qatar, les dirigeants des Emirats Arabes Unis détestent les Frères musulmans, et ceux de l’Arabie saoudite s’en méfient comme de la peste.
C’est ce qui explique en bonne partie, d’ailleurs, le peu d’empressement des dirigeants des pays arabes à soutenir le Hamas palestinien.
L’inéluctable solution à deux Etats
Israël se retrouve, donc, toujours avec le problème palestinien sur les bras, après s’être vainement épuisée pour s’en débarrasser.
A travers l’accord de cessez-le-feu, les Israéliens cherchent surtout un répit, pour reprendre leur souffle, avec la ferme intention de reprendre leurs opérations militaires contre Gaza, histoire d’achever la tâche entamée le 8 octobre 2023. C’est le cadeau offert par le président Donald Trump à Israël, à l’occasion de son retour à la Maison blanche.
Il n’est, cependant, pas certain que le contexte international post-génocide dans la bande de Gaza se prête à une reprise des massacres à grande échelle des populations civiles.
Retour, donc, à la case de départ : la solution, si honnie par les Israéliens, à deux Etats.
A travers l’accord de cessez-le-feu, les Israéliens cherchent surtout un répit, pour reprendre leur souffle, avec la ferme intention de reprendre leurs opérations militaires contre Gaza, histoire d’achever la tâche entamée le 8 octobre 2023. C’est le cadeau offert par le président Donald Trump à Israël, à l’occasion de son retour à la Maison blanche.
Il n’est, cependant, pas certain que le contexte international post-génocide dans la bande de Gaza se prête à une reprise des massacres à grande échelle des populations civiles.
Retour, donc, à la case de départ : la solution, si honnie par les Israéliens, à deux Etats.