Mais peut-on dire que le Maroc est véritablement prêt pour relever ce défi complexe et coûteux ? Une centaine de navires d’ici 2040
Dans un contexte où les flux maritimes représentent plus de 90 % du commerce mondial, le Maroc se doit d’assurer sa place dans cette dynamique. Les ambitions du Royaume sont claires : constituer une flotte nationale capable de garantir la connexion entre les ports stratégiques de son littoral atlantique, tout en facilitant l’intégration régionale avec les pays du Sahel et de l’Afrique atlantique. Le rôle des infrastructures portuaires telles que Tanger Med, Dakhla Atlantique et Nador West Med est ici crucial. Néanmoins, l’absence d’une flotte marchande nationale de taille suffisante reste un handicap majeur à surmonter.
Aujourd’hui, le Maroc dispose d’une quinzaine de navires sous pavillon national, bien en deçà de ses voisins méditerranéens. L’objectif annoncé est d’atteindre une centaine de navires d’ici 2040. Mais cet objectif est-il réaliste ?
Plusieurs défis majeurs se posent : la compétitivité par rapport aux flottes internationales, la capacité à attirer des investisseurs, et la mise en place d’un cadre fiscal et réglementaire favorable. Autant d’éléments qui nécessitent des réformes profondes et une vision à long terme.
Mohamed Abdeljalil, le Ministère du Transport et de la Logistique, avec l’aide d’un cabinet international, a élaboré une stratégie visant à doter le Maroc d’une flotte compétitive. Ce plan repose sur plusieurs leviers : l’adoption de la « taxe au tonnage » pour alléger la pression fiscale sur les compagnies maritimes, la suppression de la retenue à la source sur les affrètements, et l’adaptation des règles relatives aux équipages. Ces mesures sont alignées sur les meilleures pratiques internationales, notamment celles de l’Europe.
Cependant, l’adoption de telles mesures suffira-t-elle à attirer les investissements nécessaires pour constituer cette flotte ? Une autre question cruciale est celle de la formation des compétences. Le Maroc, à travers l’Institut Supérieur d’Études Maritimes, devra renforcer ses programmes de formation afin de préparer une nouvelle génération de marins et de gestionnaires de la marine marchande. Cela implique également un renforcement des capacités de la Direction de la Marine Marchande pour réguler efficacement le secteur et garantir son développement harmonieux.
La stratégie marocaine ne s’arrête pas à la constitution d’une flotte marchande. Elle ambitionne également de développer une véritable industrie maritime nationale. La construction navale et les chantiers de maintenance joueront un rôle central dans cette vision. Assurer l’autonomie de la flotte en matière de services de maintenance est un premier pas avant de viser la construction de navires sur le sol marocain.
Mais là encore, les défis sont nombreux : manque d’infrastructures adaptées, besoin d’investissement massif, et nécessité de s’aligner sur les normes internationales.
L’enjeu ne se limite donc pas à la marine marchande, mais touche à la souveraineté économique du pays. En développant une flotte nationale, le Maroc pourra maîtriser une partie de son commerce extérieur, particulièrement en lien avec des secteurs stratégiques comme l’hydrogène vert. À l’horizon 2040, l’objectif est clair : transformer le Maroc en une nation maritime de premier plan capable de soutenir ses ambitions industrielles et énergétiques.
La stratégie marocaine pour la constitution d’une flotte nationale de la marine marchande est ambitieuse et indispensable. Cependant, elle est loin d’être simple à mettre en œuvre. Des réformes profondes sont nécessaires, notamment en matière de fiscalité, d’infrastructures et de formation. Le succès de cette stratégie dépendra de la capacité du Royaume à attirer les investissements, à renforcer ses compétences maritimes et à créer un environnement favorable à la croissance du secteur.
Il ne fait aucun doute que le Maroc a les moyens de réussir ce pari, mais le chemin reste semé d’embûches.
Le Royaume est-il prêt à relever ces défis ? L’avenir de son commerce maritime et sa souveraineté économique en dépendent.
Aujourd’hui, le Maroc dispose d’une quinzaine de navires sous pavillon national, bien en deçà de ses voisins méditerranéens. L’objectif annoncé est d’atteindre une centaine de navires d’ici 2040. Mais cet objectif est-il réaliste ?
Plusieurs défis majeurs se posent : la compétitivité par rapport aux flottes internationales, la capacité à attirer des investisseurs, et la mise en place d’un cadre fiscal et réglementaire favorable. Autant d’éléments qui nécessitent des réformes profondes et une vision à long terme.
Mohamed Abdeljalil, le Ministère du Transport et de la Logistique, avec l’aide d’un cabinet international, a élaboré une stratégie visant à doter le Maroc d’une flotte compétitive. Ce plan repose sur plusieurs leviers : l’adoption de la « taxe au tonnage » pour alléger la pression fiscale sur les compagnies maritimes, la suppression de la retenue à la source sur les affrètements, et l’adaptation des règles relatives aux équipages. Ces mesures sont alignées sur les meilleures pratiques internationales, notamment celles de l’Europe.
Cependant, l’adoption de telles mesures suffira-t-elle à attirer les investissements nécessaires pour constituer cette flotte ? Une autre question cruciale est celle de la formation des compétences. Le Maroc, à travers l’Institut Supérieur d’Études Maritimes, devra renforcer ses programmes de formation afin de préparer une nouvelle génération de marins et de gestionnaires de la marine marchande. Cela implique également un renforcement des capacités de la Direction de la Marine Marchande pour réguler efficacement le secteur et garantir son développement harmonieux.
La stratégie marocaine ne s’arrête pas à la constitution d’une flotte marchande. Elle ambitionne également de développer une véritable industrie maritime nationale. La construction navale et les chantiers de maintenance joueront un rôle central dans cette vision. Assurer l’autonomie de la flotte en matière de services de maintenance est un premier pas avant de viser la construction de navires sur le sol marocain.
Mais là encore, les défis sont nombreux : manque d’infrastructures adaptées, besoin d’investissement massif, et nécessité de s’aligner sur les normes internationales.
L’enjeu ne se limite donc pas à la marine marchande, mais touche à la souveraineté économique du pays. En développant une flotte nationale, le Maroc pourra maîtriser une partie de son commerce extérieur, particulièrement en lien avec des secteurs stratégiques comme l’hydrogène vert. À l’horizon 2040, l’objectif est clair : transformer le Maroc en une nation maritime de premier plan capable de soutenir ses ambitions industrielles et énergétiques.
La stratégie marocaine pour la constitution d’une flotte nationale de la marine marchande est ambitieuse et indispensable. Cependant, elle est loin d’être simple à mettre en œuvre. Des réformes profondes sont nécessaires, notamment en matière de fiscalité, d’infrastructures et de formation. Le succès de cette stratégie dépendra de la capacité du Royaume à attirer les investissements, à renforcer ses compétences maritimes et à créer un environnement favorable à la croissance du secteur.
Il ne fait aucun doute que le Maroc a les moyens de réussir ce pari, mais le chemin reste semé d’embûches.
Le Royaume est-il prêt à relever ces défis ? L’avenir de son commerce maritime et sa souveraineté économique en dépendent.