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Edito de la semaine par Adnane Benchakroun : Crise dans le système de santé Marocain à cause du boycott massif des étudiants en médecine
Hôptitaux: Le Maroc confronté à une pénurie critique de médecins
Le système de santé marocain est confronté à une crise sans précédent qui menace l'avenir même de la prise en charge médicale dans le royaume. Les facultés publiques de médecine, jadis florissantes, sont désormais confrontées à des amphithéâtres déserts. La raison ? Un boycott massif et inédit par la quasi-totalité des 24 000 étudiants inscrits, qui dure depuis près de deux mois. Les cours, les stages et même les examens du premier semestre sont désertés, plongeant le secteur dans une paralysie totale.
Dernièrement , le taux d'absentéisme aux examens a atteint des niveaux catastrophiques, frôlant les 100 % dans certains établissements, selon la commission nationale des étudiants en médecine. Cette situation alarmante est une réponse directe à la réduction controversée de la durée des études de médecine, passant de 7 à 6 ans, une réforme qui soulève de graves questions quant à la qualité et à la complétude de la formation des futurs médecins.
Cette décision, prise dans l'urgence à l'été 2023, visait à augmenter le nombre de praticiens formés face à une pénurie aiguë. Avec seulement 30 000 médecins pour environ 40 millions d'habitants, le Maroc se trouve bien en dessous du seuil critique de l'OMS, avec une densité de personnel soignant alarmante. La Cour des Comptes avait déjà tiré la sonnette d'alarme en 2023, prévoyant un déficit terrifiant de 53 000 médecins d'ici 2035.
Les tentatives de réforme et les alertes des rapports officiels semblent avoir échoué, avec seulement 2 100 étudiants diplômés chaque année entre 2021 et 2023, un nombre dérisoire face à l'ampleur du besoin. La situation est d'autant plus désespérée que la répartition des médecins au Maroc est gravement inégale, les lois restrictives aggravant la désertification médicale des zones rurales.
L'ouverture de nouvelles facultés de médecine en 2023, bien que louable, n'a pas suffi à pallier le manque criant d'encadrement et de ressources. De plus, la faible rémunération et les conditions de travail précaires dans le secteur public poussent un nombre croissant de diplômés à quitter le Maroc, exacerbant la fuite des cerveaux vers l'étranger.
Cette hémorragie de talents représente une urgence nationale, mettant en péril la santé de millions de Marocains. La crise actuelle exige des réformes immédiates et profondes, allant de la formation médicale à l'amélioration des conditions de travail et à la valorisation des carrières médicales au Maroc. Sans action rapide, le système de santé marocain risque un effondrement total, avec des conséquences désastreuses pour la population. L'heure est à l'action : il est impératif de revoir les politiques de santé pour éviter une catastrophe imminente.
Le système de santé marocain est confronté à une crise sans précédent qui menace l'avenir même de la prise en charge médicale dans le royaume. Les facultés publiques de médecine, jadis florissantes, sont désormais confrontées à des amphithéâtres déserts. La raison ? Un boycott massif et inédit par la quasi-totalité des 24 000 étudiants inscrits, qui dure depuis près de deux mois. Les cours, les stages et même les examens du premier semestre sont désertés, plongeant le secteur dans une paralysie totale.
Dernièrement , le taux d'absentéisme aux examens a atteint des niveaux catastrophiques, frôlant les 100 % dans certains établissements, selon la commission nationale des étudiants en médecine. Cette situation alarmante est une réponse directe à la réduction controversée de la durée des études de médecine, passant de 7 à 6 ans, une réforme qui soulève de graves questions quant à la qualité et à la complétude de la formation des futurs médecins.
Cette décision, prise dans l'urgence à l'été 2023, visait à augmenter le nombre de praticiens formés face à une pénurie aiguë. Avec seulement 30 000 médecins pour environ 40 millions d'habitants, le Maroc se trouve bien en dessous du seuil critique de l'OMS, avec une densité de personnel soignant alarmante. La Cour des Comptes avait déjà tiré la sonnette d'alarme en 2023, prévoyant un déficit terrifiant de 53 000 médecins d'ici 2035.
Les tentatives de réforme et les alertes des rapports officiels semblent avoir échoué, avec seulement 2 100 étudiants diplômés chaque année entre 2021 et 2023, un nombre dérisoire face à l'ampleur du besoin. La situation est d'autant plus désespérée que la répartition des médecins au Maroc est gravement inégale, les lois restrictives aggravant la désertification médicale des zones rurales.
L'ouverture de nouvelles facultés de médecine en 2023, bien que louable, n'a pas suffi à pallier le manque criant d'encadrement et de ressources. De plus, la faible rémunération et les conditions de travail précaires dans le secteur public poussent un nombre croissant de diplômés à quitter le Maroc, exacerbant la fuite des cerveaux vers l'étranger.
Cette hémorragie de talents représente une urgence nationale, mettant en péril la santé de millions de Marocains. La crise actuelle exige des réformes immédiates et profondes, allant de la formation médicale à l'amélioration des conditions de travail et à la valorisation des carrières médicales au Maroc. Sans action rapide, le système de santé marocain risque un effondrement total, avec des conséquences désastreuses pour la population. L'heure est à l'action : il est impératif de revoir les politiques de santé pour éviter une catastrophe imminente.
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