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« L’Escobar du Sahara » a nui au politique : Edito de Ahmed Naji , Directeur de la publication
Les révélations du « Hadj » (Sic !) Ahmed ben Ibrahim, un trafiquant de drogue notoire, ayant dernièrement motivé l’arrestation d’une ribambelle d’élus, de policiers et de fonctionnaires, dont on ne peut préjuger de la culpabilité avant le prononcé des jugements, ont suscité un scandale dont l’écho a retenti aux quatre coins du pays.
Nul besoin de revenir sur les détails de cette triste affaire, que la presse a disséqué et commenté en long et en large.
L’effet, indirect, de l’éclatement dudit scandale sur la classe politique nationale est autrement plus déplorable.
Certains répètent déjà, avec mépris, que les cas du président du Conseil préfectoral de Casablanca et du club de football Wydad, Saïd Naciri, du président de la région de l’Oriental, Abdenbi Bioui, et d’autres élus moins réputés, ne doivent pas être les arbres qui cachent la forêt.
D’autres rétorquent, à juste titre, qu’il ne faut d’abord pas torpiller le sacro-saint principe de la présomption d’innocence, encore moins de généraliser l’accusation de « véreux » à tous les membres de la classe politique.
En fin de compte, le « tribunal » autoproclamé de l’opinion public tranche en fonction du critère du rendement de cette classe politique.
S’est-elle montrée, jusqu’à présent, au service des citoyens ou s’est-elle plutôt servie de ses attributions pour s’enrichir de manière indue ?
Dans le premier cas, le commun des citoyens peut admettre l’existence de quelques « vilains », dont la présence au sein de la classe politique ne saurait dégrader la réputation de l’ensemble d’un corps considéré comme sain et productif.
Dans le cas contraire, il serait pénible de parvenir à convaincre les citoyens, encore moins les laissés-pour-compte, que les soi-disant exceptions, qui se sont faites démasquées et arrêtées, ne font pas que confirmer une règle plus générale, celle d’autres politiciens véreux toujours libres de continuer à commettre des méfaits.
Les partisans invétérés des théories du complot iront jusqu’à rappeler que sans les dénonciations de « l’Escobar du Sahara », qui s’est senti esseulé et abandonné dans sa cellule de prison d’El Jadida depuis 2019, ses complices politiciens seraient toujours en train de s’adonner, en toute quiétude, à leurs vils activités.
Les autorités compétentes, police et justice, mènent, depuis les révélations du « Malien », une opération « mains propres », qui a indéniablement ravi les Marocains.
Seules, toutefois, les formations politiques sont habilitées à mener une campagne d’assainissement dans leurs propres rangs, afin d’envoyer un signal positif à l’opinion publique nationale.
Clamer haut et fort que « nous ne sommes pas tous pourris » est loin d’être suffisant pour regagner la confiance des citoyens.
Ce n’est sûrement pas évident de distinguer le bon grain de l’ivraie, encore plus quand la quête de l’intérêt personnel est une chose communément admise, mais une telle démarche demeure incontournable dans le but de redorer le blason, quelque peu terni, du politique.
Arracher les mauvaises herbes est l’unique moyen de s’assurer que les cultures ne sont plus avariées.
Nul besoin de revenir sur les détails de cette triste affaire, que la presse a disséqué et commenté en long et en large.
L’effet, indirect, de l’éclatement dudit scandale sur la classe politique nationale est autrement plus déplorable.
Certains répètent déjà, avec mépris, que les cas du président du Conseil préfectoral de Casablanca et du club de football Wydad, Saïd Naciri, du président de la région de l’Oriental, Abdenbi Bioui, et d’autres élus moins réputés, ne doivent pas être les arbres qui cachent la forêt.
D’autres rétorquent, à juste titre, qu’il ne faut d’abord pas torpiller le sacro-saint principe de la présomption d’innocence, encore moins de généraliser l’accusation de « véreux » à tous les membres de la classe politique.
En fin de compte, le « tribunal » autoproclamé de l’opinion public tranche en fonction du critère du rendement de cette classe politique.
S’est-elle montrée, jusqu’à présent, au service des citoyens ou s’est-elle plutôt servie de ses attributions pour s’enrichir de manière indue ?
Dans le premier cas, le commun des citoyens peut admettre l’existence de quelques « vilains », dont la présence au sein de la classe politique ne saurait dégrader la réputation de l’ensemble d’un corps considéré comme sain et productif.
Dans le cas contraire, il serait pénible de parvenir à convaincre les citoyens, encore moins les laissés-pour-compte, que les soi-disant exceptions, qui se sont faites démasquées et arrêtées, ne font pas que confirmer une règle plus générale, celle d’autres politiciens véreux toujours libres de continuer à commettre des méfaits.
Les partisans invétérés des théories du complot iront jusqu’à rappeler que sans les dénonciations de « l’Escobar du Sahara », qui s’est senti esseulé et abandonné dans sa cellule de prison d’El Jadida depuis 2019, ses complices politiciens seraient toujours en train de s’adonner, en toute quiétude, à leurs vils activités.
Les autorités compétentes, police et justice, mènent, depuis les révélations du « Malien », une opération « mains propres », qui a indéniablement ravi les Marocains.
Seules, toutefois, les formations politiques sont habilitées à mener une campagne d’assainissement dans leurs propres rangs, afin d’envoyer un signal positif à l’opinion publique nationale.
Clamer haut et fort que « nous ne sommes pas tous pourris » est loin d’être suffisant pour regagner la confiance des citoyens.
Ce n’est sûrement pas évident de distinguer le bon grain de l’ivraie, encore plus quand la quête de l’intérêt personnel est une chose communément admise, mais une telle démarche demeure incontournable dans le but de redorer le blason, quelque peu terni, du politique.
Arracher les mauvaises herbes est l’unique moyen de s’assurer que les cultures ne sont plus avariées.