Une feuille de route ambitieuse pour une transformation durable
Le projet de loi de finances 2025, tel que présenté dans la note de cadrage, se distingue par son ambition de consolider les acquis sociaux tout en accélérant les réformes structurelles essentielles pour la croissance économique du Maroc. La priorité accordée au renforcement de l'État social témoigne d'une volonté politique claire de faire de la protection sociale un pilier central du développement. La poursuite de la généralisation de l'assurance maladie obligatoire (AMO), accompagnée de la réforme du système de santé, s'inscrit dans cette dynamique. En effet, le renforcement des infrastructures sanitaires, avec l'ouverture de nouveaux CHU et la réhabilitation des centres de santé, permettra de répondre aux besoins croissants de la population tout en réduisant les inégalités d'accès aux soins.
Par ailleurs, le gouvernement a clairement affiché sa détermination à dynamiser l'investissement et la création d'emplois. La charte de l'investissement, déjà en cours d'exécution, se voit renforcée dans le cadre du PLF-2025 avec des mesures concrètes destinées à attirer davantage de capitaux privés. Les secteurs stratégiques comme l'eau, les énergies renouvelables, et les infrastructures bénéficieront de cette impulsion, offrant ainsi des perspectives prometteuses pour l'économie marocaine. Cette orientation vers un partenariat public-privé accru, notamment dans l'éducation et la formation professionnelle, témoigne d'une volonté de mieux aligner les compétences des jeunes avec les besoins du marché du travail.
De plus, la réforme fiscale, annoncée pour élargir l'assiette fiscale et améliorer l'équité, est une réponse attendue aux défis budgétaires du Maroc. Elle vise à assurer une répartition plus juste de la charge fiscale, tout en soutenant les petites et moyennes entreprises, essentielles à la vitalité économique du pays. Cette approche équilibrée, entre renforcement des recettes publiques et rationalisation des dépenses, pourrait être la clé pour garantir la viabilité des finances publiques à long terme. Le projet de loi de finances 2025, avec ses réformes ambitieuses et son focus sur la durabilité économique, pourrait ainsi poser les fondations d'une transformation profonde et durable de l'économie marocaine.
Par ailleurs, le gouvernement a clairement affiché sa détermination à dynamiser l'investissement et la création d'emplois. La charte de l'investissement, déjà en cours d'exécution, se voit renforcée dans le cadre du PLF-2025 avec des mesures concrètes destinées à attirer davantage de capitaux privés. Les secteurs stratégiques comme l'eau, les énergies renouvelables, et les infrastructures bénéficieront de cette impulsion, offrant ainsi des perspectives prometteuses pour l'économie marocaine. Cette orientation vers un partenariat public-privé accru, notamment dans l'éducation et la formation professionnelle, témoigne d'une volonté de mieux aligner les compétences des jeunes avec les besoins du marché du travail.
De plus, la réforme fiscale, annoncée pour élargir l'assiette fiscale et améliorer l'équité, est une réponse attendue aux défis budgétaires du Maroc. Elle vise à assurer une répartition plus juste de la charge fiscale, tout en soutenant les petites et moyennes entreprises, essentielles à la vitalité économique du pays. Cette approche équilibrée, entre renforcement des recettes publiques et rationalisation des dépenses, pourrait être la clé pour garantir la viabilité des finances publiques à long terme. Le projet de loi de finances 2025, avec ses réformes ambitieuses et son focus sur la durabilité économique, pourrait ainsi poser les fondations d'une transformation profonde et durable de l'économie marocaine.
Alerte critique : Les promesses fragiles du projet de loi de finances 2025
Le projet de loi de finances 2025, tel qu'esquissé dans la note de cadrage, semble d'emblée s'inscrire dans la continuité des orientations économiques précédentes. Cependant, au-delà des chiffres optimistes et des objectifs annoncés, plusieurs interrogations subsistent quant à la faisabilité et la cohérence de ce plan. En premier lieu, le taux de croissance économique projeté à 4,6 % en 2025 suscite des doutes. Dans un contexte mondial marqué par une incertitude économique croissante, cette prévision apparaît déconnectée des réalités actuelles.
Comment le gouvernement compte-t-il atteindre cet objectif ambitieux alors que la reprise économique post-pandémique reste encore fragile et que les tensions géopolitiques pèsent lourdement sur les marchés internationaux?
De plus, la réduction du déficit budgétaire à 3,5 % et du taux d'endettement à moins de 70 % du PIB d'ici 2026 repose sur des hypothèses économiques qui semblent peu robustes. La mise en œuvre de réformes structurelles, bien que nécessaire, risque de rencontrer de nombreuses résistances, tant au sein de l'administration publique que parmi les acteurs économiques.
Par exemple, la réforme de la santé, malgré ses intentions louables, nécessitera des ressources financières considérables pour la mise à niveau des infrastructures et le renforcement des capacités humaines. Or, ces investissements pourraient entrer en contradiction avec l'objectif de réduction des dépenses publiques.
En outre, l'accent mis sur le renforcement de l'État social, bien qu'il réponde à une demande légitime de la population, pose la question de la soutenabilité à long terme des finances publiques. Le budget prévu pour l'aide directe sociale et les réformes dans le secteur de l'éducation et de la santé pourrait engendrer un effet de levier inversé si les recettes fiscales ne suivent pas.
Le risque est grand de voir le gouvernement se retrouver dans une impasse budgétaire, où l'augmentation des dépenses sociales ne serait plus tenable sans une hausse de la dette ou une pression fiscale accrue sur les entreprises et les ménages.
Dans ce contexte, le projet de loi de finances 2025 semble s'éloigner de l'objectif de durabilité des finances publiques, un point pourtant crucial pour assurer la stabilité économique du pays à moyen terme.
Comment le gouvernement compte-t-il atteindre cet objectif ambitieux alors que la reprise économique post-pandémique reste encore fragile et que les tensions géopolitiques pèsent lourdement sur les marchés internationaux?
De plus, la réduction du déficit budgétaire à 3,5 % et du taux d'endettement à moins de 70 % du PIB d'ici 2026 repose sur des hypothèses économiques qui semblent peu robustes. La mise en œuvre de réformes structurelles, bien que nécessaire, risque de rencontrer de nombreuses résistances, tant au sein de l'administration publique que parmi les acteurs économiques.
Par exemple, la réforme de la santé, malgré ses intentions louables, nécessitera des ressources financières considérables pour la mise à niveau des infrastructures et le renforcement des capacités humaines. Or, ces investissements pourraient entrer en contradiction avec l'objectif de réduction des dépenses publiques.
En outre, l'accent mis sur le renforcement de l'État social, bien qu'il réponde à une demande légitime de la population, pose la question de la soutenabilité à long terme des finances publiques. Le budget prévu pour l'aide directe sociale et les réformes dans le secteur de l'éducation et de la santé pourrait engendrer un effet de levier inversé si les recettes fiscales ne suivent pas.
Le risque est grand de voir le gouvernement se retrouver dans une impasse budgétaire, où l'augmentation des dépenses sociales ne serait plus tenable sans une hausse de la dette ou une pression fiscale accrue sur les entreprises et les ménages.
Dans ce contexte, le projet de loi de finances 2025 semble s'éloigner de l'objectif de durabilité des finances publiques, un point pourtant crucial pour assurer la stabilité économique du pays à moyen terme.