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PLF 2025 : Charges, ressources et besoin de financement


Rédigé par le Mardi 22 Octobre 2024



PLF 2025 : Une Hausse des Charges et des Ressources Budgétaires pour Soutenir la Relance Économique

Le Projet de Loi de Finances (PLF) 2025 présente une structure budgétaire marquée par une augmentation significative des charges de l’État, mais aussi des ressources mobilisées pour soutenir la relance économique et répondre aux défis sociaux. Les chiffres montrent une progression à la fois des dépenses publiques et des recettes, dans un contexte économique national et international toujours incertain.

Une Augmentation des Charges Publiques de 13 %

Les charges de l'État pour l'année 2025 atteindront 721,3 milliards de dirhams (MMDH), contre 638,3 MMDH en 2024, soit une hausse de 13 %. Cette augmentation s’explique par la nécessité de financer les réformes sociales et économiques annoncées, tout en soutenant les secteurs stratégiques de l’économie marocaine.

Les charges se répartissent en plusieurs catégories :

494,6 MMDH pour le budget général, qui englobe les dépenses de fonctionnement des administrations, les investissements publics et les transferts sociaux. Cette enveloppe permettra de renforcer les services publics et de poursuivre les grands projets d’infrastructure, tout en soutenant la consommation et l’activité économique.

162,5 MMDH pour les Comptes Spéciaux du Trésor (CST), qui regroupent les fonds destinés à des projets spécifiques, tels que le développement régional, les programmes d’infrastructure ou les fonds d’appui social. Ce poste est en hausse pour répondre aux besoins de développement inclusif et durable.

62,1 MMDH pour l’amortissement de la dette publique, reflétant l’engagement du gouvernement à maîtriser l’endettement tout en continuant à emprunter pour financer des projets structurants.

2 MMDH pour les Services de l’État Gérés de Manière Autonome (SEGMA), qui sont des entités publiques autonomes fournissant des services spécifiques tels que l’éducation et la santé.

Cette augmentation des charges publiques montre la volonté du gouvernement de renforcer les filets sociaux, tout en poursuivant les réformes structurelles nécessaires pour moderniser l’économie.

Une Hausse des Ressources de 14,4 %

Face à cette augmentation des charges, les ressources de l’État suivront une tendance similaire, avec une progression de 14,4 % en 2025, atteignant 657,8 MMDH, contre 574,5 MMDH en 2024. Cela montre que l'État mise sur une croissance des recettes pour répondre à ses obligations, tout en continuant à emprunter de manière maîtrisée.

Les ressources prévues pour 2025 se répartissent comme suit :

368,8 MMDH pour le budget général, représentant les recettes fiscales et non fiscales, en nette augmentation grâce à l’amélioration des performances économiques, notamment la hausse des impôts directs (IR, IS) et des taxes indirectes (TVA, TIC). Cette progression reflète la solidité des fondamentaux économiques malgré les contraintes internationales.

161,9 MMDH pour les Comptes Spéciaux du Trésor (CST), qui permettront de financer des projets de développement régional et de soutenir les secteurs stratégiques tels que l’agriculture, les infrastructures et l’énergie renouvelable.

125 MMDH pour les recettes d’emprunts à moyen et long terme, destinés à couvrir les besoins de financement supplémentaires, notamment pour les grands projets d’infrastructure et les programmes de développement.

2 MMDH pour les SEGMA, reflétant les efforts de l'État pour autonomiser certaines entités publiques tout en les rendant plus performantes.

Le PLF 2025 met en lumière une dynamique budgétaire marquée par une hausse des charges et des ressources de l’État. Cette augmentation est le résultat d’une politique volontariste de relance économique, visant à moderniser les infrastructures, soutenir les secteurs stratégiques, et améliorer les conditions de vie des citoyens. Avec une gestion rigoureuse des finances publiques, le gouvernement marocain s’engage à maintenir un équilibre budgétaire tout en garantissant une croissance inclusive et durable.

PLF 2025 : Un Besoin Résiduel de Financement de 63,5 MMDH et une Structure Budgétaire Renforcée

 

Le Projet de Loi de Finances (PLF) 2025 met en lumière les besoins résiduels de financement de l'État, estimés à 63,5 milliards de dirhams (MMDH). Ce besoin découle d'une gestion budgétaire marquée par une augmentation des dépenses publiques, dans un contexte où l’État continue d'investir dans des secteurs clés tout en maintenant ses engagements sociaux et économiques.

Structure des Dépenses du Budget Général

Pour 2025, les dépenses du budget général de l'État atteindront des niveaux significatifs, en raison des augmentations dans plusieurs secteurs stratégiques. Les dépenses de fonctionnement et d’investissement s’inscrivent dans une dynamique de croissance pour répondre aux besoins de développement économique et social du Royaume.

1. Dépenses de Fonctionnement : 320,9 MMDH (+14,87 %)

Les dépenses de fonctionnement pour l’année 2025 s’élèvent à 320,9 MMDH, enregistrant une augmentation de 14,87 % par rapport à 2024. Cette hausse s’explique principalement par les efforts continus de l’État pour renforcer le secteur public et soutenir le développement social à travers des augmentations dans plusieurs postes budgétaires :
  • Dépenses du personnel : Les dépenses liées au personnel de l’État augmentent de 11,54 %, atteignant 180,3 MMDH. Cette hausse traduit les efforts de l'État pour améliorer les conditions salariales des fonctionnaires, notamment dans les secteurs de l’éducation et de la santé.
  • Dépenses de matériel et diverses : Ce poste s’élève à 80,2 MMDH, en hausse de 12,73 %, reflétant les besoins accrus des administrations publiques en termes d’équipements et de services.
  • Charges communes - fonctionnement : Elles connaissent une augmentation notable de 38,17 %, pour atteindre 48,1 MMDH. Cette hausse est liée aux efforts de centralisation des dépenses communes et à l'optimisation des ressources partagées entre les différents ministères et institutions publiques.
  • Dépenses imprévues et dotations provisionnelles : Elles se maintiennent à un niveau relativement stable, avec 2,7 MMDH, pour faire face à d’éventuels imprévus.
  • Remboursements, dégrèvements et restitutions fiscaux : Ces dépenses s’élèvent à 9,6 MMDH et concernent les ajustements fiscaux en faveur des contribuables.

2. Dépenses d’Investissement : 128,5 MMDH (+8,82 %)

Les dépenses d'investissement sont également en hausse, atteignant 128,5 MMDH, avec une augmentation de 8,82 % par rapport à l'année précédente. Cette dynamique témoigne de l'engagement de l'État à poursuivre ses investissements dans des projets structurants, essentiels pour la croissance économique à long terme.

À ces dépenses d'investissement s'ajoutent :
  • Les crédits d’engagement ouverts pour 2025 et les exercices suivants, pour un montant de 71 MMDH, qui représentent des engagements futurs de dépenses pour des projets en cours.
  • Les crédits de report correspondant aux crédits engagés en 2024 mais non ordonnancés, qui s’élèvent à 12 MMDH.
Ainsi, le montant total mis à disposition des administrations publiques pour les dépenses d'investissement est de 211,5 MMDH. Cela permettra de financer des projets essentiels dans les infrastructures, l’éducation, la santé, ainsi que les secteurs stratégiques tels que l’énergie et les technologies vertes.

3. Intérêts et Commissions de la Dette Publique : 45,1 MMDH

Le service de la dette publique reste un poste budgétaire important pour l'État, avec des dépenses totales s’élevant à 45,1 MMDH en 2025 :
  • Dette extérieure : 11 MMDH sont destinés au paiement des intérêts et commissions liés à la dette extérieure.
  • Dette intérieure : 34 MMDH seront consacrés au service de la dette intérieure, qui continue de représenter une part importante du financement public.

Structure des Ressources du Budget Général

Les ressources de l’État pour l’année 2025 sont estimées à 657,8 MMDH, soit une hausse de 14,4 % par rapport à 2024. Cette augmentation des recettes est principalement due à une amélioration de la collecte fiscale et à des emprunts bien structurés pour financer les projets d’investissement.
  • 368,8 MMDH proviendront du budget général, grâce à l'amélioration des performances économiques et fiscales, notamment la hausse des recettes de l’impôt sur le revenu (IR) et l’impôt sur les sociétés (IS).
  • 161,9 MMDH seront mobilisés à travers les Comptes Spéciaux du Trésor (CST), qui financent des projets spécifiques tels que les infrastructures, l’énergie et l’agriculture.
  • 125 MMDH proviendront des emprunts à moyen et long termes, destinés à couvrir les besoins de financement pour les grands projets publics.
  • 2 MMDH seront générés par les Services de l’État Gérés de Manière Autonome (SEGMA).

 

Le PLF 2025 présente une structure budgétaire équilibrée, avec une augmentation significative des dépenses, soutenue par des recettes en hausse et des emprunts maîtrisés. Toutefois, les besoins résiduels de financement, qui s'élèvent à 63,5 MMDH, soulignent la nécessité pour l'État de continuer à optimiser la gestion des finances publiques et à promouvoir des réformes fiscales pour maintenir la stabilité budgétaire tout en répondant aux défis économiques et sociaux du Royaume.
 





Mardi 22 Octobre 2024

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