Parution de i-MaG de L'ODJ Média Juillet-Août 2023


Rédigé par La Rédaction le Jeudi 10 Aout 2023



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​Le rugissement des lionnes ébranle les cuisines : Edito de Ahmed Naji , Directeur de la publication

Le football semble beaucoup convenir aux Marocains, permettant aux talents, masculins et féminins, de s’épanouir et de briller à l’échelle planétaire. Il contribue, avec non moins de succès, au « soft power » du royaume.

L’année dernière, les footballeurs de l’équipe nationale, qui ont atteint la demi-finale en Coupe du monde, au Qatar, ont marqué les esprits autant par la qualité de leur jeu et leur combativité que par leur attachement affiché à leurs racines socioculturelles. 
C’était, promue par les joueurs marocains, la « Coupe du monde des mamans », qui partageaient « en live », avec les téléspectateurs des quatre coins de la planète, la joie de leurs talentueux rejetons. 

Des comportements, ancrés dans les traditions marocaines, qui contrastaient avec la propagande Lgbt soutenue par les Occidentaux. 

Puis est venu le tour de l’équipe nationale féminine de football de se distinguer en Coupe du monde, organisée conjointement, cette année, par l’Australie et la Nouvelle Zélande. 

Les « Lionnes de l’Atlas » sont, en effet, parvenues à se qualifier pour les huitièmes de final, alors que c’est leur toute première participation à cette compétition de haut niveau.

Là encore, les Marocaines ont suscité, inconsciemment, la rage des intégristes laïques, qui pullulent en France, et ce en raison de la participation d’une joueuse voilée, Nouhaila Benzina.

Comme les extrêmes finissent toujours par se rencontrer, intégristes islamistes et laïques se sont montrés d’accord pour chercher à interdire aux footballeuses marocaines de pratiquer leur sport préféré devant un large public. 

Les uns estiment que les joueuses n’étaient pas assez vêtues, les autres qu’elles l’étaient trop.

Ce qui n’a pas empêché les footballeuses marocaines de faire étalage de leurs aptitudes et de savourer ensemble, la voilée et les non-voilées, les succès enregistrés. 

C’est, justement, cette image de liberté de choix qui est intolérable pour les intégristes de toutes les obédiences.

Pour couronner le tout, la junte masculine marocaine appuie, dans sa majorité, de tout cœur les « Lionnes de l’Atlas ». 
Les Marocains sont-ils conscients de l’image de liberté et de tolérance que leurs « Lionnes » ont ainsi projetée à travers le monde ? 

Comment comptent s’y prendre les décideurs politiques pour rentabiliser cette image positive en termes d’attractivité touristique et des investissements directs étrangers ?

Faire savoir, à l’international, son savoir-faire est une bonne chose, mais savoir traduire ce faire savoir en création de richesses et d’emplois, c’est encore mieux dirait un confrère féru d’économie.

Toujours est-il que le rugissement des « Lionnes de l’Atlas », en Australie, est parvenu dans toutes les cuisines du royaume, ou d’autres lionnes se demandent si elles n’ont pas mieux à faire que de frotter des marmites.

Seule une Marocaine sur cinq contribue aux activités économiques, un véritable gâchis alors que le pays vit sa transition démographique.

En l’an 24 du règne de SM Mohammed VI, grand promoteur de la participation de la Marocaine au développement de la nation, les lionnes rugissent leurs ambitions depuis l’hémisphère Sud de la planète

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Jeudi 10 Aout 2023
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