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Edito de Ahmed Naji, directeur de la publication : Bing, Bard, taux et eau
Du pain et du spectacle, c’est ainsi que les dirigeants de la Rome antique veillaient à s’attirer les bonnes grâces de la population.
Aux prix actuels des denrées alimentaires, il n’est pas certain que le gouvernement parvienne à se faire bien voir des Marocains les moins aisés, ceux qui dépensent l’essentiel de leurs revenus juste pour se nourrir.
Bank Al Maghrib a, encore une fois, haussé son taux directeur de 50 points de base, qui atteint 3%, justement pour tenter de juguler cette inflation devenue interne, rappelle notre économiste, Noureddine Batije. Mais cela ne saurait se faire sans porter atteinte à la croissance (Voir page 66).
Que valent encore, en effet, les engagements du gouvernement de réaliser, au terme de cette année, un taux de croissance de 4% ? Selon la loi des finances 2023, l’inflation ne devait pas dépasser les 2%. Elle se chiffre actuellement à 10%.
SM Mohammed VI vient d’appeler de ses vœux un essor de l’industrie nationale, autant pour renforcer la souveraineté du Maroc, en réduisant sa dépendance aux importations, que pour la création d’emplois (Voir page 9).
L’accès à des financements consistants et bon marché est indispensable pour concrétiser une telle ambition.
Une allocation plus efficiente des ressources ne commence-t-elle pas par celle de l’une des plus rares et plus vitales entre toutes, l’eau, s’interroge Hafid Fassi Fihri.
Avec seulement 600 m3 d’eau par habitant et par an, le Maroc est déjà plongé dans le stress hydrique. Ce qui ne l’empêche pas d’exporter son eau, s’insurge notre écologiste (Voir page 34).
Si un kilogramme d’avocat n’absorbe pas moins de 800 litres d’eau, notre « tête d’avocat » local, l’entraîneur de l’équipe nationale de football, ne se montre pas aussi exigeant pour que ses protégés affichent de bons scores.
L’appétit nouvellement aiguisé des Marocains, en matière de ballon rond, va désormais jusqu’à la candidature pour l’organisation de la Coupe du Monde 2030, avec l’Espagne et le Portugal (Voir page 83).
Dans un monde en pleine redistribution géopolitique des cartes, les loups de mer anglo-saxons étant déterminés à en découdre avec l’ours russe et le dragon chinois, sur les steppes d’Ukraine et l’océan Pacifique, l’entente entre les descendants des Maures et des Ibères pourrait donner une nouvelle dimension stratégique à la Méditerranée occidentale.
Bien sûr, il faudra faire avec une France qui vit mal sa perte d’influence en Afrique et une Algérie tout aussi mal à l’aise dans la poursuite de sa quête identitaire.
« Bing », dirait Microsoft, pour signifier, en vocabulaire d’IA générative, que le dernier mot lui revient. « Bard » répond Google, fermement décidé à lutter jusqu’au dernier emploi d’être humain.
Vous reconnaissez cette musique ? C’est la bande sonore du film Terminator, produite à titre prémonitoire par Brad Fiedel, en 1984 (bizarrement, « 1984 » est également le titre de la dystopie de George Orwell).
Allah soit loué, le Muezzin ne va pas tarder à appeler à la rupture du jeûne. Les esprits creux produisent d’étranges bruits.
Aux prix actuels des denrées alimentaires, il n’est pas certain que le gouvernement parvienne à se faire bien voir des Marocains les moins aisés, ceux qui dépensent l’essentiel de leurs revenus juste pour se nourrir.
Bank Al Maghrib a, encore une fois, haussé son taux directeur de 50 points de base, qui atteint 3%, justement pour tenter de juguler cette inflation devenue interne, rappelle notre économiste, Noureddine Batije. Mais cela ne saurait se faire sans porter atteinte à la croissance (Voir page 66).
Que valent encore, en effet, les engagements du gouvernement de réaliser, au terme de cette année, un taux de croissance de 4% ? Selon la loi des finances 2023, l’inflation ne devait pas dépasser les 2%. Elle se chiffre actuellement à 10%.
SM Mohammed VI vient d’appeler de ses vœux un essor de l’industrie nationale, autant pour renforcer la souveraineté du Maroc, en réduisant sa dépendance aux importations, que pour la création d’emplois (Voir page 9).
L’accès à des financements consistants et bon marché est indispensable pour concrétiser une telle ambition.
Une allocation plus efficiente des ressources ne commence-t-elle pas par celle de l’une des plus rares et plus vitales entre toutes, l’eau, s’interroge Hafid Fassi Fihri.
Avec seulement 600 m3 d’eau par habitant et par an, le Maroc est déjà plongé dans le stress hydrique. Ce qui ne l’empêche pas d’exporter son eau, s’insurge notre écologiste (Voir page 34).
Si un kilogramme d’avocat n’absorbe pas moins de 800 litres d’eau, notre « tête d’avocat » local, l’entraîneur de l’équipe nationale de football, ne se montre pas aussi exigeant pour que ses protégés affichent de bons scores.
L’appétit nouvellement aiguisé des Marocains, en matière de ballon rond, va désormais jusqu’à la candidature pour l’organisation de la Coupe du Monde 2030, avec l’Espagne et le Portugal (Voir page 83).
Dans un monde en pleine redistribution géopolitique des cartes, les loups de mer anglo-saxons étant déterminés à en découdre avec l’ours russe et le dragon chinois, sur les steppes d’Ukraine et l’océan Pacifique, l’entente entre les descendants des Maures et des Ibères pourrait donner une nouvelle dimension stratégique à la Méditerranée occidentale.
Bien sûr, il faudra faire avec une France qui vit mal sa perte d’influence en Afrique et une Algérie tout aussi mal à l’aise dans la poursuite de sa quête identitaire.
« Bing », dirait Microsoft, pour signifier, en vocabulaire d’IA générative, que le dernier mot lui revient. « Bard » répond Google, fermement décidé à lutter jusqu’au dernier emploi d’être humain.
Vous reconnaissez cette musique ? C’est la bande sonore du film Terminator, produite à titre prémonitoire par Brad Fiedel, en 1984 (bizarrement, « 1984 » est également le titre de la dystopie de George Orwell).
Allah soit loué, le Muezzin ne va pas tarder à appeler à la rupture du jeûne. Les esprits creux produisent d’étranges bruits.
Téléchargement de L'ODJ Média I-Mag du mois de mars 2023